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co1 01 sante mentale et recours aux soins evolution depuis 2016 auteurs facon barillot q 1 lucia r 1 2 12 vansimaeys c 3 4 chevance a 5 6 frajerman a 7 8 9 10 morvan y 1 10 11 etablissement 1 clipsyd equipe evaclipsy ufr spse universite paris nanterre nanterre france 10 cnrs gdr 3557 institut de psychiatrie paris france 11 inserm u1018 cesp equipe psychiatrie du developpement et trajectoires universite paris saclay paris france 12 c3rp shu hopital sainte anne ghu paris psychiatrie et neurosciences paris france 2 inserm u1018 cesp universite paris saclay gif sur yvette france 3 lpps universite paris cite boulogne billancourt france 4 nightline france pole analyse de projets et recherche paris france 5 inserm u1153 cress universite paris cite paris france 6 service depidemiologie clinique aphp ghu cochin hotel dieu paris france 7 inserm u1266 institut de psychiatrie et neuroscience de paris universite paris cite paris france 8 inserm u1018 cesp equipe moods universite paris saclay chatenay malabry france 9 service de psychiatrie hopital de bicetre dmu 11 psychiatrie sante mentale addictologie et nutrition aphp kremlin bicetre france presentateur facon barillot quentin |
CO1-01 - Santé mentale et recours aux soins : évolution depuis 2016
Thème: 01 - Epidémiologie
Auteurs : Facon-Barillot Q. (1), Lucia R. (1,2,12), Vansimaeys C. (3,4), Chevance A. (5,6), Frajerman A. (7,8,9,10), Morvan Y. (1,10,11)
Présentateur : Facon-Barillot Quentin
Etablissement : (1) CLIPSYD, Equipe EVACLIPSY, UFR SPSE, Université Paris Nanterre, Nanterre, FRANCE; (10) CNRS GDR 3557, Institut de Psychiatrie, Paris, FRANCE; (11) Inserm U1018, CESP, Equipe Psychiatrie du développement et trajectoires, Université Paris-Saclay, Paris, FRANCE; (12) C3RP, SHU, Hôpital Sainte-Anne, GHU Paris Psychiatrie et Neurosciences, Paris, FRANCE; (2) Inserm U1018, CESP, Université Paris-Saclay, Gif sur Yvette, FRANCE; (3) LPPS, Université Paris-Cité, Boulogne Billancourt, FRANCE; (4) Nightline France, Pôle Analyse de projets et recherche, Paris, FRANCE; (5) Inserm U1153 CRESS, Université Paris-Cité, Paris, FRANCE; (6) Service d’épidémiologie clinique, APHP, GHU Cochin-Hôtel Dieu, Paris, FRANCE; (7) Inserm U1266, Institut de Psychiatrie et Neuroscience de Paris, Université Paris Cité, Paris, FRANCE; (8) Inserm U1018, CESP, Equipe MOODS, Université Paris-Saclay, Chatenay-Malabry, FRANCE; (9) Service de Psychiatrie, Hôpital de Bicêtre, DMU 11 Psychiatrie, Santé Mentale, Addictologie et Nutrition, APHP, Kremlin-Bicêtre, FRANCE
Introduction : La pandémie de Covid-19 a amené une recrudescence d’intérêt sur la santé mentale de la population, et particulièrement des étudiants. À cela vient s'ajouter une vive inquiétude concernant l’impact de la crise sanitaire à moyen terme sur cette population particulièrement vulnérable à l'émergence de psychopathologies. Dans cette optique, les enquêtes de l’Observatoire National de la Vie Étudiante (OVE) ont permi de recueillir des données sur la santé mentale et le recours aux soins au début et à la fin des périodes de confinement liées à la crise sanitaire. Cette étude vise à présenter ces résultats en comparaison avec les données pré-Covid datant de 2016.
Méthode : Quatre enquêtes de l’OVE ont été utilisées : l’enquête santé des étudiants de 2016 (n=18 875), l’enquête conditions de vie de mars 2020 (n=60 014) et ses deux suivis longitudinaux en juillet 2020 (n=5994) et 2021 (n=4 901). Pour la santé mentale, indicateur de détresse psychologique, la Mental Health Inventory 5 (MHI-5) a été utilisée (5 items avec 5 niveaux de gradations sur les 4 dernières semaines). Pour le recours et le renoncement aux soins, les questions portaient sur les professionnels ou services de santé consultés sur les 12 derniers mois.
Résultats : En ce qui concerne la santé mentale, les résultats vont dans le sens d’une détérioration de cette dernière entre le début et la fin de la crise sanitaire. En effet, après avoir déterminé un seuil pour la MHI-5, 19,9% de l’échantillon était en détresse psychologique en 2016 contre 21,8% et 22,5% en 2020 et 34,5% en 2021. Concernant le recours aux soins, on constate un niveau de recours aux soins pour raisons de santé mentale similaires entre 2016 et 2021 malgré la mise en place de dispositifs dédiés comme le “chèque-psy” (23,6% de recours aux professionnelles de santé et 15,1% pour les services). Le renoncement aux soins a légèrement diminué entre le début et la fin du confinement (environ 5%).
Conclusion : Alors que la santé mentale étudiante semble s’aggraver depuis 2016, le recours aux soins pour raisons de santé mentale reste en revanche inchangé. Ces différents résultats soulignent le besoin d’une meilleure organisation et d’un meilleur accès à l’offre de soins pour les étudiants qui éprouvent des difficultés de santé mentale. Dans la mesure où cet accès semble encore insuffisant pour cette population, malgré les dispositifs déjà entrepris, il convient d’envisager des solutions complémentaires et efficaces pour réduire l’écart existant entre besoin et accès aux soins.
 Évolution de la détresse psychologique depuis 2016
 Recours et renoncements aux soins
 Recours aux soins pour raisons de santé mentale
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co1 02 etat de stress post traumatique pendant la pandemie covid 19 chez les etudiants auteurs ouraghene a 1 diagne b 1 fathi c 1 bout a 1 aarab c 1 etablissement 1 centre hospitalier universitaire fes maroc presentateur ouraghene amal |
CO1-02 - état de stress post traumatique pendant la pandémie COVID 19 chez les étudiants
Thème: 02 - Covid-19
Auteurs : OURAGHENE A. (1), DIAGNE B. (1), FATHI C. (1), BOUT A. (1), AARAB C. (1)
Présentateur : OURAGHENE Amal
Etablissement : (1) centre hospitalier universitaire , Fès, MAROC
Introduction :
La crise sanitaire de Covid 19 a eu des répercussions négatives sur le parcours de vie de la population générale, la santé mentale des étudiants a également été affectée. Le but de notre étude était d'évaluer le stress et l’état de stress post traumatique chez les étudiants universitaires marocains.
Méthodologie :
IL s’agit d’une étude transversale, à visée descriptive et analytique. Menée auprès des étudiants universitaires marocains de mai 2020 à juin 2020.
Le recueil des données s’est fait par un questionnaire Googl form, la diffusion s’est faite à travers des plateformes en ligne.
Le questionnaire auto administré comportait 4 parties distinctes:
- les paramètres socio-démographiques.
- Statut des étudiants : domaine, niveau et secteur d’étude.
- Préoccupations et perception de peur.
- Evaluation du stress aigu et stress post traumatique par l’échelle IES-R, à 22 Items.
L’analyse des données a été réalisée à l'aide du logiciel statistique SPSS 17.0.
Résultats :
1593 étudiants universitaires ont participé dans cette étude nationale.
L’âge moyen des participants était de 21,55+/_3,06, 68, 1% étaient de sexe féminin, 96,4 % étaient célibataires, 52,3 % étaient des étudiants en médecine.
On a constaté que 13,7 % avaient un trouble mentale bien avant la pandémie, parmi tous les participants, 56,3% ont déclaré au moins une maladie chronique.
Les proportions des étudiants souffrant de stress aigue et état de stress post traumatique étaient respectivement de 42,5% et 57,5%.
Les analyses de régression logistique multivariée ont montré que Les étudiants en médecine (OR = 2,03; IC à 95% = 1,58-2,63), les étudiants en sciences et l'ingénierie (OR = 2,37; IC à 95% = 1,01-5,54) et ceux en lettres (OR = 1,92; IC à 95% = 1,43-2,57), la présence d’un cas de Covid dans l'entourage proche (OR = 1,37; IC à 95% = 1,06-1,78), étaient plus à risque de développer un état de stress.
Conclusion :
L'étude actuelle a montré une proportion plus élevée de stress chez les étudiants universitaires du Maroc.
Le sexe féminin, l'âge <21 ans, la peur, les habitudes toxiques, les maladies chroniques, les domaines d'études, s'avèrent être des facteurs de risque significatifs.
La littérature souligne l’importance d’un rythme de vie favorable,Par ailleurs, une coopération entre les institutions éducatives et le gouvernement est bien nécessaire pour développer des interventions psychoéducatives qui pourraient soutenir les étudiants après cette crise de santé, tout en se conformant aux directives de l'OMS.
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co1 03 sante mentale des etudiants pendant l epidemie de covid 19 auteurs macalli m 1 texier n 2 schuck s 2 cote s 3 tzourio c 1 etablissement 1 universite de bordeaux bordeaux france 2 kappa sante paris france 3 universite de montreal montreal canada presentateur macalli melissa |
CO1-03 - Santé mentale des étudiants pendant l'épidémie de COVID-19
Thème: 01 - Epidémiologie
Auteurs : Macalli M. (1), Texier N. (2), Schück S. (2), Côté S. (3), Tzourio C. (1)
Présentateur : Macalli Mélissa
Etablissement : (1) Université de Bordeaux, Bordeaux, FRANCE; (2) Kappa Santé, Paris, FRANCE; (3) Université de Montréal, Montréal, CANADA
Introduction
De précédentes études ont montré l'impact négatif de l'épidémie de COVID-19 sur la santé mentale des étudiants. Cependant, il n'est pas certain que les étudiants soient réellement plus à risque de souffrir de troubles psychiques que les non-étudiants, ni que les périodes de confinement aient un impact différent sur eux. L'objectif de notre étude était de comparer la fréquence des symptômes dépressifs, anxieux et des pensées suicidaires chez les étudiants et les non-étudiants.
Méthode
Dans un design d’analyses transversales répétées, nous avons collecté les données de 3783 participants à l'étude en ligne CONFINS, au cours de trois vagues de recrutement, entre mars 2020 et janvier 2021.
Résultats
Sur toute la période d’étude, les étudiants (n=2313) présentent des taux plus élevés de troubles psychiques que les non-étudiants (n=1470), notamment des symptômes dépressifs (36,6% vs 20,1%), anxieux (27,5% vs 16,9%) et des pensées suicidaires (12,7% vs 7,9%).
Nous avons également observé une différence majeure entre les étudiants et les non-étudiants en fonction de la période épidémique (Fig. 1). Plus précisément, chez les étudiants, la fréquence des symptômes dépressifs et anxieux était plus élevée au cours du premier et du deuxième confinement, par rapport à la période sans confinement. Chez les non-étudiants, les fréquences de troubles psychiques sont restées relativement stables au fil du temps. Ainsi, la fréquence des symptômes dépressifs au cours du premier confinement était presque deux fois plus élevée chez les étudiants que chez les non-étudiants (36,3% vs 18,7% ; P< 0,0001). Au cours de la période sans confinement, la différence était atténuée (27,1% vs 21,4% ; P = 0,0677) et non significativement différente. En revanche, au cours du deuxième confinement, plus de la moitié des étudiants présentaient des symptômes dépressifs, contre environ un quart des non-étudiants (53,6% contre 27,1% ; P < 0,0001).
Les modèles de régression logistique multivariés, ajustés sur les facteurs de confusion potentiels, ont confirmé que les étudiants étaient plus susceptibles d'avoir des scores élevés de symptômes dépressifs et d'anxiété que les non-étudiants. Ces différences étaient particulièrement marquées au cours du deuxième confinement (symptômes dépressifs : RCa= 1,80 ; IC à 95 % = 1,04-3,12 ; anxiété : RCa = 2,25 ; IC à 95% = 1,24-4,10).
Conclusion
Ces résultats suggèrent que les mesures de restriction sanitaire comme les confinements ont un impact négatif plus important chez les étudiants que chez les non-étudiants et soulignent la vulnérabilité des étudiants dans ce contexte.
 Fréquence des symptômes dépressifs, d'anxiété et des pensées suicidaires chez les étudiants et les non-étudiants au cours des périodes clés de l'épidémie de COVID-19
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co1 04 implication parentale dans les soins dadolescents apres une tentative de suicide auteurs spodenkiewicz m 1 2 3 dumar c 1 5 portelette m 1 morin c 1 5 lachal j 2 4 etablissement 1 chu de la reunion saint pierre france 2 cesp inserm umr 1018 universite paris saclay le kremlin bicetre france 3 mcgill group for suicide studies douglas institute mcgill university montreal canada 4 chu de clermont ferrand clermont ferrand france 5 universite de bordeaux bordeaux france presentateur spodenkiewicz michel |
CO1-04 - Implication parentale dans les soins d’adolescents après une tentative de suicide
Thème: 09 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
Auteurs : Spodenkiewicz M. (1,2,3), Dumar C. (1,5), Portelette M. (1), Morin C. (1,5), Lachal J. (2,4)
Présentateur : Spodenkiewicz Michel
Etablissement : (1) CHU de La Réunion, Saint-Pierre, FRANCE; (2) CESP, Inserm UMR 1018, Université Paris-Saclay, Le Kremlin-Bicêtre, FRANCE; (3) McGill Group for Suicide Studies, Douglas Institute, McGill University, Montréal, CANADA; (4) CHU de Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, FRANCE; (5) Université de Bordeaux, Bordeaux, FRANCE
Introduction : Le suicide est la quatrième cause mondiale de mortalité chez les adolescents. Le principal facteur de risque de suicide est un antécédent de tentative de suicide (TS). À La Réunion, tout particulièrement depuis le début de la pandémie de COVID-19, les adolescents représentent une proportion grandissante des hospitalisations suite à des TS. Les parents représentent un élément clé dans l’adhésion aux soins et le succès de la prise en soins pédopsychiatriques des adolescents après une TS. Or, ils sont eux-mêmes iaffectés par la TS de leur enfant. Il est essentiel de comprendre leur vécu afin de pouvoir mieux les soutenir dans leur rôle d’aidants auprès de leurs enfants. Objectif : Explorer le vécu de parents après une TS de leur adolescent
Méthode : Des entretiens semi-structurés ont été réalisés avec des parents d’adolescents ayant réalisé une TS à La Réunion puis analysés à l’aide d’une méthodologie qualitative, l’Interpretative Phenomenological Analysis.
Résultats : Trois axes d’expérience ont été identifiés. Le premier axe concerne l’expérience émotionnelle des parents suite à la TS, un évènement au potentiel traumatique qui impacte leur bien-être et les dynamiques familiales. Le deuxième axe porte sur la relation ambiguë des parents avec les institutions dont ils attendent du soutien et rapportent une méfiance envers les psychotropes. La communication avec les professionnels de santé semble essentielle dans l’adhésion aux soins. L’école représente pour les parents un potentiel lieu de dépistage et d’accompagnement de la crise suicidaire. Le troisième axe concerne le besoin des parents d’apporter des solutions concrètes à la souffrance de leur enfant, faisant de l’adolescent leur priorité absolue. Les parents expriment un besoin de parler de leur vécu.
Conclusion : Il peut être recommandé aux professionnels de santé d’établir des temps d’échange réguliers avec les parents au sujet de leur questionnements et ressenti quant à la prise en charge de leurs adolescents. La création de groupes de paroles dédiés pourrait être bénéfique. Davantage de recherche est souhaitable pour mesurer l’impact potentiellement psychotraumatique des tentatives de suicide à l’adolescence et l'intérêt des hospitalisations comme solution de répit transitoire tant pour les adolescents que leurs parents.
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co1 05 harcelement universitaire et suicide etude transversale detudiants universitaires au liban auteurs ghandour w 2 richa s 2 hojaili n 5 el hage w 3 4 kazour f 1 2 4 etablissement 1 chu d angers avrille france 2 universite saint joseph beyrouth liban 3 chru de tours tours france 4 inserm u1253 imagerie et cerveau tours france 5 clemenceau medical center hospital dubai emirats arabes unis presentateur kazour francois |
CO1-05 - Harcèlement universitaire et suicide – Etude transversale d’étudiants universitaires au Liban
Thème: 01 - Epidémiologie
Auteurs : GHANDOUR W. (2), RICHA S. (2), HOJAILI N. (5), EL HAGE W. (3,4), KAZOUR F. (1,2,4)
Présentateur : KAZOUR François
Etablissement : (1) CHU d'Angers, Avrillé , FRANCE; (2) Université Saint Joseph, Beyrouth, LIBAN; (3) CHRU de Tours, Tours, FRANCE; (4) INSERM U1253 Imagerie et Cerveau, TOURS, FRANCE; (5) Clémenceau Medical Center Hospital, Dubai, EMIRATS ARABES UNIS
Introduction : Le harcèlement (Bullying) est un problème de santé publique retrouvé dans différents milieux (scolaire, universitaire, familial et professionnel). Il peut engendrer des conséquences négatives autant chez la victime que chez l’agresseur. La plupart des études évaluent le harcèlement dans le milieu scolaire chez les enfants ou les adolescents. Il existe peu d’études évaluant la prévalence du harcèlement à l’université. L’objectif de cette étude est de déterminer la prévalence de harcèlement à l’université au Liban, ses différentes formes, les facteurs associés dont les passages à l’acte suicidaires.
Méthodes : Il s’agit d’une étude transversale, réalisée à travers un questionnaire en ligne adressé aux étudiants universitaires au Liban. Le questionnaire recueille des données sociodémographiques, la prévalence et les types de harcèlement subis, l’agresseur, les antécédents d’harcèlement scolaire, les expériences de vie adverses, les tentatives de suicide, et l’impact sur la santé mentale et sur la vie en général.
Résultats : 327 étudiants universitaires ont participé à cette étude. La prévalence du harcèlement retrouvée dans notre population est de 14.1%. Le harcèlement universitaire était significativement associé aux antécédents d’harcèlement et d’évènements de vie adverses durant l’enfance. 8.7% des victimes d’harcèlement ont commis une tentative de suicide et 15.2% ont eu des passages à l’acte autoagressifs en rapport avec leur harcèlement. Les victimes d’harcèlement rapportent un impact négatif significatif sur leur quotidien (perte d’intérêt, cassure universitaire) et leur santé mentale (troubles psychiatriques, usage de substances addictives, comportements autoagressifs).
Conclusion : Même si le harcèlement chez les étudiants universitaires est moins présent que dans la population pédiatrique et adolescente, son impact reste significatif sur la santé mentale des victimes. Il est associé à des taux significatifs de tentatives de suicide, d’acte autoagressifs et d’usage de substances. Le harcélement (Bullying) à l’université constitue un problème de santé publique qui mérite d’être plus étudié, et nécessite la mise en place de programmes de prévention et d’intervention.
Mots clés : harcèlement, bullying, université, étudiant, suicide
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co1 06 famille et enfants sous emprise parentale de lexpertise psychiatrique familiale a leur evolution post jugement auteurs guillen melchiorre m 1 walter menzinger m 1 demessence t 1 etablissement 1 hopitaux universitaires de geneve hug geneve 14 suisse presentateur guillen melchiorre maud |
CO1-06 - Famille et enfants sous emprise parentale : de l’expertise psychiatrique familiale à leur évolution post-jugement
Thème: 14 - Psychiatrie légale
Auteurs : Guillen-Melchiorre M. (1), Walter-Menzinger M. (1), Demessence T. (1)
Présentateur : Guillen-Melchiorre Maud
Etablissement : (1) Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), Genève 14, SUISSE
La consultation en pédopsychiatrie légale (CPPL) des HUG au sein de laquelle nous travaillons réalise environ 60 expertises civiles et pénales pour mineurs par année. Lorsque les familles présentent de hauts conflits autour du lieu de vie de leur enfant, que l’enfant n’évolue pas favorablement malgré les mesures prises par les tribunaux civils, ou lorsque des parents présentent des risques importants de mettre en danger le développement de leur enfant, le juge ordonne une expertise civile dite « de famille ». Ces expertises représentent 75% du nombre total des missions de notre consultation. Suite à une première étude menée en 2017 à la CPPL, il ressort que pour un quart d’entre elles, un ou des enfants sont pris dans un conflit de loyauté extrême qui met à mal le système familial et entrave leur développement.
La problématique de l’emprise parentale a fait l’objet de nombreuses publications scientifiques dans le domaine médical et psychologique/psychopathologique. En contrepoint, alors que la CPPL est sollicitée par les tribunaux pour apporter les meilleures recommandations pour ces familles, mais également les renseigner sur leur évolution, nous sommes frappés de constater que la littérature est très pauvre à ce sujet, voire inexistante. A notre connaissance, aucun travail scientifique ne s’est intéressé à l’évolution de ce type de famille, et des enfants, post-audience, ce qui représente l’originalité de notre travail.
A partir de l’étude qualitative, en appui sur une grille de lecture pré établie, des dossiers de procédure de 25 familles expertisées entre 2014 et 2017, l’enjeu de notre présentation est de parvenir à appréhender d’une part dans quelle mesure les préconisations faites par les experts sont suivies ou pas par les juges, et d’autre part comment les enfants et leur famille évoluent quelques années après l’expertise lorsqu’il existe une telle dynamique familiale. Aussi, nous souhaitons pointer les mesures qui ont permis à la dynamique familiale d’évoluer ou au contraire d’involuer, et de proposer des pistes d’explication à l’infléchissement de cette dynamique.
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co1 07 dysfonctionnements executifs cognition sociale et autisme chez les enfants tunisiens auteurs gdoura h 1 salhi i 1 souissi i 1 souissi w 1 le gall d 2 ben rejeb r 1 etablissement 1 universite de tunis faculte des sciences humaines et sociales de tunis tunis tunisie 2 universite dangers centre hospitalier universitaire dangers angers france presentateur salhi imene soumaya |
CO1-07 - Dysfonctionnements exécutifs, cognition sociale et autisme chez les enfants tunisiens
Thème: 10 - Troubles neurodéveloppementaux
Auteurs : GDOURA H. (1), SALHI I. (1), SOUISSI I. (1), SOUISSI W. (1), LE GALL D. (2), BEN REJEB R. (1)
Présentateur : SALHI Imène Soumaya
Etablissement : (1) Université de Tunis , Faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis, Tunis, TUNISIE; (2) Université d’Angers, Centre Hospitalier Universitaire d’Angers, Angers , FRANCE
Introduction :
Des dysfonctionnements cognitivo-comportementaux ont été observés auprès d’enfants d’âge scolaire porteurs du Trouble du Spectre de l’Autisme (TSA) de haut niveau (DSM IV-TR, 2000), affectant leurs capacités d’adaptation sociale (Thommen et al., 2017). Ce travail a pour objectif de dresser les patterns de dysfonctionnements exécutifs cognitifs et de la Théorie de l’Esprit (TdE) dans leurs interactions étroites chez l’enfant tunisien porteur du TSA de haut niveau.
Méthode :
La population comprend 45 enfants, dont 15 avec TSA (M=9.5 ; σ=1.53), appariés selon leur niveau intellectuel général et langagier. Les fonctions exécutives cognitives relatives à l’inhibition, la mémoire de travail, la flexibilité mentale et la planification de l’action, ont été respectivement évaluées par le Stroop et le Hayling, les tâches d’empan de chiffres verbal et visuo-spatial et la Double tâche, ainsi que par les tâches de fluences verbales, les Labyrinthes et la Figure Complexe de Rey (FCR). La TdE affective et cognitive a été évaluée par les tâches mesurant les niveaux perceptuels et complexes de la mentalisation.
Résultats :
À l’issue des analyses comparatives effectuées sur les indices relevés lors de l’évaluation de l’inhibition, les enfants avec TSA ont manifesté une moindre résistance aux interférences, marquée par un ralentissement de la vitesse de traitement de l’information lors de l’exécution de la 3ème planche du Stroop, comparativement au groupe contrôle, avec [U= 142 ; z= -1.98 ; p<.05]. Ceci est également attesté par une augmentation du nombre d’erreurs non corrigées à la même planche, avec [U=33 ; z= -4.61 ; p<.0001]. Les enfants avec TSA manifestent également un comportement impulsif et un déficit de la planification de l’action, observés à partir d’un nombre d’erreurs plus élevé lors de la réalisation des tâches des Labyrinthes, avec [U= 140 ; z= -2.03 ; p<.05] et de la reproduction de mémoire de la FCR [U=70.50 ; z=3.70 ; p<.05].
Aux tâches de la TdE, leurs déficits apparaissent lors de la reconnaissance d’expressions faciales, en particulier lorsqu’elles sont exprimées à partir de photos de visages, avec [U=33 ; z=4.61 ; p<.0001], ainsi que lors de l’attribution de hauts niveaux de conscience [U=.00001 ; z=5.40 ; p<.0001]. Une interdépendance entre les indices exécutifs et de la TdE a été observée au seuil de 5%, ce qui explique leurs altérations globales dans le TSA.
Conclusion :
À l’issue des analyses comparatives et corrélationnelles, les résultats obtenus soulignent une atteinte marquée des capacités de contrôle inhibiteur, de planification de l’action, ainsi que des capacités de mentalisation cognitivo-affectives chez des enfants tunisiens d’âge scolaire porteurs du spectre autistique à l’image des données internationales (Thommen et al., 2017). Ce travail souligne l’universalité des patterns de dysfonctionnements sociocognitifs dans le TSA et ouvre la voie à de nouvelles perspectives de recherches transculturelles.
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co1 08 depression anxiete et idees suicidaires a deux mois du post partum donnees de lenquete nationale perinatale de 2021 auteurs tebeka s 1 doncarli a 1 demiguel v 1 le ray c 2 regnault n 1 enp 2021 study group 1 2 etablissement 1 sante publique france saint maurice france 2 inserm epope paris france presentateur tebeka sarah |
CO1-08 - Dépression, anxiété et idées suicidaires à deux mois du post-partum : données de l’Enquête Nationale Périnatale de 2021
Thème: 03 - Troubles bipolaires et dépression
Auteurs : Tebeka S. (1), Doncarli A. (1), Demiguel V. (1), Le Ray C. (2), Regnault N. (1), ENP 2021 Study Group . (1,2)
Présentateur : Tebeka Sarah
Etablissement : (1) Santé Publique France, Saint-Maurice, FRANCE; (2) INSERM EPOPE, Paris, FRANCE
Introduction : La dépression du post-partum (DPP) est un trouble qui peut avoir des conséquences délétères tant sur la mère que sur le nouveau-né. De l’anxiété ou des idées suicidaires peuvent également s’accentuer ou apparaître après l’accouchement. A partir de données de l’Enquête Nationale Périnatale menée en 2021, nos objectifs étaient i) d’estimer la prévalence de la DPP, de l’anxiété et des idées suicidaires à deux mois post-partum chez les femmes accouchées en France en 2021, ii) de décrire la prévalence de la DPP selon les régions.
Méthodes : Notre échantillon incluait 7133 femmes majeures accouchées en France héxagonale en 2021 et ayant complété les 10 items de l’auto-questionnaire Edinburgh Postnatal Depression Scale (EPDS) à deux mois post-partum. Les prévalences nationales de la DPP (score de l’EPDS>=13), de l’anxiété (EPDS-3A>=5) et des idées suicidaires (item 10 de l’EPDS>=1) ont été calculées. Pour la DPP et l’anxiété, des prévalences régionales ont été estimées. Les données ont été pondérées pour le traitement de la non-réponse.
Résultats : En 2021, la prévalence nationale de la DPP deux mois après l’accouchement était de 16,7% (IC95% [15,7-17,7]). L’anxiété et les idées suicidaires concernaient 27,6% ([26,5-28,8]) et 5,4% ([4,7-6,1]) des femmes répondantes respectivement. Parmi les femmes atteintes de DPP, 83,2% ([80,6-85,7]) présentaient également une symptomatologie anxieuse et 23,8% ([12,1-26,9]) des idées suicidaires. On relevait une disparité régionale importante pour la DPP comme pour l’anxiété avec une prévalence variant de : i) 11,5% en Bourgogne-France-Comté, à 21,6% en Centre-Val-de-Loire pour la DPP et ii) 22% en Normandie à 33,6% en Centre-Val-de-Loire pour l’anxiété.
Discussion : En France, en 2021, près d’une femme sur six avaient déclaré une dépression à deux mois post-partum, deux femmes sur cinq avaient un niveau d’anxiété important et un peu moins d’une femme sur 20 déclaraient des idées suicidaires. Ces résultats sont en accord avec les données internationales publiées. Ils soulignent le caractère fondamental des politiques de prévention, de repérage et de soutien des femmes en période périnatale, à travers par exemple les entretiens pré et postnataux. D’autres analyses permettront d’analyser les profils des femmes les plus à risque.
 Chevauchement des dépressions, anxiété et idées suicidaires à 2 mois post-partum
 Carte de France de la prévalence de l'anxiété à 2 mois post-partum
 Carte de France de la prévalence de la dépression à 2 mois post-partum
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co1 09 prevalence et facteurs associes a lauto stigmatisation de la schizophrenie et de la depression au sein dun echantillon marocain auteurs choujaa h 1 zoukal s 2 battas y 1 attouche n 1 agoub m 1 etablissement 1 laboratoire de neurosciences et sante mentale faculte de medecine et de pharmacie de casablanca universite hassan ii casablanca maroc 2 laboratoire depidemiologie faculte de medecine et de pharmacie de casablanca universite hassan ii casablanca maroc presentateur choujaa hafsa |
CO1-09 - Prévalence et facteurs associés à l’auto-stigmatisation de la schizophrénie et de la dépression au sein d’un échantillon marocain
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
Auteurs : Choujaa H. (1), Zoukal S. (2), Battas Y. (1), Attouche N. (1), Agoub M. (1)
Présentateur : Choujaa Hafsa
Etablissement : (1) Laboratoire de neurosciences et santé mentale, faculté de Médecine et de Pharmacie de Casablanca, Université Hassan II, CASABLANCA, MAROC; (2) Laboratoire d’épidémiologie, Faculté de Médecine et de Pharmacie de Casablanca, Université Hassan II, Casablanca, MAROC
Introduction :
Selon l’enquête nationale menée en 2006, 48,9% des marocains sont atteints de troubles mentaux divers. Ces personnes subissent en plus de leur maladie, les conséquences négatives d’une stigmatisation active et passive. L’auto-stigmatisation fait partie des formes peu abordées de la stigmatisation, mais qui affecte inévitablement leur rétablissement en influant sur leur adhésion au traitement et à leur qualité de vie.
Objectif :
Décrire la prévalence de l’auto stigmatisation et déterminer ses facteurs associés chez les personnes atteintes de dépression et de schizophrénie.
Méthodes :
Il s’agit d’une étude transversale analytique, menée sur une période de 3 mois (Juin- Août 2022), à la consultation du service de psychiatrie du CHU Ibn Rochd de Casablanca. Ont été inclus des patients atteints de schizophrénie ou de dépression diagnostiqués selon le DSM-5, suivis en ambulatoire et stabilisés sous le même traitement pendant au moins un mois. L’auto-stigmatisation a été évaluée à l’aide de l’échelle ISMI à 29 items. Un seuil de 2,5 a été retenu pour définir l’auto stigmatisation élevée. L’analyse descriptive et uni variée des données a été effectuée via le logiciel SPSS v 20.
Résultats :
Au total, 252 patients ont participé à l’étude, dont 152 suivis pour schizophrénie et 100 pour dépression. L’âge moyen était de 36 ± 10 ans, avec une prédominance masculine de 55,2%. Parmi les malades, 58,3% étaient célibataires, 95,5% avaient un revenu faible, tandis que 89,3% d’entre eux étaient non adhérents au traitement.
La population étudiée a démontré un faible niveau d’auto-stigmatisation (2,28±0,53). Le score le plus élevé a été observé dans le domaine des stéréotypes anticipés (2,44±0,7), tandis que le score le plus bas a été noté dans le domaine de la résistance à la stigmatisation (1,99±0,54).
La prévalence de l’auto-stigmatisation élevée était respectivement de 36% chez les déprimés et de 34% chez les schizophrènes (p=0,689). A l’analyse uni-variée, deux facteurs étaient significativement associés à une auto-stigmatisation élevée de la maladie : une poly médication à raison de deux médicaments ou plus (p=0,010) et la non adhésion au traitement (p=0,000). Le reste des facteurs étudiés (âge, sexe, niveau socioéconomique, scolarisation, cohabitation, antécédents psychiatriques) étaient statistiquement non significatifs.
Conclusion:
Selon nos résultats, en ce qui concerne les facteurs suivis, l'auto-stigmatisation est corrélée à la poly médication, et à la non adhérence au traitement, de ce fait il est nécessaire d'instaurer des programmes de psychoéducation afin d’améliorer l’adhérence au traitement et diminuer les rechutes. La réhabilitation psychiatrique pourrait donc être efficace pour réduire l'auto-stigmatisation et devrait être appliquée davantage.
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co2 1 interet du genotypage dans la depression meta analyse et meta regression auteurs madigand j 1 etablissement 1 fondation bon sauveur de la manche saint lo france presentateur madigand jeremy |
CO2-1 - Intérêt du génotypage dans la dépression : méta-analyse et méta-régression
Thème: 03 - Troubles bipolaires et dépression
Auteurs : MADIGAND J. (1)
Présentateur : MADIGAND Jérémy
Etablissement : (1) Fondation Bon Sauveur de la Manche, Saint Lô, FRANCE
INTRODUCTION : L’état dépressif caractérisé reste un problème de santé publique à l’échelle mondiale avec une première ligne de traitement antidépresseur qui serait inefficace chez 30 à 50% des patients (Bousman et al., 2019; Rush et al., 2006). Le génotypage du cytochrome P450 serait une aide efficace dans la prise en charge de l’état dépressif (Bousman et al., 2019) mais les facteurs déterminants cette efficacité n’ont pas été étudiés. Une méta-analyse de données d’essais randomisés contrôlés avec méta-régressions est ainsi proposée afin d’étudier l’intérêt et les déterminants potentiels de l’apport du génotypage du cytochrome P450 dans le traitement de la dépression.
MATERIELS ET METHODES : A partir de Pubmed, Embase et The Cochrane Library, une revue systématique de la littérature a été conduite afin de sélectionner les essais randomisés contrôlés étudiant l’impact du génotypage du cytochrome P450 dans le traitement de la dépression. Via le logiciel RevMan 5, une méta-analyse dichotomique en effets aléatoires a été réalisée à partir des données des groupes expérimentaux et contrôles (effectifs des groupes et nombres de patients en rémission), puis des analyses par méta-régression de l’effet de certaines covariables ont été effectuées avec le logiciel R via l’interface OpenMeta-Analyst.
RESULTATS : 1737 participants issus de cinq études ont été inclus. Un effet bénéfique du génotypage est significativement retrouvé (RR = 1,72 [1,15;2,59], p = 0,009). Ce bénéfice serait positivement corrélé au score initial de l’échelle d’Hamilton (r = 0,150; p = 0,002) et négativement corrélé à l’âge des patients (r = -0,102; p = 0,001), tandis qu’aucune corrélation significative n’est retrouvée pour le sexe (p = 0,769), l’origine ethnique (p = 0,787) et la durée du protocole d’étude (p = 0,749).
CONCLUSION : La prise en compte du génotypage du cytochrome P450 améliorerait le traitement de l’état dépressif avec un bénéfice d’autant plus important chez les sujets jeunes et/ou sévèrement atteints. D’autres essais randomisés contrôlés sont nécessaires afin de conforter on non ces résultats.
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co2 2 interet du sequencage de genome dans la schizophrenie catatonique auteurs carlioz l 1 4 he q 1 lebre a 1 masson c 2 nitschke p 2 chaumette b 1 3 etablissement 1 institut de psychiatrie et neurosciences ipnp paris france 2 institut imagine paris france 3 ghu psychiatrie et neurosciences paris france 4 universite paris cite paris france presentateur carlioz laura |
CO2-2 - Intérêt du séquençage de génome dans la schizophrénie catatonique
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
Auteurs : Carlioz L. (1,4), He Q. (1), Lebre A. (1), Masson C. (2), Nitschké P. (2), Chaumette B. (1,3)
Présentateur : Carlioz Laura
Etablissement : (1) Institut de Psychiatrie et Neurosciences (IPNP), PARIS, FRANCE; (2) Institut Imagine , Paris, FRANCE; (3) GHU Psychiatrie et Neurosciences, Paris, FRANCE; (4) Université Paris Cité , Paris, FRANCE
Introduction
La catatonie est un syndrome psychomoteur complexe avec une présentation clinique variable qui peut fluctuer dans le temps, ce qui complique son diagnostic. Ses causes sont méconnues et elle s’associe à différents troubles : schizophrénie, troubles de l’humeur, autisme… Nous faisons l’hypothèse que des facteurs génétiques sous-tendant la schizophrénie peuvent également expliquer l’apparition d’une catatonie chez les individus atteints.
Méthode
Nous avons séquencé le génome de six patients présentant une schizophrénie avec catatonie sur la plateforme Illumina NovaSeq 6000. L’analyse bio-informatique a été réalisée à l’aide du logiciel Polyweb développé par la plateforme de l’Institut Imagine à Paris. Les variants génétiques ont été classés comme pathogènes si leur score fourni par le logiciel était supérieur à ≥ 8. Nous avons conduit plusieurs analyses : recherche de récurrence au sein de nos 6 patients, comparaison avec un panel de 120 gènes présentant des polymorphismes associés à la schizophrénie, comparaison avec un panel de 32 gènes avec variants rares associés à la schizophrénie. Nous avons aussi testé l’enrichissement des gènes dans deux voies biologiques (GABA et Glutamate) en utilisant la base de données KEGG pathway.
Résultats
Les analyses de récurrence ont permis d’identifier des variants pathogènes de KLC2 (Kinesin Light Chain 2) chez trois patients et des variants de RAI1 chez deux patients. KLC2 est associé à des troubles du neurodéveloppement ainsi qu’à la paraplégie spastique. RAI1 est associé au syndrome de Smith-Magenis. En outre, un patient présentait un variant pathogène dans KMT2C, gène associé au syndrome de Kleefstra. Concernant les comparaisons avec les polymorphismes associés à la schizophrénie, 6 gènes présentaient des variants rares chez nos patients : CUL9, DCC, KANSL, MSI2, WSCD2 et KIAA1549. Parmi les gènes présentant des variants rares associés la schizophrénie, 3 étaient retrouvés chez nos patients : SETD1A, OR4P4 et SV2A. Des variants dans trois gènes de la voie GABA (CACNA1B, SLC6A1 et ADCY6) et dans quatre gènes de la voie du glutamate (DLGAP1, GRM8, PLCB3 et ADCY6) étaient retrouvés chez les patients.
Conclusion
Cette étude a permis de confirmer que le séquençage de génome pourrait être un examen complémentaire intéressant chez les patients présentant une schizophrénie associée à la catatonie. L’identification de facteurs génétiques pourrait permettre d’anticiper précocement l’apparition de ce syndrome et de proposer rapidement un traitement efficace. En effet, la rapidité de mise en place de traitement comme le Lorazepam ou l’électroconvulsivothérapie est déterminante pour le pronostic. Enfin, une compréhension précise des mécanismes physiopathologiques permettrait d’améliorer la prise en charge de la catatonie en identifiant de nouvelles cibles thérapeutiques.
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co2 3 toucher affectif et conduites suicidaire prise de decision et implication du systeme opioidergique auteurs lefevre l 1 olie e 1 courtet p 1 etablissement 1 chu lapeyronie montpellier montpellier france presentateur lefevre lou |
CO2-3 - Toucher affectif et conduites suicidaire: prise de décision et implication du système opioïdergique
Thème: 12 - Urgences et psychiatrie de liaison
Auteurs : Lefevre L. (1), Olié É. (1), Courtet P. (1)
Présentateur : Lefevre Lou
Etablissement : (1) CHU Lapeyronie, Montpellier, Montpellier, FRANCE
Le toucher affectif, médié par les fibres C, active des régions du "cerveau social" telles que l'amygdale, l'insula, le cortex orbitofrontal (OFC) et module l'activité du système opioïdergique. Or les études révèlent un dysfonctionnement de l'OFC chez les suicidants, qui présentent des altérations de la prise de décision. L’implication du système opioïdergique est également suggérée dans la vulnérabilité suicidaire. D’autres éléments nous amènent à penser que la vulnérabilité suicidaire pourrait être associée à une altération de la perception tactile: le toucher affectif réduit le sentiment de rejet social artificiellement induit, or l’isolement social est un facteur de risque de TS. La maltraitance infantile et l’attachement insécure sont des facteurs de risque de TS à l’âge adulte, or l’attachement insécure est associé à l'altération de la perception du toucher affectif. L'anorexie mentale ou la fibromyalgie, pathologies suicidogènes, sont associées à une perception agréable du toucher affectif diminuée. L'anhédonie, facteur de risque suicidaire, peut réduire l'agréabilité du toucher.
Hypothèse: le toucher affectif est moins hédonique chez les sujets ayant un antécédent de TS par rapport aux sujets sans de tels antécédents, en lien avec de moindres performances de prise de décision du fait de l’implication de l'OFC et d’une altération du système opioïdergique.
Méthode: Des patientes euthymiques âgées de 18 à 65 ans ayant un antécédent d’EDC sont réparties en 2 groupes en fonction de leur histoire de TS. Nous évaluons leur psychopathologie, l’histoire de maltraitance infantile, leur niveau de solitude, leur perception intéroceptive, leur relation à leur corps, leur personnalité, leur anhédonie et leur style d’attachement à l'aide d'échelles, ainsi que leur prise de décision (Iowa Gambling Task et Ultimatum Game). Nous réalisons 6 blocs de toucher affectif et non affectif dans un ordre aléatoire sur leur avant-bras gauche: après chaque bloc, la patiente évalue l’intensité et l'agréabilité de la stimulation. Un prélèvement sanguin est réalisé avant et après stimulation pour mesurer le taux de ß-endorphine et évaluer la variation de l’expression de gènes codant pour des récepteurs (OPRM1, OPRK1, OPRD1) et peptides opioïdergiques (pro-opiomélanocortine, pro-enképhaline, pro-dynomorphine) liée à la stimulation tactile (Image 3).
Résultats préliminaires: 35 patientes inclues entre février et août 2022 (23 suicidantes, 12 témoins affectifs). La différence d’agréabilité perçue du toucher affectif par rapport au toucher non affectif est significativement plus faible dans le groupe suicidantes, après ajustement sur l’âge, le temps et les scores psychométriques dont la comparaison univariée entre groupes est significative (-1.45;p =0,006)(Image 1 et 2).
Conclusion: Les suicidantes présentent une altération de la discrimination de l’agréabilité d’un toucher affectif par rapport à un toucher non affectif en comparaison avec les patientes sans antécédent de TS.
 Comparaison de l’agréabilité perçue entre un toucher affectif et un toucher non affectif suivant 3 modèles mixtes en fonction du groupe, de l’âge, du temps, et des scores aux autoévaluations MAIA, RSQ et BIS des patientes.
 Valeur prédite de l’agréabilité du toucher affectif et non affectif en fonction du groupe selon le modèle n°1.
 Schéma du protocole expérimental
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co2 4 hyporeactivite de locytocine salivaire face au stress dans le trouble de la personnalite borderline auteurs aboulafia brakha t 1 perroud n 1 suchecki d 2 curtis l 1 etablissement 1 hopitaux universitaires de geneve geneve suisse 2 universidade federal de sao paulo sao paulo bresil presentateur aboulafia brakha tatiana |
CO2-4 - Hyporéactivité de l’ocytocine salivaire face au stress dans le trouble de la personnalité borderline
Thème: 06 - Troubles de la personnalité
Auteurs : Aboulafia Brakha T. (1), Perroud N. (1), Suchecki D. (2), Curtis L. (1)
Présentateur : Aboulafia Brakha Tatiana
Etablissement : (1) Hôpitaux Universitaires de Genève, Genève, SUISSE; (2) Universidade Federal de Sao Paulo, Sao Paulo, BRESIL
Introduction: L’ocytocine est un neuropeptide très connu pour son implication dans l’attachement. Cette hormone joue aussi un rôle important dans la réactivité au stress, avec potentiellement des effets protecteurs, notamment dans l’interaction avec le cortisol. Certaines études rapportent un taux d’ocytocine inférieur chez les patients avec trouble de la personnalité borderline (TPB) en comparaison à une population contrôle. Toutefois, à ce jour, aucune étude n’a évalué la dynamique temporelle de libération d’ocytocine chez les patients avec TPB en situation de stress. Une meilleure compréhension de ces mécanismes pourrait mieux expliquer les aspects neurobiologiques impliqués dans la réactivité au stress et la dysrégulation émotionnelle chez ces patientes. Grâce à la possibilité de doser l’ocytocine dans la salive, nous effectuons une étude pour mieux répondre à ces questions et présentons ici les données préliminaires.
Méthodes: 10 patientes avec un TPB et 9 contrôles sans pathologie psychiatrique ont participé à l’étude qui consistait à mesurer, à différentes reprises, l’ocytocine et le cortisol aussi bien en en milieu naturalistique (à la maison) que pendant une tâche de stress réalisée en laboratoire (le Trier Social Stress Test-TSST). Les participantes ont aussi répondu à des questionnaires d’auto-évaluation. Des analyses de variances pour comparer les effets intra et inter-groupes ont été effectuées.
Résultats: comparées aux contrôles, les patientes avec TPB rapportent des niveaux plus élevés de stress et colère perçus (p<0.01) en milieu naturalistique et montrent moins de variations de l’ocytocine pendant la journée ((p= 0.01). Pendant la tâche expérimentale, les contrôles montrent une plus grande augmentation de l’ocytocine en post-stress, comparé aux patientes avec TPB (F(1, 17) = 4.25, p = 0.05, partial η2=0.20) (Figure1), alors que ces dernières montrent à l’inverse une plus grande augmentation de l’anxiété, stress et colère perçues (p<0.01). Par ailleurs, nous avons notamment observé des corrélations négatives entre l’ocytocine récoltée en milieu naturalistique et les traits colériques et anxieux.
Conclusion: les données obtenues jusqu’à présent montrent une hyporéactivité de l’ocytocine en situation de stress chez les patientes avec un TPB contrastant avec une hyperéactivité du stress et de la colère perçus. Nos résultats pourraient suggérer que le déficit de libération d’ocytocine en situation de stress constituerait les bases neurobiologiques d’une réponse maladaptée au stress et à la régulation des émotions. Ces résultats encouragent l’élargissement de l’échantillon afin de permettre une analyse plus approfondie des covariables, ainsi que d’évaluer plus spécifiquement l’interaction entre l’ocytocine et le cortisol. A terme, cette étude pourrait apporter des pistes pour des prises en charge plus ciblées, aussi bien au niveau psychosocial que pharmacologique.
 Ocytocine en situation de stress
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co2 5 le retard dactivite diurne comme marqueur de crise suicidaire dans la depression une etude dactimetrie auteurs romier a 1 maruani j 1 boiret c 1 lejoyeux m 1 geoffroy p 1 etablissement 1 hopital bichat claude bernard ap hp paris france presentateur romier alix |
CO2-5 - Le retard d’activité diurne comme marqueur de crise suicidaire dans la dépression : une étude d’actimétrie
Thème: 03 - Troubles bipolaires et dépression
Auteurs : ROMIER A. (1), MARUANI J. (1), BOIRET C. (1), LEJOYEUX M. (1), GEOFFROY P. (1)
Présentateur : ROMIER Alix
Etablissement : (1) Hopital Bichat Claude Bernard AP-HP, Paris, FRANCE
Objectif : confirmer les altérations du sommeil et des rythmes circadiens associés à la crise suicidaire chez les patients souffrant d’épisode dépressif caractérisé (EDC).
Méthodes : nous avons réalisé une étude cas-témoins incluant 52 patients avec un diagnostic d’EDC, divisés en deux groupes : 29 patients ayant eu des idées ou des comportements suicidaires au cours de la semaine précédente (S) et 23 patients sans idées ou comportements suicidaires (NS). Tous les participants ont complété des auto-questionnaires d'évaluation du sommeil et ont été enregistrés par actimétrie pendant 14 jours.
Résultats : les idées ou comportements suicidaires étaient associés au genre féminin (p=0.003) et à un âge plus jeune (p=0.026). On retrouvait chez les patients du groupe S, comparés à ceux du groupe NS, un décalage des rythmes veille-sommeil mesuré par actimétrie (L5 onset, p=0.028 et M10 onset, p=0.033, respectivement) et des symptômes d'hypersomnie plus sévères sur l’échelle de sévérité de l'hypersomnie (HSI, p=0.002). Après ajustement sur l'âge, le genre et la sévérité de la dépression, le début tardif des activités diurnes restait significativement associé aux idées et comportements suicidaires (M10 onset, groupe S = 11:00:00 versus groupe NS = 09:46:22, p=0.021) et à leur intensité (Spearman’s r=3.43e-5, p=0.005).
Conclusion : un décalage des rythmes veille-sommeil objectivé par actimétrie et la présence de symptômes d'hypersomnie sont des marqueurs associés à la crise suicidaire et à son intensité. Tout changement récent de ces marqueurs pourrait être considéré comme un signe d’alerte de crise suicidaire dans la dépression, et comme une cible thérapeutique.
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co2 6 schizophrenie lien entre activite physique substance blanche et symptomatologie auteurs masson l 1 leroux e 1 bigot l 2 quarck g 3 herbinet a 4 trehout m 1 5 dollfus s 1 5 etablissement 1 universite caen normandie unicaen phind umr s 1237 gip cyceron caen france 2 mooven caen france 3 universite caen normandie unicaen inserm umr 1075 comete pfrs caen france 4 cso mooven saint mathieu de treviers france 5 chu de caen normandie service de psychiatrie centre esquirol caen france presentateur masson laura |
CO2-6 - Schizophrénie : lien entre activité physique, substance blanche et symptomatologie
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
Auteurs : Masson L. (1), Leroux E. (1), Bigot L. (2), Quarck G. (3), Herbinet A. (4), Tréhout M. (1,5), Dollfus S. (1,5)
Présentateur : Masson Laura
Etablissement : (1) Université Caen Normandie, UNICAEN, PhIND, UMR-S 1237, GIP CYCERON, Caen, FRANCE; (2) Mooven, Caen, FRANCE; (3) Université Caen Normandie, UNICAEN/INSERM, UMR 1075, COMETE, PFRS, Caen, FRANCE; (4) CSO, Mooven, Saint-Mathieu-de-Treviers, FRANCE; (5) CHU de Caen Normandie, Service de Psychiatrie, Centre Esquirol, Caen, FRANCE
Introduction : La schizophrénie (SZ) est caractérisée par des symptômes positifs, négatifs, de désorganisation et des déficits cognitifs. Les antipsychotiques sont efficaces pour réduire la symptomatologie positive mais leur efficacité sur les symptômes négatifs et cognitifs reste limitée. Ainsi, d’autres interventions adjuvantes comme l’activité physique (AP) peuvent être proposées afin de réduire ces symptômes persistants. D'autre part, l’AP semble avoir un impact bénéfique sur la substance grise cérébrale. Seule une étude s’est intéressée à l’impact de l’AP sur la substance blanche (SB), et en particulier, sur les fibres motrices chez les patients atteints de SZ. Le but de notre étude est de tester l’hypothèse selon laquelle l’AP adaptée (APA) aux conditions physiologiques des patients pourrait améliorer l’intégrité des fibres de SB et la symptomatologie des patients atteints de SZ (étude PEPsy cofinancée par la fondation Pierre Deniker, l’Union européenne et la Région Normandie dans le cadre du programme opérationnel FEDER/FSE 2014-2020).
Méthodes : Les patients atteints de SZ (DSM-IV TR) ont été randomisés soit dans un groupe recevant un programme d’APA (n=18) soit dans un groupe contrôle inactif recevant un programme d’éducation à la santé (ES, n=17) pendant 16 semaines. Chaque patient a effectué une IRM par tenseur de diffusion et des évaluations cliniques (PANSS, BNSS, SNS) avant et après les programmes. L’analyse en Tract-based spatial statistics soumise à l’algorithme statistique « randomise » a permis d’évaluer l’intégrité des fibres de SB en pré / post- intervention chez 15 patients du groupe APA et 11 du groupe ES.
Résultats : Nous avons mis en évidence un effet significatif de l’APA sur l’anisotropie fractionnelle (FA) comparativement à l’ES pour 14 faisceaux de fibres dont le corps du corps calleux et le fornix (randomise : P<0,05). Dans le groupe APA, la FA de ces faisceaux était significativement augmentée après les 16 semaines d’APA (randomise : P<0,05). L’évolution des scores aux échelles cliniques n’était significativement pas différente entre les groupes APA et ES après les 16 semaines d’intervention (test de Mann Whitney : P>0,05). Cependant, les scores de la PANSSgénérale, la BNSStotale et de la SNStotale étaient significativement diminués suite à l’APA (test de Wilcoxon : P=0,005 ; P=0,002 ; P=0,017 respectivement). Cette diminution était aussi observée après l’APA et l’ES pour les scores de la PANSStotale (PAPA=0,002 ; PES=0,027) et de la PANSSpositive (PAPA=0,001 ; PES=0,047).
Conclusion : L’APA améliore l’intégrité de 14 faisceaux de fibres de SB impliqués dans les fonctions motrices et cognitives. De plus, les deux interventions diminuent la sévérité des symptômes avec un effet plus marqué de l’APA sur les symptômes négatifs et généraux. Ainsi, notre étude suggère que l’APA pourrait être une thérapeutique adjuvante bénéfique sur le plan cérébral et clinique chez les patients atteints de SZ.
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co2 7 biofeedback pour le trouble du deficit attentionnel hyperactivite chez lenfant auteurs barbini c 1 quaderi a 1 etablissement 1 universite nice cote d azur nice france presentateur barbini camilla |
CO2-7 - Biofeedback pour le Trouble du Déficit Attentionnel/Hyperactivité chez l’enfant
Thème: 10 - Troubles neurodéveloppementaux
Auteurs : Barbini C. (1), Quaderi A. (1)
Présentateur : Barbini Camilla
Etablissement : (1) Université Nice Côte d'Azur, Nice, FRANCE
Contexte scientifique : Défini comme un syndrome complexe, associant difficultés attentionnelles et comportementales, le ouble du Déficit Attentionnel avec ou sans Hyperactivité (TDA/H) est devenu de nos jours un trouble répandu et touchant environ 3,5% des enfants en France. Les approches divergent, de même que les prises en charges, alimentant ainsi le domaine de la recherche. Les approches de biofeedback ont attiré notre attention, innovantes et sensibles à l’intégration du sujet dans son parcours de soin. Si l’approche basée sur l’activité cérébrale (neurofeedback) a été explorée sous de nombreux aspects, son homologue respiratoire est restée de côté, laissant ainsi une piste de recherche à explorer.
Problématique : L'accompagnement thérapeutique à l’aide d’un outil de biofeedback permet-il de diminuer l’intensité des symptômes de dysfonctionnement attentionnel chez l’enfant présentant un TDA/H ?
Méthode : L’étude porte sur l’évaluation d’un protocole de biofeedback respiratoire avec un dispositif interactif et mutlisensoriel (InnerGarden – Ullo) dans la diminution de l’expression de symptômes liés au TDA/H chez des enfants diagnostiqués et âgés entre 8 et 11 ans. Les N participants à cet essai clinique croisé et randomisé, sont répartis dans deux groupes d’intervention (immédiate et différée) et l’étude se divise en deux phases. Au cours de la phase d’intervention sont proposées des activités engageant l’attention au travers d’exercices mettant en jeu trois modalités : coopération, cognition et autorégulation. La phase d’évaluation permettant elle de déterminer l’évolution des manifestations symptomatique au cours de l’étude.
Résultats : L’analyse des résultats issus de cet essai randomisé met en évidence une diminution globale des scores obtenus aux différentes échelles, témoignant de bénéfices à court terme des séances effectuées. Le maintien de ces bénéfices à moyen terme est cependant réduit, restant perceptible pour une sous-catégorie de patients, ceux à profil haut potentiel.
Conclusion : Le protocole proposé permettrait la diminution des manifestations symptomatiques et impacts fonctionnels liés au TDA/H en corrélation avec le profil et les comorbidités du patient. Cette étude préliminaire permet d’ouvrir un questionnement concernant le fonctionnement du TDA/H, pour lequel une covariance peut être identifiée entre manifestations comportementales et cognitives du trouble
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co3 1 eskale etude francaise decrivant des patients trd traites par esketamine analyse finale auteurs samalin l 2 mekaoui l 3 rotharmel m 4 de maricourt p 5 codet m 1 gaudre wattinne e 1 etablissement 1 departement des affaires medicales janssen cilag issy les moulineaux france 2 chu clermont ferrand universite clermont auvergne clermont ferrand france 3 clinique des maladies mentales et de l encephale hopital sainte anne ghu paris paris france 4 centre hospitalier du rouvray sotteville les rouen france 5 hopital sainte anne ghu paris paris france presentateur samalin ludovic |
CO3-1 - ESKALE, Etude française décrivant des patients TRD traités par Esketamine: analyse finale
Thème: 13 - Innovation thérapeutique
Auteurs : Samalin L. (2), Mekaoui L. (3), Rotharmel M. (4), De Maricourt P. (5), Codet M. (1), Gaudre Wattinne E. (1)
Présentateur : Samalin Ludovic
Etablissement : (1) Département des affaires médicales, Janssen Cilag, Issy Les Moulineaux, FRANCE; (2) CHU Clermont-Ferrand, Université Clermont Auvergne, Clermont-Ferrand , FRANCE; (3) Clinique des Maladies Mentales et de l'Encéphale , Hôpital Sainte Anne GHU Paris , Paris, FRANCE; (4) Centre Hospitalier du Rouvray, Sotteville-lès-Rouen, FRANCE; (5) Hôpital Sainte Anne GHU Paris , Paris, FRANCE
Introduction : Environ un tiers des patients déprimés montre une résistance au traitement antidépresseur (TRD) et nécessite des alternatives de soins. Il a été démontré que l’eskétamine en spray nasal (SN), en association avec un inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine (ISRS) ou un inhibiteur de la recapture de la sérotonine noradrénaline (IRSN), réduit les symptômes dépressifs et le risque de rechute versus un placebo en association avec un ISRS/IRSN, chez les patients atteints de TRD [1,2]. L’eskétamine SN a reçu une approbation par l’European Medicines Agency comme traitement de la TRD depuis décembre 2019. ESKALE est la première étude observationnelle française à décrire les patients souffrant de TRD et traités par l’eskétamine SN en vie réelle et à fournir des données sur cette thérapeutique innovante. Ce résumé, décrit le design de l’étude ESKALE. Cependant, le poster présentera également les premiers résultats de l’analyse finale. Méthode : ESKALE est une étude française, observationnelle, multicentrique et rétrospective de patients adultes (≥ 18 ans) atteints de TRD modérée à sévère définie comme une non-réponse à ≥ 2 antidépresseurs oraux. Au total, 160 patients ont été recrutés dans 26 centres en France. Chaque patient a été inclus dans l’une des 3 cohortes suivantes selon la date de début de l’eskétamine SN : soit pendant l’Autorisation temporaire d’utilisation de cohorte (ATUc), soit après l’ATU, soit après la période de lancement. Les données ont été recueillies à partir des dossiers médicaux des patients traités par l’eskétamine SN entre le 29 octobre 2019 et le 14 juin 2022. L’objectif principal est de décrire le profil des patients (sociodémographiques et cliniques) et les conditions d’utilisation de l’eskétamine SN à l’initiation du traitement et pendant une période de 12 mois après l’initiation du traitement en pratique clinique courante (que le patient ait arrêté ou non le traitement). Les objectifs secondaires sont de décrire la prise en charge, le profil de tolérance et le parcours de soin des patients traités par l’eskétamine SN. Résultats : Deux analyses statistiques intermédiaires descriptives standard ont été réalisées en mars 2021 et septembre 2021 et ont déjà fait l’objet de publication à divers congrès [3,4]. Pour cette analyse finale, les résultats décriront les données collectées à partir des dossiers médicaux des patients inclus dans l’étude du 08 avril 2020 au 30 juin 2021. Conclusion : ESKALE est la première cohorte française générant des données en vie réelle sur des patients souffrant de dépression résistante traités par l’eskétamine SN. Les résultats de l’analyse finale devraient confirmer les résultats des deux analyses intermédiaires déjà publiées.
[1] Popova, V., et al. 2019. Am J Psychiatry ; [2] Daly, E.J., et al. 2019. JAMA Psychiatry; [3] Samalin L, et al. Présenté à l'EPA Congrès Hybride 4-7 Juin 2022. Poster 2482 [4] Samalin L, et al. Présenté à l'ECNP Vienne, 15–18 Octobre 2022. P.0122.
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co3 2 vortioxetine en vie reelle cohorte francaise de letude relieve auteurs polosan m 1 rabbani m 2 simonsen k 3 ren h 3 etablissement 1 universite grenoble alpes chu grenoble grenoble france 2 lundbeck france puteaux france 3 h lundbeck a s valby danemark presentateur polosan mircea |
CO3-2 - Vortioxétine en vie réelle : cohorte française de l’étude RELIEVE
Thème: 03 - Troubles bipolaires et dépression
Auteurs : Polosan M. (1), Rabbani M. (2), Simonsen K. (3), Ren H. (3)
Présentateur : Polosan Mircea
Etablissement : (1) Université Grenoble Alpes - CHU Grenoble, Grenoble, FRANCE; (2) Lundbeck France, Puteaux, FRANCE; (3) H. Lundbeck A/S, Valby, DANEMARK
Introduction : Le trouble dépressif majeur (TDM) touche 21 % de la population française et est associé à des altérations importantes du fonctionnement psychosocial et de la cognition, qui peuvent persister malgré l’instauration d’un traitement antidépresseur. Une amélioration du fonctionnement a été observée dans des essais cliniques randomisés sur des patients atteints de TDM traités par vortioxétine.
Méthodes : L’objectif de RELIEVE, étude observationnelle prospective de 24 semaines, était d’évaluer en ambulatoire l’efficacité en pratique clinique de la vortioxétine chez des patients adultes atteints de TDM. Nous présentons ici les résultats de la cohorte française. Le critère d’évaluation principal était la variation du fonctionnement global entre l’inclusion et les semaines 12 et 24, mesuré par le score total sur l’échelle d’invalidité Sheehan (SDS). Les critères d’évaluation secondaires évaluaient les variations par rapport à l’inclusion :
-Domaines de fonctionnement : sous-scores SDS
-Sévérité de la dépression : questionnaire de santé des patient-9 items (PHQ-9), échelle d’impression clinique globale de sévérité et d’amélioration (CGI-S et CGI-I)
-Symptômes cognitifs : test de substitution des symboles numériques (DSST) et questionnaire sur les déficits perçus – dépression – cinq items (PDQ-D-5)
-Fonctionnement sexuel : Échelle d’expérience sexuelle Arizona (ASEX)
-Qualité de vie (QdV) : EuroQoL cinq dimensions cinq niveaux (EQ-5D-5L)
Résultats : Parmi les 737 patients inclus dans l’étude, 25 % ont été recrutés en France et présentaient une dépression modérément sévère avec un fonctionnement général fortement altéré (score PHQ-9 moyen de 17,2 et score SDS total moyen de 21,4) (tableau 1). Environ 68% des patients présentaient au moins 1 comorbidité. La vortioxétine a significativement diminué le score SDS total à 13,80 (IC 95 %, 12,54-15,06 ; p< 0,001) et 10,45 (IC 95 %, 9,26-11,64 ; p<0,001) aux semaines 12 et 24 (figure 1). Les sous-scores SDS présentaient aussi une amélioration significative. Les proportions de patients présentant une réponse et une rémission sur l’échelle SDS (scores ≤12 et ≤6) ont augmenté au cours de l’étude et atteints respectivement 63,8 % et 40,6 % (figure2). Des améliorations significatives ont été observées aux semaines 12 et 24 (p<0,001 par rapport à l’inclusion) sur la sévérité de la dépression (PHQ-9 et CGI-S), la fonction cognitive (DSST et PDQ-D-5), le fonctionnement sexuel (ASEX) et la QdV (EQ-5D-5L) (tableau 2).Les évènements indésirables les plus fréquents étaient les troubles gastro-intestinaux (7,61%) et des nausées (5,98 %).
Conclusion : Cette étude en vie réelle a démontré l’efficacité au long terme de la vortioxétine chez des patients en France atteints de TDM. Des améliorations durables du fonctionnement, des symptômes dépressifs et du fonctionnement cognitif ont été observées. La vortioxétine a été généralement bien tolérée, et les données de sécurité et de tolérance étaient conformes au profil connu.
 Tableau 1. Caractéristiques/données démographiques de référence des patients
 Figure 1. Variation du score SDS total et des sous-scores SDS entre l’inclusion et les semaines 12 et 24
 Figure 2. Réponse et rémission SDS à l’inclusion et aux semaines 12 et 24
 Tableau 2. Variation entre l’inclusion et les semaines 12 et 24 de la sévérité de la dépression, les symptômes cognitifs, le fonctionnement sexuel et la QdV.
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co3 3 risque de demence associe aux traitements thymoregulateurs antidepresseurs et antipsychotiques auteurs tournier m 1 2 3 pambrun e 1 3 maumus robert s 1 3 pariente a 1 3 4 verdoux h 1 2 3 etablissement 1 universite de bordeaux bordeaux france 2 centre hospitalier charles perrens bordeaux france 3 inserm bph equipe ahead bordeaux france 4 chu bordeaux france presentateur tournier marie |
CO3-3 - Risque de démence associé aux traitements thymorégulateurs, antidépresseurs et antipsychotiques
Thème: 11 - Psychiatrie du sujet âgé
Auteurs : Tournier M. (1,2,3), Pambrun E. (1,3), Maumus-Robert S. (1,3), Pariente A. (1,3,4), Verdoux H. (1,2,3)
Présentateur : Tournier Marie
Etablissement : (1) Université de Bordeaux, Bordeaux, FRANCE; (2) Centre hospitalier Charles Perrens, Bordeaux, FRANCE; (3) Inserm, BPH, équipe AHEAD, Bordeaux, FRANCE; (4) CHU, Bordeaux, FRANCE
Introduction
Le risque de démence associé à l’usage des médicaments psychotropes n’est pas complètement élucidé. Une étude cas-témoins nichée dans une cohorte a été conduite pour évaluer le risque de démence largement définie et de maladie d’Alzheimer associé aux traitements antidépresseurs, thymorégulateurs et antipsychotiques.
Méthode
Une cohorte a été construite à partir de l’Echantillon généraliste des Bénéficiaires de l’Assurance maladie française, en incluant tous les patients âgés d’au moins 50 ans, ayant reçu une première délivrance d’antidépresseurs, de thymorégulateurs ou d’antipsychotiques entre 2006 et 2017. Les patients qui ont développé une pathologie démentielle sur la période de l’étude représentaient les cas. L’association entre l’exposition aux traitements concernés avant une période de lag-time de 5 ans et le diagnostic de démence était estimée par des modèles de régression logistique.
Résultats
Aucune association n’a été retrouvée entre la démence, qu’elle soit largement définie ou restreinte à la maladie d’Alzheimer, et la prescription d’antidépresseurs ou de thymorégulateurs au moins 5 ans avant le diagnostic de la maladie. De la même manière, les antipsychotiques de première (AP1G) et seconde générations (AP2G) n’étaient pas associés à la maladie d’Alzheimer. Les traitements AP2G d'au moins de 3 mois étaient associés avec un plus grand risque de démence largement définie que l’absence d’exposition (OR 2,00 ; IC95% 1,06-3,79 ; p=0,03). Dans une analyse de sensibilité, en utilisant un lag-time de 3 ans, au moins une exposition à un AP2G et les traitements d'au moins 3 mois par AP2G étaient associés avec un plus grand risque de démence largement définie que l’absence d’exposition (OR 1,71; 1,10-2,67; p=0,02 and OR 1,84; 1,03-3,32; p=0,04, respectivement).
Conclusion
L’association entre antipsychotiques et démence doit être mieux explorée pour connaître la nature de cette association et, éventuellement, établir les patients, les médicaments et les modes d’usage à risque. Les prescripteurs doivent rester prudents dans leurs prescriptions.
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co3 4 rhabdomyolyse sous antipsychotiques sans syndrome malin auteurs tritschberger a 1 rousseau voisin a 1 sauze e 1 kuhn a 1 steiner r 1 javelot h 1 etablissement 1 etablissement public de sante alsace nord brumath france presentateur tritschberger aline |
CO3-4 - Rhabdomyolyse sous antipsychotiques sans syndrome malin
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
Auteurs : TRITSCHBERGER A. (1), ROUSSEAU-VOISIN A. (1), SAUZE E. (1), KUHN A. (1), STEINER R. (1), JAVELOT H. (1)
Présentateur : TRITSCHBERGER Aline
Etablissement : (1) Etablissement Public de Santé Alsace Nord, BRUMATH, FRANCE
Nous rapportons deux cas cliniques de rhabdomyolyse sous antipsychotiques, sans syndrome malin des neuroleptiques (SMN).
Mme X est une patiente avec un diagnostic de schizophrénie déficitaire. Elle présente entre Décembre 2021 et Janvier 2022 une infection sévère au virus influenza accompagnée d’une insuffisance rénale aiguë et d’une rhabdomyolyse (CPK à 276 000 UI/L), requérant 7 séances d’hémodiafiltration. Mme X bénéficie comme seul traitement neuroleptique d’halopéridol à 12mg/j, dont l’imputabilité dans la rhabdomyolyse est alors jugée peu probable compte tenu de l’état viral. L’état de Mme X s’améliore progressivement avec une normalisation des CPK sur les mois suivants. En Juin 2022, Mme X présente une nouvelle augmentation des CPK à 13 400 UI/L, sans infection, dans un contexte de dégradation de l’état psychique marqué par une grande agitation, requérant des injections intramusculaires de diazépam et d’halopéridol. Ce dernier est arrêté, tandis que de la clozapine est introduite avec le début de la normalisation des CPK. L’augmentation progressive de la clozapine jusqu’à 200mg/j a permis d’apporter une stabilité relative à la patiente et d’arrêter le recours aux formes intramusculaires.
Mr Y est un patient souffrant d’une schizophrénie paranoïde chronique. Il bénéficie depuis 20 ans d’un traitement par halopéridol à action retard de façon mensuelle. Si le traitement de Mr Y apparaît satisfaisant, le patient présente sur les deux dernières années des élévations des CPK légères à modérées régulières, associées à des douleurs musculaires, et au cours de l’été 2022 une élévation plus prononcée des CPK à 1387 UI/L. Cette dernière incite à arrêter l’halopéridol injectable en raison de l’imputabilité potentielle de la rhabdomyolyse à la voie d’administration intramusculaire. Sans normaliser totalement les CPK un passage au penfluridol (20mg/semaine) est accompagné d’une division par 2.5 des CPK, au minimum, sur les valeurs ultérieures. Cette nouvelle stratégie antipsychotique ne s’accompagne plus des douleurs musculaires observées antérieurement et le patient s’avère par ailleurs mieux équilibré cliniquement.
Ces deux situations illustrent la complexité de l’orientation thérapeutique face à des cas de rhabdomyolyse sans SMN, sous antipsychotique. Elles illustrent à la fois la difficulté du diagnostic différentiel avec des syndromes infectieux, l’agitation, la contention et le recours aux intramusculaires.
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co3 5 la rtms dans le traitement des hallucinations auditives resistantes etude comparative entre la haute et la basse frequence auteurs ouaati a 1 sbai m 1 benhamou i 1 benhaddouch y 1 bout a 1 aarab c 1 etablissement 1 chu hassan2 faculte de medecine et de pharmacie de fes fes maroc presentateur ouaati amina |
CO3-5 - la rTMS dans le traitement des hallucinations auditives résistantes étude comparative entre la haute et la basse fréquence
Thème: 13 - Innovation thérapeutique
Auteurs : Ouaati A. (1), Sbai M. (1), Benhamou I. (1), Benhaddouch Y. (1), Bout A. (1), Aarab C. (1)
Présentateur : Ouaati Amina
Etablissement : (1) CHU Hassan2 faculté de médecine et de pharmacie de FES, FES, MAROC
la rTMS dans le traitement des hallucinations auditives résistantes étude comparative entre la haute et la basse fréquence
Introduction
Les hallucinations auditives sont un problème courant et invalidant pour de nombreux patients atteints de schizophrénie ,et dans environ 30% des cas les HA ne répondent que partiellement à la pharmacothérapie
Plusieurs travaux montrent que la rTMS à haute fréquence a le même effet de diminution de l’excitabilité corticale temporale que la rTMS à basse fréquence
Il s’agit de la première étude marocaine faite sur cette éventualité thérapeutique
Les objectifs de cette étude sont double :
- étudier les effets de la rTMS sur les HA en comparant le traitement basse et haute fréquence et suivre le maintien de l’efficacité thérapeutique dans le temps
Méthode :
Il s’agit d’une étude prospective qui a eu lieu au service de Psychiatrie ,étalée sur une durée de 1ans
Recrutement :
les patients suivis en ambulatoire et en hospitalier, recrutant 20 malades répondant au diagnostic des hallucinations résistantes dans le cadre d’une schizophrénie selon la classification DSM V
Suivi et évaluation :
L’évaluation a été base sur le passage des échelles : AHRS : (Auditory Hallucination Rating Scale) , PANSS: (Positive and Negative Syndrome Scale), CGI :(Clinical Global Impression) avant et a la fin de la dernière séances, a 1mois,a 3mois puis a 6 mois
Repérage
on s’est base sur le système de repérage EEG 10-20 (T3P3)
Protocole de stimulation :
- basse fréquence (1Hz) :900 trains de fréquence 1 Hz pendant 900s une fois par jour pendant 5jours
- Haute fréquence (20Hz) : 13 trains de fréquence 20 Hz pendant 10 s avec un intervalle inter-train de 50 s,deux fois par jour (matin et soir) pendant 2jours
Résultats :
après la fin des séances :
Pour le groupe a basse fréquence :on a noté une amélioration chez 60% de nos malades avec réduction significative sur les 3 échelles ,notamment une amélioration de plus de 70% de l’échelle AHRS
Pour le groupe haute fréquence : on a eu une réponse positive chez 30% de nos malades seulement avec réduction des symptômes sur les 3 échelles notamment une amélioration de plus de 70% de l’échelle AHRS , on a pas noté d’aggravation chez un de nos patients.
L’évaluation a court, moyen et long terme:
le maintien de l’effet thérapeutique pour le groupe basse fréquence ,n’a pas dépassé 3mois pour 1 cas ,et 2 mois pour 3 cas puis 1mois pour 1 cas
Pour le groupe Haute fréquence ,on a objectivé un maintien d’effet thérapeutique pendant 3semaines pour un patient ,et pendant 1mois pour 2 autres patients
Effets secondaires :
on a objective des céphalées a J1 de la stimulation chez un patient
Conclusion :
Récemment, il a été suggéré que la rTMS à 20 Hz avait de puissants effets thérapeutiques.
Les résultats primaires de notre étude suggèrent qu’une stimulation à haute fréquence peut avoir un effet thérapeutique positif .plus d’études sont nécessaires afin de tirer plus de conclusions
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co3 6 efficacite de pitolisant 18 mg pour reduire la somnolence chez des patients atteints d apnee obstructive du sommeil meta analyse des donnees individuelles patients auteurs lehert p 2 collin i 1 causse c 1 etablissement 1 bioprojet pharma paris france 2 statistics department faculty of economics fucam louvain academy belgium louvain belgique presentateur causse christian |
CO3-6 - Efficacité de Pitolisant 18 mg pour réduire la somnolence chez des patients atteints d'apnée obstructive du sommeil: méta-analyse des données individuelles patients
Thème: 13 - Innovation thérapeutique
Auteurs : LEHERT P. (2), COLLIN I. (1), CAUSSE C. (1)
Présentateur : CAUSSE Christian
Etablissement : (1) bioprojet pharma, Paris, FRANCE; (2) Statistics Department, Faculty of Economics, FUCAM, Louvain Academy, Belgium, Louvain, BELGIQUE
Introduction
Pitolisant , agent éveillant antagoniste /agoniste inverse des récepteurs H3 (histamine) est utilisé pour le traitement de la somnolence diurne excessive (SDE) chez les patients adultes atteints de narcolepsie mais aussi pour traiter la somnolence diurne associée au syndrome d'apnée obstructive du sommeil (SAHOS)
Les preuves de son efficacité et de sa tolérance chez des patients souffrant de SAHOS et présentant une SDE traités ou non par Pression Positive Continue (PPC), ont été synthétisées grâce à une metaanalyse des données individuelles patient, réalisée à partir de 2 études : la première incluant des patients somnolents traités par PPC depuis au moins 3 mois (Pepin &Al Chest 2021) tandis que la seconde a sélectionné des patients somnolents non traités qui ont refusé ou ne toléraient pas la PPC( Dauvilliers &Al AJRCCM 2020).
Méthode
Différents modèles statistiques méta-analytiques concurrents ont testé l'effet de l'étude et du traitement en utilisant comme critères d'évaluation principaux le score de l’échelle d’Epworth (ESS) et le test d’Osler (OSL) et comme paramètres secondaires : la fatigue (score de Pichot), la réponse au traitement et les effets indésirables.
Résultats
Une réduction significative de l'ESS -3,1 ([95%CI -4,1 ; -2,0],P<0,001) a été observée avec Pitolisant versus placebo.
Le rapport OSL Final/Baseline était significativement meilleur avec Pitolisant 1,18 [95%CI 1,02,1.35],P=0,022 .
Ainsi, l’amélioration significative de la SDE avec Pitolisant versus placebo est confirmée par la différence du z-score, alliant ESS et OSL, versus placebo: 0.71 (IC95%[0.46,0.97],P<0.001).
La réponse au traitement (ESS final ≤10 ou Δ ESS>3 et Δ OSL>0) confirme la supériorité de Pitolisant : ratio RR Pit/Pcb =1,76 [95%CI 1,39 ; 2,24],P<0,001).
On observe une réduction moyenne significative du score de Pichot de -1,3 ([-2,3 ;-0,2], P=0,017.
Les effets indésirables les plus fréquents étaient les céphalées, insomnies, nausées et vertiges, sans impact cardiovasculaire signalé.
Conclusion
Ces résultats prouvent l’efficacité de Pitolisant sur la somnolence et la fatigue mesurés par l'ESS, OSleR, Z-score et score de Pichot chez des patients SAHOS somnolents indépendamment de l'utilisation de la PPC.
La bonne tolérance, notamment cardiovasculaire, est également démontrée
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p002 influence de la parente a la profession medicale sur la perception de la psychiatrie comme choix de specialite auteurs mouachi s 1 yassine n 1 elouazzani k 1 adali i 1 manoudi f 1 etablissement 1 centre hospitalier universitaire mohamed vi hopital ibn nafis marrakech maroc presentateur mouachi samia |
P002 - Influence de la parenté à la profession médicale sur la perception de la psychiatrie comme choix de spécialité
Thème: 01 - Epidémiologie
Voir le poster
Auteurs : mouachi s. (1), Yassine n. (1), elouazzani k. (1), adali i. (1), manoudi f. (1)
Présentateur : mouachi samia
Etablissement : (1) centre hospitalier universitaire Mohamed VI -hÔpital Ibn Nafis, Marrakech, MAROC
Introduction :
La psychiatrie est une discipline qui puise ses origines dans l'histoire de la médecine et la philosophie de la psyché. En perpétuelle développement dans le champ des neurosciences et à l'interface du médical et du social. Malgré ces progrès le psychiatre et sa profession font toujours l’objet d’un regard dépréciateur de la part du grand public y compris les professionnels de santé.
Objectifs :étudier l’influence de la parenté à la profession médicale sur la perception de la psychiatrie comme choix de spécialité .
Matériels et Méthodes :
une étude descriptive et transversale réalisée au moyen d’un questionnaire anonyme , conduite auprès de 289 médecins du Centre Hospitalier Universitaire Mohammed VI de Marrakech sur une durée de 6 mois de Juillet 2020 - Décembre 2020.
Résultats :
Sur les 247 enquêtés, 154 étaient de sexe féminin et 93 étaient de sexe masculin. Le sex-ratio était de 0,62.La tranche d’âge la plus représentative était celle des 25-35 ans, la majorité des médecins était composée de résidents, soit 68,8 %.139 des enquêtés avaient des médecins dans la famille soit 56,28 % .
Les enquêtés qui ont une parenté avec la profession médicale se répartissaient comme suit :
Plus de la moitié des médecins (54 %) avaient un ou des membres de la famille médecins au 2ème degré , 21,6% avaient des membres de la famille médecins au 1er degré et 21,6 % au 3 eme ou 4 eme degré.
Parmi les participants seulement 5 médecins avaient un membre de leur famille psychiatre, soit 3,60 % de l’échantillon .
La comparaison entre les 2 sous-groupes étudiés (enquêtés ayant une parenté à la profession médicale et le groupe des enquêtés n’en ayant pas) n’a objectivé aucune influence statistiquement significative de la parenté à la profession médicale sur les perceptions de la psychiatrie comme choix de spécialité.
Discussion :
Dans notre étude, la parenté à la profession médicale avait une influence positive sur la perception du psychiatre et du résident en psychiatrie. En effet, les médecins avec un proche parenté à la profession médicale avaient moins tendance à penser que « le psychiatre ne guérit pas, il « drogue » ses patients ».A l’inverse des données de la littérature où une influence négative des proches exerçant une profession médicale sur la perception du psychiatre est révélée.
Conclusion :
Le choix de la psychiatrie comme une spécialité est influencé par différents facteurs entre autres l’existence d’un parenté dans le domaine médicale .D’autres études sont nécessaire pour mieux cerner ce problème et améliorer l’image de la psychiatrie.
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p003 la grossesse chez les femmes presentant une schizophrenie meta analyse auteurs etchecopar etchart d 1 2 mignon r 1 boyer l 1 2 fond g 1 2 etablissement 1 aix marseille universite marseille france 2 fondation fondamental creteil france presentateur etchecopar etchart damien |
P003 - La grossesse chez les femmes présentant une schizophrénie : méta-analyse
Thème: 01 - Epidémiologie
Voir le poster
Auteurs : Etchecopar-Etchart D. (1,2), Mignon R. (1), Boyer L. (1,2), Fond G. (1,2)
Présentateur : Etchecopar-Etchart Damien
Etablissement : (1) Aix-Marseille Université, Marseille, FRANCE; (2) Fondation FondaMental, Créteil, FRANCE
Les femmes présentant une schizophrénie, et leurs nouveau-nés, risquent d’être exposés à des complications durant la grossesse, l'accouchement, et dans la période post-natale. Cependant, des estimations épidémiologiques robustes et informatives font défaut pour guider les politiques de santé dans la priorisation et l'organisation des services périnataux.
Pour la première fois, nous avons effectué une revue systématique et une méta-analyse pour synthétiser les preuves accumulées sur la grossesse, l'accouchement, les complications néonatales et la mortalité infantile chez les femmes présentant une schizophrénie et leurs nouveau-nés (N = 43 611) par rapport aux témoins (N = 40 948 272) entre 1999 et 2021 (26 études incluant 11 pays à revenu élevé). Un modèle par effet aléatoire a été utilisé avec le package meta de R.
Les femmes présentant une schizophrénie rapportent des odds-ratio (OR) plus élevés que les femmes témoins concernant différentes complications (fig.1). On note des risques plus élevés de diabète gestationnel (OR 2,35, IC 95 % : [1,57-3,52]), d'hypertension gravidique, de prééclampsie/éclampsie (1,55, IC 95 % : [1,02-2,36] ; 1,85, IC 95 % : [1,52-2,25]), d’hémorragies ante-partum et post-partum (2,28, IC à 95 % : [1,58-3,29] ; 1,14, IC à 95 % : [1,04-1,24]), de décollement du placenta, de menace d'accouchement prématuré et de rupture prématurée des membranes (2,20, IC à 95 % : [2,02-2,39] ; 2,91, IC à 95 % : [1,57-5,40] ; 1,29, IC 95 % : [1,06-1,58]). Concernant l’accouchement, on retrouve un plus grand risque de césarienne (1,33, IC 95 % : [1,22-1,45]), de souffrance fœtale (1,80, IC 95 % : [1,43-2,26]), d’accouchement prématuré et très prématuré (1,79, IC 95 % : [1,62-1,98] ; 2,31, IC 95 % : [1,78-2,98]), de petite taille pour l'âge gestationnel et de faible poids de naissance (1,63, IC 95 % : [1,48-1,80] ; 1,75, IC 95 % : [1,46-2,11]), de malformations congénitales (1,86, IC 95 % : [1,71-2,03]) et de mortinaissances (2,06, IC 95 % : [1,83-2,31]). Leurs nouveau-nés présentent des risques plus élevés de décès néonatal (1,41, IC 95 % : [1,03-1,94]), de décès post-néonatal (2,87, IC 95 % : [2,11-3,89]) et de mortalité infantile (2,33, IC 95 % : [1,81-3,01]).
Cette méta-analyse à grande échelle confirme que la schizophrénie est associée à un risque sensiblement accru d'accouchement très prématuré, de mortinatalité et de mortalité infantile. Aucune étude de population n'a été menée dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, dans lesquels les problèmes de santé des femmes atteintes de schizophrénie sont probablement plus prononcés. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre les besoins complexes des femmes présentant une schizophrénie et de leurs nouveau-nés, déterminer comment optimiser la prestation des soins et définir les meilleures pratiques, en lien avec les professionnels de la santé périnatale.
 Forest plot concernant les complications, lors de la grossesse et l'accouchement chez des femmes présentant une schizophrénie et, durant la première année de vie de leurs nouveau-nés. 95% IC : intervalle de confiance à 95%
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p004 la depression chez le personnel de sante en tunisie auteurs kamoun s 1 2 elghezal r 2 gaddaour a 2 brahem a 2 mrizek n 2 etablissement 1 ministere de la sante tunisie direction regionale de la sante de sousse sousse tunisie 2 laboratoire de recherche lr19sp03 du service de medecine de travail chu farhat hached sousse tunisie presentateur kamoun sonia |
P004 - La dépression chez le personnel de santé en Tunisie
Thème: 01 - Epidémiologie
Voir le poster
Auteurs : KAMOUN S. (1,2), ELGHEZAL R. (2), GADDAOUR A. (2), BRAHEM A. (2), MRIZEK N. (2)
Présentateur : KAMOUN SONIA
Etablissement : (1) Ministère de la santé Tunisie /Direction régionale de la santé de Sousse , Sousse , TUNISIE; (2) Laboratoire de recherche LR19SP03 du Service de médecine de travail, CHU Farhat Hached , Sousse, TUNISIE
Introduction : Les troubles dépressifs chez les personnels de santé constituent un problème de santé public de part sa fréquence, ses conséquences sur la productivité et sur l’invalidité conséquente ainsi que sur les journées de travail perdues. Sa prévention est primordiale et repose principalement sur des plans d’action visant la réduction des facteurs de risque et sur la formation et la sensibilisation des professionnels.
L’objectif de ce travail est de déterminer les caractéristiques épidémiologiques et cliniques ainsi que les facteurs associés aux troubles dépressifs chez les personnels de santé exerçant dans le secteur public de la région de Sousse (Tunisie).
Méthodes : Une étude transversale analytique a été menée sur une période de 12 ans (du 01 janvier 2010 au 31 décembre 2021) auprès des personnels de santé exerçant dans le secteur public du gouvernorat de Sousse, ayant eu un congé de maladie de longue durée (CMLD) suite à un trouble dépressif. Le recueil des données a été réalisé à la direction régionale de santé de Sousse à partir des dossiers des personnels et à l’aide d’un questionnaire. Les critères diagnostiques du DSM-5 ont été utilisés pour l’évaluation de la sévérité de la dépression. La corrélation entre la sévérité de l’épisode dépressif et les différentes caractéristiques sociales, professionnelles et médicales des patients a été réalisée par le test Chi-2 et le test de Student en fonction de la nature des variables.
Résultats : Au total, 650 cas colligés présentaient un trouble dépressif pendant la période de l’étude. La moyenne d’âge était de 50 ans avec une prédominance féminine (n= 548, 81%). La majorité était des infirmiers suivis par les ouvriers (25%) ; par ailleurs les médecins représentaient 4%. Quarante et un pour cent de notre population travaillaient dans un service médical contre 28% dans des services chirurgicaux, d’urgence et de réanimation.
Par ailleurs, 14,2% des patients avaient des antécédents psychiatriques, des troubles anxieux ont été rapportés chez 37 patients. La dépression modérée a été relevée dans 50% suivie par la dépression sévère 48%, et 3% par une forme légère.
La sévérité des troubles dépressifs était statistiquement associée aux facteurs suivants : les services chirurgicaux (p<0,05), les gardes de nuit de deux nuitées ou plus par semaine (p<0,05), les antécédents de troubles psychiatriques autres que dépressifs (p<0,01), le tabagisme (p<0,05), la consommation de l’alcool (p<0,05), ainsi que la présence d’anxiété (p<0,05) et de mélancolie (p<0,05) chez les personnels de santé.
Conclusion: Les politiques préventives axées sur les lieux du travail à travers la sensibilisation et le dépistage précoce des troubles dépressifs chez les professionnels de santé sont primordiales.
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p006 burnout des medecins et des soignants en oncologie experience marocaine auteurs belfquih o 1 benhaddouch 1 khalfi s 2 benmaamar s 3 bout a 1 aarab c 1 bouhafa t 2 etablissement 1 service universitaire de psychiatrie faculte de medecine fes maroc 2 service de radiotherapie et curietherapie chu hassan ii fes maroc 3 departement depidemiologie faculte de medecine de fes fes maroc presentateur belfquih oumayma |
P006 - Burnout des médecins et des soignants en oncologie : Expérience marocaine
Thème: 01 - Epidémiologie
Voir le poster
Auteurs : belfquih o. (1), Benhaddouch . (1), Khalfi S. (2), Benmaamar S. (3), Bout A. (1), Aarab C. (1), Bouhafa T. (2)
Présentateur : belfquih oumayma
Etablissement : (1) Service Universitaire de Psychiatrie , Faculté de médecine, Fès , MAROC; (2) Service de radiothérapie et curiethérapie CHU Hassan II , Fès, MAROC; (3) Département d’épidémiologie faculté de médecine de Fès., Fès, MAROC
Introduction : Les soignants en radio-oncologie sont exposés à un risque élevé de burnout avec des conséquences parfois graves sur leur santé, ce qui peut affecter la prise en charge des patients. Dans cette étude, nous avons étudié la prévalence du burnout et son impact psychologique chez les professionnels de santé en essayant de déterminer les facteurs prédisposant au risque de burnout.
Méthode : Une enquête transversale a été menée à des fins descriptives et analytiques auprès des différentes équipes des services d'oncologie et de radiothérapie de différents hôpitaux (CHU et hôpitaux régionaux) au Maroc, à travers un auto-questionnaire en ligne composé de données sociodémographiques, de données professionnelles, de données sur les conditions de travail, d'une évaluation des facteurs d'interférence, de Maslach Burn-out Inventory (MBI), de l'échelle GAD-7 et de l'échelle PHQ-9.
Résultats : 118 soignants ont participé à cette évaluation. 62,7% étaient des médecins, 75,4% travaillaient dans des hôpitaux universitaires et 53,4% dans des services de radiothérapie. L'analyse des trois dimensions du score MBI-HSS a révélé des scores élevés dans les dimensions d'épuisement émotionnel (81,4%), de perte d’empathie (79,7%) et des scores faibles de l'accomplissement personnel (46,6%) (tableau). L'évaluation de impact du burnout chez ces derniers a trouvé une moyenne du PHQ-9 à 12,45 + 7,84 et une moyenne du GAD-7 à 9,73 + 5,98.
Conclusion : Nos résultats sont en accord avec ceux retrouvés dans la littérature, d'où la nécessité d'un dépistage et d'une prévention active du burnout chez les soignants en radio-oncologie.
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p007 depression chez les patients suivi pour schizophrenie auteurs sbai m 1 ouazzani y 1 ouaati a 1 bout a 1 aarab c 1 etablissement 1 centre hopitalier universitaire hassan ll fes maroc presentateur sbai mohammed |
P007 - Dépression chez les patients suivi pour schizophrénie
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : Sbai M. (1), Ouazzani Y. (1), Ouaati A. (1), Bout A. (1), Aarab C. (1)
Présentateur : Sbai Mohammed
Etablissement : (1) Centre Hopitalier Universitaire HASSAN ll , FES, MAROC
La dépression dans la schizophrénie a été un champ d’étude plus ou moins négligé en raison d’un cadre nosographique flou. Pourtant, elle est assez courante dans la pratique clinique et est associée à des problèmes substantiels notamment un risque accru de suicide.
Les objectifs de ce travail sont d’évaluer la prévalence de la dépression et ses facteurs de risque chez une population de schizophrènes suivis dans notre établissement.
Il s’agit d’une étude transversale, à visée descriptive et analytique, menée sur une population de patients schizophrènes diagnostiqués selon le DSM V , hospitalisés et suivis en ambulatoire, dans le service de psychiatrie du Centre Hospitalier Universitaire Hassan II.
Le recueil des données s’est fait à travers un hétéro-questionnaire et trois échelles psychométriques : L’échelle de PANSS (Positive and Negative Syndrome Scale), l’échelle de CDSS (Calgary Depression Scale for Schizophrenics), l’échelle d’EGF (Evaluation Globale de Fonctionnement).
100 patients ont participé à notre étude, dont 68 étaient hospitalisés et 32 étaient recrutés de la consultation ambulatoire. La moyenne d’âge était de 36,27 ans, un sexe ratio H/F de 5,25 .
71% des patients sont consommateurs de substances toxiques dont la majorité avait une poly consommation. 11% des patients avaient un antécédent d’une ou plusieurs tentatives de suicide. La moitié de notre échantillon avait une forme paranoïde (50%), la forme clinique désorganisée était retrouvée chez 29% des patients, alors que les autres formes cliniques étaient présentes chez le reste des participants (21%). 13% des patients étaient sous antidépresseur dont 92 % sous ISRS. 27% des patients avaient une dépression avec un score strictement supérieur à 6 à l’échelle de Calgary . Concernant l’échelle de PANSS: sur l’échelle positive, un score moyen de 26, sur l’échelle négative, un score moyen de 16, et sur l’échelle de psychopathologie générale, un score moyen de 31. 59,74% de notre échantillon ont obtenu un score EGF inférieur ou égal à 60.
La dépression dans la schizophrénie est souvent sous diagnostiquée, non traitée, et entraîne un fardeau non négligé. La recherche des symptômes dépressifs chez le patient schizophrène est importante car ces symptômes engendrent une souffrance psychique importante, altèrent le fonctionnement socio-professionnel, répercutent sur l’évolution et le pronostic de la schizophrénie, et nécessitent une prise en charge adéquate et rapide.
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p009 analyse comparee de deux ptsm et de leurs enjeux territoriaux auteurs charron j 1 2 henckes n 2 etablissement 1 aphp paris france 2 ehess paris france presentateur charron jalal |
P009 - Analyse comparée de deux PTSM et de leurs enjeux territoriaux
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : CHARRON J. (1,2), HENCKES N. (2)
Présentateur : CHARRON Jalal
Etablissement : (1) APHP, Paris, FRANCE; (2) EHESS, Paris, FRANCE
Résumé :
Introduction
Les projets territoriaux de santé mentale (PTSM) ont été introduits par la loi de santé de 2016 afin de transformer l’offre de soins en santé mentale et d’améliorer l’accès des patients à différentes modalités de soins, dans le cadre de parcours coordonnés. En s’appuyant sur le concept d’instrumentation de l’action publique, ce travail analyse et compare l’élaboration des PTSM de la Seine-Saint-Denis et des Hauts-de-Seine. L’objectif était notamment de comprendre la manière dont les acteurs de la santé mentale des deux départements s’étaient saisis du PTSM et pour répondre à quels enjeux.
Méthode
Une enquête qualitative a été menée entre septembre 2020 et août 2022 : vingt-cinq entretiens semi-directifs ont été réalisés parallèlement à l’étude d’un corpus documentaire.
Résultats
L’analyse des projets a montré que le PTSM avait été mobilisé au service d’enjeux et de configurations d’acteurs très différents dans les deux départements. En Seine-Saint-Denis Le centre hospitalier spécialisé principal du territoire a pris le leadership sur la démarche. La construction d’un collectif représentant les acteurs du territoire s’est faite par le bas, à partir de quelques acteurs centraux. Les représentants de l’ARS, se sont, eux, tenus à distance de la construction du collectif et des étapes suivantes du projet.
Dans les Hauts-de-Seine, l’existence d’un problème ancien, l’éloignement géographiques des lits d’hospitalisation du département, a structuré et figé les positions des acteurs. La construction d’un collectif s’est faite, en partie, par le haut : l’ARS, dans le but d’équilibrer les représentants des différents hôpitaux qui se partagent l’offre de psychiatrie publique, a joué un rôle déterminant dans la sélection des acteurs du projet. Très présents tout au long du processus, les représentants de l’ARS des Hauts-de-Seine ont imposé une forme, un contenu et un calendrier au projet.
L’analyse des PTSM a également permis de dégager des enjeux et difficultés communes. Outre les effets d’interconnaissance, l’élaboration du PTSM a constitué un lieu de réflexion, un outil de connaissance du territoire et un vecteur de circulation des idées permettant l’adoption de normes et de valeurs partagées. De nombreux acteurs se sont saisis des PTSM pour faire avancer leurs propres projets. La charge de travail représentée par l’engagement dans le PTSM constitue sa principale limite.
Conclusion
Mon travail interroge plus largement la question de l’enjeu de la politique de santé mentale : si l’élaboration des PTSM participe d’un mouvement de territorialisation de la politique de santé mentale, l’incertitude concernant la mise en œuvre des projets (modalités de suivi, de financements, caractère opposable ou non des contrats pour l’ARS) affaiblit cette dynamique. En outre, l’introduction de plusieurs appels à projet nationaux, en parallèle, semblent, au contraire, redonner du pouvoir d’agir à l’Etat et met les acteurs en concurrence.
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p010 enabee premiere etude nationale sur la sante mentale des enfants auteurs seconda l 1 monnier besnard s 1 pognon d 1 marillier m 1 saoudi a 1 regnault n 1 etablissement 1 sante publique france saint maurice france presentateur seconda louise |
P010 - Enabee : première étude nationale sur la santé mentale des enfants
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : Seconda L. (1), Monnier-Besnard S. (1), Pognon D. (1), Marillier M. (1), Saoudi A. (1), Regnault N. (1)
Présentateur : Seconda Louise
Etablissement : (1) Santé publique France, Saint-Maurice, FRANCE
Introduction
L’épidémie de COVID19 a mis en exergue l’aggravation de certains troubles en santé mentale et le besoin de disposer au niveau national de chiffres manquants sur l’état de la santé mentale des enfants vivant en France.
Santé publique France a mis en place, en 2022, en France métropolitaine, une première étude nationale sur la santé mentale des enfants, nommée Enabee. Ses objectifs sont de décrire le niveau de bien-être et la prévalence de certains troubles, tels que l’anxiété, les phobies ou les troubles de l’opposition des enfants fréquentant les écoles du premier degré, ainsi qu’étudier les facteurs associés et d’évaluer les retentissements de ces troubles pour l’enfant.
Matériels et méthodes
Enabee est une étude transversale qui se fonde sur le recueil d’informations chez les parents, les enseignants et les enfants scolarisés à partir du CP. Le tirage au sort était stratifié sur les écoles (publiques et privées sous contrat avec l’Education Nationale) puis les classes. L’ensemble des élèves d’une classe était invité à participer en répondant sur tablette, lors de sessions organisées en classe, à deux auto-questionnaires : Dominic Interactif et Kindl. Le questionnaire numérique et auto-administré « parents » incluait le Strenghts and Difficulties Questionnaire (SDQ) et des questions sur les conditions sociodémographiques, les habitudes de vie, les événements majeurs, la santé des enfants et des parents, et la parentalité. Les enseignants complétaient un SDQ pour chacun des enfants participants.
Le terrain de l’étude nationale s’est déroulé entre le 2 mai et le 31 juillet 2022. Un dispositif de concertation avec les principales parties prenantes dans le domaine de l’éducation, la famille et de la santé, a été mis en place pour accompagner la réalisation du pilote et de l’étude nationale.
Résultats
Les éléments qui ont émergé des six réunions de concertation et du pilote de l’étude ont permis d’identifier des axes d’amélioration du protocole qui ont pu être mis en place dès cette édition.
399 écoles ont participé à l’étude nationale, soit un taux de participation des écoles de 57%. Au sein de ces écoles, 1357 classes ont participé, dans lesquelles 29 414 élèves étaient scolarisés. Les enfants ont complété 15 219 questionnaires et les enseignants 21 078 questionnaires.
D’ici janvier 2023, l’étude permettra d’estimer des prévalences de troubles intériorisés et extériorisés.
Discussion
Les informations recueillies auprès des enfants, des enseignants et des parents permettront de décrire le niveau de bien-être et les troubles de santé mentale des enfants. Elles permettront de contribuer à mieux comprendre leurs déterminants afin d’orienter les politiques publiques en faveur d’un environnement favorable à la santé mentale des enfants, ainsi que le renforcement de la prise en charge. L’étude Enabee a vocation à être répétée à fréquence régulière dans le cadre de la surveillance du bien-être et de la santé mentale des enfants.
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p011 validation du questionnaire sur le fonctionnement social sfq en arabe dialectal marocain auteurs fares n 1 benhaddouch y 1 ouazzani y 1 zerrouk s 1 bout a 1 aarab c 1 aalouane r 1 etablissement 1 hopital ibn hassan chu hassan ii fes fes maroc presentateur fares nour elhouda |
P011 - Validation du questionnaire sur le fonctionnement social « SFQ » en arabe dialectal marocain
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : Fares N. (1), Benhaddouch Y. (1), Ouazzani Y. (1), Zerrouk S. (1), Bout A. (1), Aarab C. (1), Aalouane R. (1)
Présentateur : Fares Nour-Elhouda
Etablissement : (1) hôpital Ibn Hassan CHU Hassan II Fes , Fes, MAROC
Introduction
Le questionnaire sur le fonctionnement social (SFQ) est une échelle d’auto-évaluation qui a été élaborée à partir de l’échelle de fonctionnement social (SFS).
L’objectif de notre travail est de mettre en place une validation de l’échelle de fonctionnement social validée auprès d’une population psychiatrique au Maroc, qui sera utilisé? par les praticiens dans leurs consultations quotidiennes pour assurer une PEC précoce et globale des patients en détresse afin d’améliorer leur qualité de vie.
Méthodes :
Une étude étalée sur une période de 2 ans, en collaboration avec le service d’épidémiologie de la Faculté de médecine et de pharmacie de Fès, faite en deux étapes : une qualitative et une quantitative.
La composante qualitative et l’adaptation transculturelle du questionnaire a été réalisée en quatre étapes :
- Traduction initiale de la langue originale à la langue cible par deux traducteurs.
- Comparaison des deux versions traduites afin d’aboutir à une version commune.
- Contre traduction de la version commune à la langue originale et comparaison.
- Test de l’outil auprès de 20 personnes de la population cible et adoption d’une version consensuelle en arable dialectal marocain.
La validation quantitative a nécessité le recueil d’un échantillon de 121 participants, divisés en 2 catégories. Une de 81 sujets suivis en service de psychiatrie (41 sujets ayant un trouble d’utilisation de substance et 40 suivis pour un TB) et une deuxième partie faite de 40 sujets qui n’ont aucun suivi psychiatrique.
Résultats :
L’âge moyen des participants: 32,94 +/- 10,34, avec une prédominance masculine dont 59,5% célibataires.
Qualités psychométriques
La moyenne du SFQ à la 1ère passation:10,74 +/-4,93, à la 2ème passation : 10,96 +/- 4,86 et à la 3ème passation : 11,42 +/- 4,57. L’évaluation a montré une bonne validité apparente, toutes les questions ont été comprises sans ambiguïté.
Étude analytique
Nous avons trouvé des facteurs prédictifs d’un score élevé des différentes passations :
- Les sujets mariés présentaient des scores plus élevés à l’échelle SFQ, suivis par les divorcés puis les célibataires.
- Les sujets avec une profession régulière présentaient des scores élevés, suivis par ceux qui ont une profession irrégulière puis les sujets sans profession avec des corrélations significatives pour les 3 passations.
- Un score élevé du SFQ est respectivement trouvé chez les sujets avec un niveau d’études en primaire, secondaire, puis universitaire et en lycée.
- Des scores élevés aux 3 passations du SFQ chez les participants qui n’avaient pas d’ATCD personnels et psychiatriques, mais sans corrélations significatives.
Conclusion :
Le SFQ reste un outil fiable pour collecter le point de vue des patients sur leur fonctionnement social.
Les résultats de notre étude permettent d’avoir une vision pronostique sur le devenir des patients suivis pour les différents troubles psychiatriques et sur les facteurs prédictifs d’un mauvais fonctionnement social afin de les prendre en charge.
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p012 syndrome malin des neuroleptiques molecules incriminees et facteurs pronostiques auteurs zarouf h 1 mouna c 1 belbachir s 1 ouanass a 1 etablissement 1 hopital psychiatrique universitaire ar razi sale maroc presentateur mouna chtibi |
P012 - Syndrome malin des neuroleptiques: Molécules incriminées et facteurs pronostiques
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : Zarouf H. (1), Mouna C. (1), Belbachir S. (1), Ouanass A. (1)
Présentateur : Mouna Chtibi
Etablissement : (1) Hôpital psychiatrique universitaire Ar-razi, Salé, MAROC
Introduction :
Décrit pour la première fois en 1960 par Frank J. Ayd, le syndrome malin des neuroleptiques est défini comme une réaction idiosyncrasique rare pouvant se voir chez des patients exposés aux antipsychotiques.
Même s’il est communément admis que l’apparition de ce syndrome est plus fréquente avec les neuroleptiques classiques, les antipsychotiques de 2ème génération sont eux aussi fréquemment incriminés en pratique clinique.
Pouvant engager le pronostic vital, il s’agit d’une urgence diagnostique et thérapeutique, d’où la nécessité de reconnaître les molécules à risque, ainsi que les facteurs pronostiques inhérents à cette complication.
Méthodes :
Il s’agit d’une enquête transversale à visée descriptive et analytique, ayant colligé les informations de 80 patients ayant présenté un syndrome malin des neuroleptiques durant leur hospitalisation dans les différents services de l’hôpital psychiatrique universitaire Ar-razi de Salé.
Le recueil des données s’est fait à partir des dossiers des patients.
L’analyse statistique a été réalisée par l’intermédiaire du logiciel JAMOVI.
Résultats préliminaires :
L’âge moyen de notre groupe était de 28 ans ± 5,4. Il y avait une nette prédominance du sexe masculin (68%). Le diagnostic le plus fréquent était la schizophrénie (70%). La molécule la plus incriminée était la Risperidone (36%). Le syndrome métabolique était présent dans 35% des cas. Les signes cliniques les plus fréquents étaient la rigidité (100%) et l’hyperthermie (60%). L’élévation de la CPK était constante, retrouvée dans 100% des cas.
La prise en charge a nécessité un transfert en unité de soins intensifs dans 28% des cas, avec une évolution favorable dans 85% des cas.
L’analyse des facteurs pronostiques s’est faite par l’intermédiaire d’une régression logistique univariée, puis multivariée.
Conclusion :
Le syndrome malin des neuroleptiques est une urgence diagnostique et thérapeutique, pour laquelle le clinicien doit rester attentif, tant le tableau clinique reste hétérogène et parfois insidieux.
La connaissance des molécules fréquemment incriminées, ainsi que celle des facteurs pronostiques permettraient une meilleure utilisation des antipsychotiques dans l’optique d’une prescription sécuritaire, favorisant une meilleure compliance thérapeutique.
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p013 la detresse psychologique des etudiants des mesures latentes aux reseaux auteurs facon barillot q 1 lucia r 1 2 12 vansimaeys c 3 4 chevance a 5 6 frajerman a 7 8 9 10 morvan y 1 10 11 etablissement 1 clipsyd equipe evaclipsy ufr spse universite paris nanterre nanterre france 10 cnrs gdr 3557 institut de psychiatrie paris france 11 inserm u1018 cesp equipe psychiatrie du developpement et trajectoires universite paris saclay paris france 12 c3rp shu hopital sainte anne ghu paris psychiatrie et neurosciences paris france 2 inserm u1018 cesp universite paris saclay villejuif france 3 lpps universite paris cite boulogne billancourt france 4 nightline france pole analyse de projets et recherche paris france 5 inserm u1153 cress universite paris cite paris france 6 service depidemiologie clinique aphp ghu cochin hotel dieu paris france 7 inserm u1266 institut de psychiatrie et neuroscience de paris universite paris cite paris france 8 inserm u1018 cesp equipe moods universite paris saclay paris france 9 service de psychiatrie hopital de bicetre dmu 11 psychiatrie sante mentale addictologie et nutrition aphp kremlin bicetre france presentateur morvan yannick |
P013 - La détresse psychologique des étudiants : des mesures latentes aux réseaux
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : Facon-Barillot Q. (1), Lucia R. (1,2,12), Vansimaeys C. (3,4), Chevance A. (5,6), Frajerman A. (7,8,9,10), Morvan Y. (1,10,11)
Présentateur : Morvan Yannick
Etablissement : (1) CLIPSYD, Equipe EVACLIPSY, UFR SPSE, Université Paris Nanterre, Nanterre, FRANCE; (10) CNRS GDR 3557, Institut de Psychiatrie, Paris, FRANCE; (11) Inserm U1018, CESP, Equipe Psychiatrie du développement et trajectoires, Université Paris-Saclay, Paris, FRANCE; (12) C3RP, SHU, Hôpital Sainte-Anne, GHU Paris Psychiatrie et Neurosciences, Paris, FRANCE; (2) Inserm U1018, CESP, Université Paris-Saclay, Villejuif, FRANCE; (3) LPPS, Université Paris-Cité, Boulogne Billancourt, FRANCE; (4) Nightline France, Pôle Analyse de projets et recherche, Paris, FRANCE; (5) Inserm U1153 CRESS, Université Paris-Cité, Paris, FRANCE; (6) Service d’épidémiologie clinique, APHP, GHU Cochin-Hôtel Dieu, Paris, FRANCE; (7) Inserm U1266, Institut de Psychiatrie et Neuroscience de Paris, Université Paris Cité, Paris, FRANCE; (8) Inserm U1018, CESP, Equipe MOODS, Université Paris-Saclay, Paris, FRANCE; (9) Service de Psychiatrie, Hôpital de Bicêtre, DMU 11 Psychiatrie, Santé Mentale, Addictologie et Nutrition, APHP, Kremlin-Bicêtre, FRANCE
Introduction : La pandémie de Covid-19 a motivé de nombreuses études à déterminer l’impact psychologique de cette dernière, notamment chez les étudiants. Cependant, il est possible que les construits (variables latentes) mesurés ne soient pas comparables (invariance de mesure), biaisant ainsi la comparaison de scores totaux. À la place, une approche récente en recherche clinique consiste à utiliser des modélisations en réseau pour représenter les difficultés psychiques comme des propriétés émergentes de systèmes dynamiques et processuels. Cette approche permet de contourner la problématique de non-invariance de mesure tout en éclairant l’impact psychologique de la pandémie. Cette étude a permis de tester l’invariance de mesure de la détresse psychologique avant et après la crise sanitaire, puis l’évolution de la détresse psychologique modélisée en réseau. Enfin, nous avons utilisé des techniques de simulation pour identifier les cibles les plus pertinentes tant pour intervenir que pour prévenir le système d’évoluer vers un état plus pathologique.
Méthode : Les enquêtes de l’OVE de 2020 (n=60 014) et 2021 (n=4 901) ont mesuré la fréquence au cours du dernier mois (de jamais à en permanence, avec 5 niveaux de gradation) de sept indicateurs (ceux du MHI-5 ainsi que l’épuisement et l’isolement). L’invariance de mesure, les modélisations en réseau et les tests comparatifs de réseau ont été réalisées avec le logiciel R (packages lavaan, bootnet et NCT). En ce qui concerne les techniques de simulation, les variables ont été dichotomisées afin d’obtenir un réseau de symptômes. Nous avons appliqué la méthode NIRA (Lunansky et al., 2022) sur le réseau de symptômes ainsi modélisé (Ising).
Résultats : L’invariance de mesure de la détresse psychologique entre 2020 et 2021 n’est que partielle (“strong invariance” après correction). Pour les réseaux, lorsque l’on compare les personnes ayant répondu aux deux enquêtes, on observe un changement de relation entre les éléments du système ainsi qu’une connectivité globale plus importante en 2021. Selon les simulations, la cible d’intervention la plus pertinente serait l’épuisement (NIRA = -0.07) tandis que pour la prévention, il s’agirait du découragement (NIRA = 0.64).
Conclusion : Il convient de rester vigilant quant à la manière d’appréhender les résultats d’enquêtes qui comparent des prévalences de construits comme la détresse psychologique. En effet, une confusion demeure entre l’augmentation d’une prévalence liée à une dégradation de la situation et/ou une manière différente de répondre aux questions de par des effets de contextes.. L’utilisation de modélisations en réseau permet de représenter l’évolution du système sans recours à la comparaison de prévalences totales qui supposerait une invariance de mesure. Les techniques de simulation permettent quant à elles d’identifier la manière dont le système se comporterait sous un contexte et une intervention donné, ouvrant la voie à des interventions plus ciblées.
 Invariance de mesure
 Comparaison de réseau
 Simulation intervention
 Simulatrion prévention
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p017 epuisement professionnel ou burn out chez les sages femmes auteurs maalej e 1 homri w 1 mokrani n 1 rouached s 1 hammemi s 1 ben bechir m 1 lagha m 1 ben romdhane i 1 labbane r 1 etablissement 1 hopital razi service psychiatrie c manouba tunisie presentateur homri wided |
P017 - Epuisement professionnel ou Burn out chez les sages-femmes
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : maalej e. (1), homri w. (1), Mokrani n. (1), rouached s. (1), hammemi s. (1), ben bechir m. (1), lagha m. (1), ben romdhane i. (1), labbane r. (1)
Présentateur : homri wided
Etablissement : (1) hopital razi service psychiatrie c, manouba, TUNISIE
Introduction :
L’exercice de la fonction de sage-femme (SF) dans les maternités de référence, comporte
un épuisement physique et mental avec des effets délétères sur le rendement professionnel, la vie
privée et sociale.
Le but de notre étude était d’identifier le degré d'épuisement professionnel ou burn out et les
facteurs de risques associés chez les sages-femmes des maternités de la ville de Tunis
Matériels et méthodes :
Notre étude est transversale, descriptive , réalisée auprès des sages-femmes travaillant dans des
maternités du grand Tunis, sur une période d’un mois.
Les sages-femmes ont été sollicitées pour répondre librement et anonymement à un auto-
questionnaire qui associe des variables sociodémographique et professionnelles, et l’échelle de
Maslach (MBI) .
Résultats :
Les résultats obtenus, ont montré que sur 104 sagefemmes sollicitées, 90 (soit un taux de
participation de 86,5%) ont participé à l’enquête.
La fréquence de burn out sévère était de 51,10%, modéré : 35,60% et faible chez 13,30%.
Pour les dimensions du burn out, un taux élevé d’epuisement émotionnel (EE) chez 50% des
répondantes, 47,8% avaient un taux de dépersonnalisation(DP) élevé et 14,40% des SF avaient un
taux d’ accomplissement professionnel (AP) bas.
Nous avons objectivé une relation significative entre le burn out et l’état civile, la surcharge de
travail,la distance lointaine entre le domicile et le lieu de travail, la mauvaise organisation globale
du travail, le regret du choix du métier, le mauvais climat professionnel, la présence de facteurs
stressants et les antécédents somatiques.
Conclusion :
L’existence de burn out à des scores élevés est une réalité vécue par la sage-femme, d’où la nécessité
de la mise en œuvre des programmes et des stratégies adaptées qui vise la prévention et la prise en
charge de ce syndrome.
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p021 sante mentale des migrants arrivant en france enquete retrospective de 2020 auteurs sebille a 2 thomas f 1 januel d 1 etablissement 1 eps ville evrard neuilly sur marne france 2 office francais de l immigration et de l integration paris france presentateur thomas fanny |
P021 - Santé mentale des migrants arrivant en France : enquête rétrospective de 2020
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : Sebille A. (2), Thomas F. (1), Januel D. (1)
Présentateur : Thomas Fanny
Etablissement : (1) EPS Ville-Evrard, Neuilly sur Marne, FRANCE; (2) Office Français de l'Immigration et de l'Intégration, Paris, FRANCE
La santé mentale des personnes migrantes est un enjeu de santé publique. Suite à une loi promulguée en 2018, un repérage des troubles psychiques des personnes primo-immigrantes en France a été mis en place lors de la visite médicale menée par l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII).
Sur la base du volontariat, 2999 personnes primo-immigrantes (hors Union Européenne) arrivant en France de manière légale ont rempli un auto-questionnaire, le Questionnaire de Santé Mentale (QSM), comportant 22 items et reflétant des symptômes associés à diverses catégories diagnostiques telles que la schizophrénie, le trouble dépressif ou encore l’état de stress post-traumatique. Des analyses de régression logistique binomiale ont été réalisées pour étudier la prévalence de potentiels troubles psychiques dans notre échantillon en fonction de l’âge, du genre ou de la nationalité.
Nos résultats révèlent que 35,91 % des personnes migrantes de notre échantillon déclarent avoir eu l’expérience d’un trouble psychique dont 67,50 % de femmes. Parmi elles, 14,67 % rapportaient souffrir de phobies, 14,54 % d’accès de panique, 9,37 % d’épisode maniaque, 8,34 % de troubles du comportement alimentaire (anorexie, boulimie) et 6,37 % d’état de stress post-traumatique. De plus, 4,97 % des personnes déclaraient avoir déjà eu des états dépressifs/idéations suicidaires, 0,83 % avaient déjà tenté de se suicider et 0,77% rapportaient avoir déjà expérimenté des hallucinations auditives ou visuelles. La probabilité d’avoir vécu un trouble psychique grave avec un risque élevé d’hospitalisation (schizophrénie, états dépressifs, idéations suicidaires, accès de violence, délires et épisodes maniaques) était associée à l’âge et à la nationalité. Ainsi, les participants les plus jeunes (18-24 ans) étaient les plus à risque de présenter ce type de troubles.
Notre étude souligne la nécessité de réaliser un repérage des troubles de la santé mentale des personnes primo-immigrantes, même dans le contexte d’une immigration légale. Les troubles dont souffrent les jeunes migrants peuvent résulter des conditions propres à la migration (éloignement familial, acculturation, exil) ou aux modalités de vie dans le pays d’accueil. Le dépistage des troubles psychiques dès l’arrivée en France permet de proposer une prise en charge adaptée aux personnes qui le souhaiteraient.
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p025 hospitalisation pour covid 19 un risque d hospitalisation ulterieure pour troubles psychiatriques auteurs decio v 1 pirard p 1 pignon b 2 regnault n 1 groupe de travail s 1 tebeka s 1 etablissement 1 sante publique france saint maurice france 2 univ paris est creteil upec ap hp hopitaux universitaires h mondor creteil france presentateur decio valentina |
P025 - Hospitalisation pour COVID-19, un risque d'hospitalisation ultérieure pour troubles psychiatriques
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : DECIO V. (1), Pirard P. (1), pignon b. (2), Regnault N. (1), Groupe de travail S. (1), Tebeka S. (1)
Présentateur : DECIO Valentina
Etablissement : (1) Santé Publique France, Saint-Maurice, FRANCE; (2) Univ Paris-Est-Créteil (UPEC), AP-HP, Hôpitaux Universitaires « H. Mondor », , Creteil, FRANCE
Introduction
Au début de la pandémie de COVID-19, les données relatives aux populations générales du monde entier ont confirmé une augmentation significative des symptômes de dépression et d'anxiété entre les périodes pré et médiane de la pandémie. Cet impact semblait être plus fort chez les personnes touchées par la maladie que chez celles qui ne l'étaient pas, et ce d’autant plus que l’infection est sévère. Les données sur l'émergence de symptômes psychiatriques après une hospitalisation pour COVID-19 mettent en évidence la prévalence de plusieurs troubles, notamment trouble de stress post-traumatique, anxiété et dépression, qui peuvent persister jusqu'à 6 mois après la sortie de l'hôpital.
Cependant, on ne sait toujours pas si les hospitalisations pour COVID-19, par rapport aux hospitalisations pour une autre raison, sont associées à un risque plus élevé de troubles psychiatriques graves ultérieurs et d'hospitalisations.
Méthodes
Nous avons mené une étude rétrospective longitudinale à l'échelle métropolitaine à partir des données du système national des données de santé (SNDS), en France. Nous avons comparé la proportion d'hospitalisations pour troubles psychiatriques dans les 12 mois suivant la sortie de l'hôpital chez les patients atteints de COVID-19 par rapport à ceux hospitalisés pour une autre raison, dans la population générale adulte en France métropolitaine, pendant la première vague de la pandémie de SRAS-CoV-2.
Résultats
Parmi les 2 894 088 adultes hospitalisés, 96 313 (3,32%) ont été admis pour le COVID-19. La proportion de patients hospitalisés par la suite pour un trouble psychiatrique était plus élevée pour les patients COVID-19 (11,09% vs 9,24%, OR = 1,20 95%CI 1,18-1,23). Les analyses multivariées ont fourni des résultats similaires pour une hospitalisation pour trouble psychiatrique de tout type, et pour les troubles psychotiques et anxieux (respectivement aOR = 1,06 95%CI 1,04-1,09, aOR = 1,09 95%CI 1,02-1,17 et aOR = 1,11 95%CI 1,08-1,14). L'hospitalisation initiale pour COVID-19 en unité de soins intensifs (USI) et les antécédents psychiatriques étaient associés à un risque plus élevé d'hospitalisation ultérieure pour tout trouble psychiatrique, qu’une hospitalisation pour une autre raison.
Discussion
Comparativement aux hospitalisations pour d'autres raisons, les hospitalisations pour COVID-19 durant la première vague de la pandémie en France étaient associées à un risque plus élevé d'hospitalisation pour un trouble psychiatrique au cours des 12 mois suivant la sortie initiale. Ce résultat doit inciter les cliniciens à renforcer la surveillance et l'évaluation des symptômes psychiatriques après une sortie d'hôpital pour COVID-19, et à proposer une prise en charge post-hospitalière, notamment pour les personnes traitées en soins intensifs.
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p026 les troubles mentaux lies a la pandemie covid 19 en consultation psychiatrique auteurs jabeur m 1 ben mbarek m 1 brahmi l 1 ben haouala a 1 zaafrane f 1 gaha l 1 etablissement 1 service de psychiatrie hopital universitaire fattouma bourguiba monastir tunisie presentateur jabeur mariem |
P026 - Les troubles mentaux liés à la pandémie COVID-19 en consultation psychiatrique
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : Jabeur M. (1), Ben Mbarek M. (1), Brahmi L. (1), Ben Haouala A. (1), Zaafrane F. (1), Gaha L. (1)
Présentateur : Jabeur Mariem
Etablissement : (1) Service de psychiatrie, Hôpital universitaire Fattouma Bourguiba, Monastir, TUNISIE
Introduction : Selon une note scientifique publiée par l’OMS en Mars 2022, la pandémie COVID-19 a eu de graves répercussions sur la santé mentale et le bien-être des personnes dans le monde entier. L'objectif de notre travail était de déterminer la prévalence et la nature des troubles psychiatriques apparus pendant la pandémie de la COVID-19 chez une population de consultants.
Méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective et descriptive, menée à la consultation externe de psychiatrie au CHU Fattouma Bourguiba (Monastir, Tunisie) pendant la pandémie COVID-19 dans la période de Mars 2020 à décembre 2021. Les données ont été recueillies à partir des dossiers médicaux à l’aide d’une grille de lecture préalablement définie et structurée.
Résultats : La population de notre étude se composait de 33 patients. L’âge moyen était de 41±13 ans. Le sexe ratio était de 0,35 avec une prédominance féminine. Parmi eux, 66% étaient mariés. Des antécédents organiques ont été rapportés chez 2% des patients. Une infection COVID-19 a été objectivée chez 24% des cas. Sur le plan diagnostique, on a retrouvé les pathologies psychiatriques suivantes: un trouble de l’adaptation (30%), un épisode dépressif caractérisé (24%) et un trouble panique (25%). Un seul patient parmi notre échantillon avait un trouble schizophréniforme. Sur le plan thérapeutique, 20 patients (60%) étaient mis sous une monothérapie antidépressive et 12 patients (36%) sous l'association d’un antidépresseur et d’un anxiolytique. Une amélioration clinique était observée chez 51% des cas.
Conclusion : La présente étude a montré différents troubles psychiatriques motivant la consultation pendant la pandémie. Selon les données de la littérature, il a été démontré que les gens ont souvent présenté une anxiété, un sentiment de désespoir, une peur d'être infecté et une privation de sommeil. Néanmoins, les conséquences psychiatriques liées à la COVID-19 demeurent largement à explorer, même si des données commencent à être publiées.
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p027 ptsd chez les medecins en periode covid au maroc auteurs el amrani r 1 ouazzani y 1 bout a 1 othemane y 1 aarab c 1 etablissement 1 chu hassan 2 fes maroc fes maroc presentateur el amrani rim |
P027 - PTSD chez les médecins en période COVID au Maroc
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : El Amrani R. (1), Ouazzani Y. (1), Bout A. (1), Othemane Y. (1), Aarab C. (1)
Présentateur : El Amrani Rim
Etablissement : (1) CHU HASSAN 2 FES MAROC, fes, MAROC
Introduction
Les médecins constituent la ligne de front pour faire face à la pandémie du covid-19, ce qui peut avoir un impact important sur leur santé mentale.
Objectifs
Evaluer la prévalence et les facteurs associés de l’état de stress post traumatique chez les médecins du secteur public et libéral au Maroc pendant cette pandémie.
Méthode
C’est une enquête transversale à visée descriptive et analytique réalisée auprès de 2090 médecins internes, résidents, généralistes, et spécialistes exerçant dans le secteur public et libéral de toutes les régions du Maroc.
Les données étaient recueillies à l’aide d’un auto-questionnaire en ligne, anonyme, diffusé aléatoirement à travers les comptes professionnels des médecins.
Le questionnaire comportait les données personnelles, sociodémographiques, et des données en rapport avec cette épidémie au Maroc. On a eu recours à l’échelle PCL-5 (PTSD Check List for DSM5) pour mesurer le PTSD, et l’échelle GAD-7 (Generalized Anxiety Disorder-7) pour évaluer l’anxiété.
La valeur p ≤ 0,05 a été considérée comme significative dans l’analyse univariée. On a utilisé le modèle de régression logistique dans l’analyse multivariée.
Les données statistiques étaient traitées par le logiciel SPSS 17.0.
Résultats
L’âge moyen était de 31,64, le sexe féminin représentait 60,9%. 43% des participants étaient impliqués dans la prise en charge des patients COVID positifs. La prévalence du PTSD était de 18,30%.
Dans l’analyse multivariée, la régression logistique a montré que la présence d’une maladie physique chronique, les antécédents psychiatriques familiaux, l’exercice dans un hôpital non universitaire, la perception modérée et élevée du stress étaient des facteurs de risque de PTSD chez les médecins. Les participants habitant avec un membre de la famille ayant une maladie chronique avaient significativement un risque élevé de PTSD. Un sentiment de sécurité vis-à-vis du risque de contamination et une perception diminuée du danger étaient des facteurs protecteurs de PTSD.
Conclusion
Notre étude a objectivé des taux inquiétants de PTSD nécessitant des stratégies de santé ciblés et efficaces. L’étude a objectivé des facteurs associés pouvant cibler les interventions notamment auprès du sexe féminin, des jeunes médecins, et des médecins avec des antécédents psychiatriques et somatiques.
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p028 etude retrospective et comparative de limpact de la crise sanitaire sur lactivite dune unite durgence pedopsychiatrique auteurs chevalier e 2 medjkane f 2 gaud lepierres n 2 brenek s 1 2 charrel c 3 4 vincent c 1 3 etablissement 1 f2rsm psy saint andre lez lille france 2 chu de lille lille france 3 epsm lille metropole armentieres france 4 centre de psychotherapie les marronniers bully les mines france presentateur chevalier emmanuel |
P028 - Etude rétrospective et comparative de l’impact de la crise sanitaire sur l’activité d’une unité d’urgence pédopsychiatrique
Thème: 02 - Covid-19
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Auteurs : Chevalier E. (2), Medjkane F. (2), Gaud-Lepierres N. (2), Brenek S. (1,2), Charrel C. (3,4), Vincent C. (1,3)
Présentateur : Chevalier Emmanuel
Etablissement : (1) F2RSM Psy, Saint-André-lez-Lille, FRANCE; (2) CHU de Lille, Lille, FRANCE; (3) EPSM Lille Métropole, Armentières, FRANCE; (4) Centre de psychothérapie Les Marronniers, Bully-les-Mines, FRANCE
Contexte
La crise sanitaire pourrait avoir un impact important sur la survenue de symptômes d’anxiété, de dépression, de stress post-traumatique, ou encore sur la suicidalité en population pédiatrique (1-4). Une augmentation des violences domestiques a également pu être rapportées (5). Le but de la présente étude rétrospective est de questionner les conséquences de la crise sanitaire sur le plan psychologique en population pédiatrique pendant, mais également à distance des périodes de confinement, à travers une analyse des variations des données d’activité d’un service de consultations d’urgences pédopsychiatriques.
Méthode
Le travail réalisé est une étude épidémiologique rétrospective et comparative reposant sur une analyse des données d’activité d’une consultation d’urgences pédopsychiatriques du centre hospitalo-universitaire de Lille. Les données recueillies sur la période contemporaines aux mesures de restrictions sociales du 17 mars 2020 au 19 mai 2021, dénommée période « PENDANT » ainsi que celles recueillies après la levée de ces mesures du 19 mai 2021 au 31 mai 2022, dénommée période « APRES » ont été comparées aux données d’activité sur ce même dispositif sur deux périodes équivalentes entre le 1er Janvier 2017 et 17 mars 2020, comme illustré au sein de la figure 1. Des comparaisons centrées sur les 3 périodes de confinement ont également été réalisées. Tout patient entre 0 et 18 ans pris en charge sur la consultation d’urgence était inclus dans cette étude.
Résultats
Une augmentation significative des prescriptions médicamenteuses et consultations pour idées suicidaires était observée pendant mais aussi à distance des mesures de restrictions sociales. Les variations de données d’activité sont exposées au sein des figures 2 et 3. Le premier confinement était quant à lui marqué par une baisse importante du nombre de consultations et d’hospitalisation, et une augmentation significative de la rédaction d’écrits judiciaires.
Conclusion
Ces résultats étaient donc en faveur d’une augmentation de la suicidalité en population pédiatrique pendant et après levée des mesures de restrictions sociales, ainsi qu’une augmentation des situations relevant de la protection de l’enfance au cours du 1er confinement. La hausse significative des prescriptions médicamenteuses de sortie discordante avec la hausse plus modeste des hospitalisations laissait présager une inadéquation entre besoins et capacités d’accueil en hospitalisation.
Un impact de la crise sanitaire a donc pu être observée sur l’activité d’une consultation d’urgence pédopsychiatrique pendant, mais aussi à distance de la levée des mesures de restrictions sociales. Cela soulève l’importance de ne pas limiter la recherche aux périodes de confinements, ainsi que la question de la réversibilité des variations observées pour la génération considérée.
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p030 coping en periode de pandemie de covid 19 chez les sujets avec trouble lie a lusage de substance auteurs hallab b 1 layoussifi e 1 el yazaji m 1 etablissement 1 universite hassan 2 casablanca casa maroc presentateur hallab bouchra |
P030 - Coping en période de pandémie de Covid-19 chez les sujets avec trouble lié à l’usage de substance
Thème: 02 - Covid-19
Auteurs : hallab b. (1), layoussifi e. (1), el yazaji m. (1)
Présentateur : hallab bouchra
Etablissement : (1) université hassan 2 casablanca, CASA, MAROC
Résumé:
Introduction :
La pandémie actuelle de la COVID-19 représente le plus grand traumatisme collectif depuis une génération.
Beaucoup d’études ont évalué la consommation de substances psychoactives chez les sujets dépendants en tant que stratégie de coping , mais paradoxalement, peu d’études ont spécifiquement étudié leurs stratégies de coping pour faire face au stress.
Objectif et Méthodologie
Nous avons recruté 117 patients avec trouble lié à l’usage de substance (TUS) sur une période de six mois (du mois d’Avril 2020 au mois de Novembre 2020).
Après avoir détaillé les caractéristiques socio démographiques de nos participants, nous avons évalué grâce au questionnaire AUDIT la sévérité de la consommation d’alcool, le test Fagerstrom pour mesurer celle liée de tabac et le questionnaire CAST pour mesurer celle du cannabis, puis grâce au questionnaire brief cope nous avons analysé les différentes stratégies d’adaptation et de coping utilisées par les sujets dépendants au tabac, au cannabis et à l’alcool
Résultats et discussion :
Au total, 117 patients ont participé à notre questionnaire majoritairement des hommes 87,18% (N=102).
En période de pandémie à covid-19, l’isolement social, le stress important et la perte d’emploi sont associés significativement à la sévérité de la dépendance.
Nos résultats indiquent que parmi les 14 stratégies d’adaptation du brief cope, la consommation de substance (stratégie du coping évitant) est la première stratégie utilisée par nos patients pour faire face au stress de la pandémie à covid-19 (P=0,00001) toutes substances confondues.
Conclusion :
L’utilisation de la consommation de substances face au stress de la pandémie à covid 19 est préoccupante. Il paraît ainsi indispensable d’adapter nos prises en charge afin d’améliorer et de diversifier les stratégies de coping de nos patients leur permettant ainsi une abstinence de longue durée.
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p031 de levaluation du modele dattachement au conjoint a la therapie de couple dans la depression perinatale auteurs vanwalleghem s 1 miljkovitch r 2 leclercq s 3 deborde a 2 sirparanta a 2 etablissement 1 universite paris nanterre nanterre france 2 universite paris 8 saint denis france 3 centre hospitalier la chartreuse dijon france presentateur vanwalleghem stephanie |
P031 - De l’évaluation du modèle d’attachement au conjoint à la thérapie de couple dans la dépression périnatale
Thème: 03 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : VANWALLEGHEM S. (1), MILJKOVITCH R. (2), LECLERCQ S. (3), DEBORDE A. (2), SIRPARANTA A. (2)
Présentateur : VANWALLEGHEM STEPHANIE
Etablissement : (1) Université Paris Nanterre, Nanterre, FRANCE; (2) Université Paris 8, Saint-Denis, FRANCE; (3) Centre Hospitalier La Chartreuse, DIJON, FRANCE
Introduction : Les personnes qui bénéficient de relations d’attachement sécures régulent mieux leurs émotions que les autres. De nombreuses études ont montré que l’attachement insécure est un facteur de risque pour la dépression périnatale. Nous avons évalué si, lors de la période périnatale, un modèle insécure vis-à-vis du conjoint augmente le risque de dépression chez les mères, en limitant ses capacités de régulation émotionnelle.
Méthode : L’entretien semi-structuré Attachment Multiple Model Interview, l’échelle de dépression du postpartum d’Edimbourg, et le questionnaire Difficulties in Emotion Regulation Scale ont été proposés à 45 mères ayant un bébé âgé de moins de six mois, dont 21 sont suivies pour dépression périnatale dans une Unité de soins Père-Mère-Bébé. Le modèle proposé a été testé à l’aide d’une analyse PLS-PM (Partial Least Squares-Path Modeling analysis).
Résultats : Les résultats sont présentés sur la figure ci-dessous. Ils montrent à la fois un effet direct de l’attachement au conjoint sur l’intensité de la dépression et un effet indirect, médiatisé par les difficultés de régulation émotionnelle : moins l’attachement au conjoint est de bonne qualité, plus les capacités de régulation émotionnelle chez la mère sont réduites, et par ce biais plus son risque de dépression est augmenté. Ces effets directs et indirects expliquent 53% de la variance du score de dépression.
Discussion : Ces résultats montrent l’importance d’un attachement de bonne qualité dans la relation au conjoint, chez les mères en période périnatale car celui-ci est associé à un risque réduit d’affects dépressifs. L’attachement au conjoint a un effet à la fois direct sur la dépression et un effet indirect s’expliquant davantage par les capacités de régulation émotionnelle des mères. Ces données invitent à proposer des séances de thérapie de couple lors d’une dépression périnatale afin de favoriser un sentiment de sécurité dans la relation au conjoint et d’aider ainsi les mères à mieux réguler leurs émotions.
 Figure 1. Liens entre le modèle d'attachement au conjoint, les difficultés de régulation émotionnelle et la dépression périnatale
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p032 la suicidologie au regard de la loi sur l obstination deraisonnable auteurs vandevoorde j 1 allegue m 1 missaoui c 1 kamar s 1 hamrioui m 1 etablissement 1 hopital rene dubos pontoise france presentateur allegue mariem |
P032 - La suicidologie au regard de la loi sur l'obstination déraisonnable
Thème: 03 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : Vandevoorde J. (1), Allegue M. (1), Missaoui C. (1), kamar s. (1), Hamrioui M. (1)
Présentateur : Allegue Mariem
Etablissement : (1) hopital René Dubos , Pontoise , FRANCE
L’article L1110-5 du code de santé publique encadre actuellement en France le refus de l’acharnement thérapeutique, nommé aujourd’hui l’obstination déraisonnable, pour des cas précis de patients en fin de vie. La loi concerne néanmoins principalement la médecine somatique et n’aborde pas la question complexe de la suicidologie. Illustré par le cas clinique d’un patient suicidaire pour lequel s’est posée la question d’une obstination déraisonnable à vouloir le maintenir en vie, la communication propose de discuter la notion de crise suicidaire en rapport avec celle de l’acharnement thérapeutique. Les auteurs rappellent qu’une crise suicidaire est caractérisée par une altération des productions cognitives, une dysrégulation émotionnelle et une modification générale de la capacité à prendre des décisions ou à percevoir le monde. L’état de crise suicidaire ne peut, par conséquent, pas être considéré comme un état lors duquel un être humain dispose de son essentiel libre arbitre essentiel sur son désir de continuer à vivre ou non.
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p033 utilisation de la clozapine dans le trouble bipolaire connaissances actuelles et etude retrospective en miroir auteurs coppee h 1 bertschy g 1 weibel s 1 etablissement 1 hopitaux universitaires de strasbourg strasbourg france presentateur coppee helene |
P033 - Utilisation de la Clozapine dans le trouble bipolaire : connaissances actuelles et étude rétrospective en miroir
Thème: 03 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : COPPEE H. (1), BERTSCHY G. (1), WEIBEL S. (1)
Présentateur : COPPEE Hélène
Etablissement : (1) Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, Strasbourg, FRANCE
Le trouble bipolaire est une pathologie fréquente et sévère, considérée par l'OMS comme l'une des dix pathologies les plus invalidantes, et dont la question de l'échappement thérapeutique reste un intérêt de santé publique.
Dans différentes études, la Clozapine a pu montrer un intérêt dans le traitement des troubles bipolaires pharmacorésistants. Les études restent cependant peu nombreuses, de qualité souvent faible à modérée, et l'absence de consensus sur la définition de trouble bipolaire résistant rend les populations hétérogènes, compliquant la réalisation de méta-analyse.
Nous avons conduit une étude descriptive, ainsi qu'une étude rétrospective en miroir, à 1, 3 et 5 ans, afin de déterminer le profil des patient bipolaires ayant reçu un traitement par Clozapine aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, et évaluer son efficacité comme traitement prophylaxique. Nous avons exclu les patients présentant un trouble schizo-affectif, afin de nous assurer l'évaluation de la Clozapine sur ses propriétés thymorégulatrices.
La Clozapine a été majoritairement administrée à des patients présentant un trouble bipolaire de type I, dans un contexte d'épisode maniaque pharmacorésistant (30%). La notion de pharmacorésistance est retrouvée dans 92% des cas (avec en moyenne, un échappement à 3 à 4 neuroleptiques avant introduction de la Clozapine). On retrouve des épisodes thymiques à caractéristiques psychotiques dans 61% des dossiers, et des cycles rapides dans 46% des dossiers.
Nous retrouvons une diminution significative des épisodes maniaques, hypomanes et mixtes totaux (hospitalisés + ambulatoires) (p = 0,013) à 1 an ainsi qu'une diminution significative du nombre d'épisodes totaux (p = 0,014), des hospitalisations pour épisode maniaque, mixte ou hypomane (p = 0,021), des hospitalisations en soins contraints (p = 0,048), du nombre de jour d'hospitalisation (p = 0,018), et des épisodes dépressifs ambulatoires (p = 0,048).
A 3 ans nous retrouvons une diminution significative des épisodes maniaques, hypomanes et mixtes totaux (hospitalisés + ambulatoires) (p = 0,032), du nombre d'épisodes thymiques totaux (p = 0,022) et du nombre de jours d'hospitalisation (p = 0,037). Nous ne retrouvons pas de résultat significatif à 5 ans.
La Clozapine semble donc être un traitement prometteur dans le traitement prophylactique des troubles bipolaires avec échappement thérapeutique. Les épisodes thymiques semblent en effet moins sévères, avec diminution de la récurrence d'épisodes à polarité haute et basse à 1 an, et de polarité haute à 3 ans.
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p035 vortioxetine traitement de la depression comorbide a la demence precoce auteurs cronquist christensen m 2 nitschky schmidt s 2 moustie o 1 grande i 3 etablissement 1 lundbeck a s puteaux france 2 h lundbeck a s valby danemark 3 hospital clinic university of barcelona idibaps cibersam barcelone espagne presentateur moustie olivier |
P035 - Vortioxétine : traitement de la dépression comorbide à la démence précoce
Thème: 03 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : Cronquist Christensen M. (2), Nitschky Schmidt S. (2), Moustié O. (1), Grande I. (3)
Présentateur : Moustié Olivier
Etablissement : (1) Lundbeck A/S, Puteaux, FRANCE; (2) H. Lundbeck A/S, Valby, DANEMARK; (3) Hospital Clinic, University of Barcelona, IDIBAPS, CIBERSAM, Barcelone, ESPAGNE
Introduction: Le trouble dépressif majeur (TDM) est considéré comme un facteur de risque de démence qui peut aggraver la pathologie et est associé à un mauvais pronostic. La vortioxétine est un antidépresseur multimodal qui a démontré son efficacité, sa tolérance et sa sécurité chez les patients atteints de TDM, y compris en cas de maladie d’Alzheimer associée.
Méthode: L’objectif de cette étude en ouvert était d’évaluer l’efficacité en vie réelle de la vortioxétine 10-20 mg/jour, avec une dose de 5mg/jour lors de la première semaine, chez les patients atteints de TDM et de démence précoce sur une période de 12 semaine (figure 1). Des patients âgés de 55 à 85 ans atteints de TDM récurrents (débutant avant 55 ans) et de démence comorbide diagnostiquée au moins 6 mois avant la sélection ont été inclus. Les patients devaient avoir à l’inclusion un score sur l’échelle d’évaluation de la dépression de Montgomery-Åsberg (MADRS) ≥ 26 (TDM modéré à sévère) et un score total au mini-examen de l’état mental (MMSE-2) de 20 à 24 (démence légère). Le critère d’évaluation principal était la variation du score MADRS total à la semaine 12 par rapport à l’inclusion. Les critères d’évaluation secondaires incluaient les mesures de la variation à la semaine 12 par rapport à l’inclusion des scores du test de substitution de symboles numériques (DSST), du test d’apprentissage verbal auditif de Rey (RAVLT) et de l’évaluation de la qualité de vie subjective dans la démence (BASQID).
Résultats:
- Au total, 82 patients dont l’âge moyen (ET) était de 70,3 (7,25) ans et le score total MADRS moyen à l’inclusion était de 30,4 (3,85) ont été traités. Le type de démence le plus courant était la maladie d’Alzheimer, avec un taux à 42,7% (n = 35) (tableau 1).
- La variation moyenne (SE) des moindres carrés entre l’inclusion et la semaine 12 (n = 70) du score total MADRS était de -12,4 (0,78), ce qui indique une amélioration significative de la gravité des symptômes (p<0,0001) (figure 2).
- Une amélioration significative et clinique par rapport à l’inclusion (score de taille d’effet standardisée (SES) dépassant la différence minimale cliniquement significative de 0,2) dans les performances cognitives a été observée :
- à la semaine 12, un SES de 0,65 (p<0,0001) a été observé pour le score total DSST
- à la semaine 12, un SES de 0,28 (p<0,0001) a été observé pour le score total RAVLT.
- Une amélioration significative (p<0,0001) de la qualité de vie subjective a été observée avec une variation moyenne (SE) à la semaine 12 par rapport à l’inclusion du pourcentage du score total BASQID de 10,2 (1,25).
- La sécurité et la tolérance de la vortioxétine étaient conformes au profil établi.
Conclusions: Cette étude démonte l’efficacité en vie réelle et la tolérance de la vortioxétine chez les patients atteints de TDM et de démence précoce comorbide en réduisant significativement les symptômes dépressifs ainsi qu’en améliorant les performances cognitives et la qualité de vie.
 Figure 1 : Schéma de étude
 Tableau 1 : Caractéristiques des patients à l’inclusion
 Figure 2 : Variation moyenne des moindres carrés entre l’inclusion et les semaines 2, 8 et 12 du score MADRS total
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p036 vortioxetine vs desvenlafaxine traitement des patients atteints de tdm auteurs mcintyre r 2 3 pedersen m 4 kadiri f 1 christensen m 4 etablissement 1 lundbeck puteaux france 2 departement de psychiatrie universite de toronto toronto canada 3 brain and cognition discovery foundation toronto canada 4 h lundbeck a s valby danemark presentateur kadiri fatem ezahra |
P036 - Vortioxétine vs Desvenlafaxine : traitement des patients atteints de TDM
Thème: 03 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : McIntyre R. (2,3), Pedersen M. (4), KADIRI F. (1), Christensen M. (4)
Présentateur : KADIRI FATEM EZAHRA
Etablissement : (1) LUNDBECK, Puteaux, FRANCE; (2) Département de Psychiatrie, Université de Toronto, Toronto, CANADA; (3) Brain and Cognition Discovery Foundation, Toronto, CANADA; (4) H. Lundbeck A/S, Valby, DANEMARK
Introduction : De nombreux patients atteints de trouble dépressif majeur (TDM) traités par inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) n’atteignent pas la rémission. Dans ce contexte, il est recommandé de changer de classe d’antidépresseurs. La vortioxétine est un antidépresseur qui agit par modulation de l’activité des récepteurs sérotoninergiques et l’inhibition du transporteur de la sérotonine.
Méthode : L’objectif de cette étude internationale, randomisée, en double aveugle était de comparer l’efficacité de la vortioxétine (10-20 mg/jour) vs desvenlafaxine (50 mg/jour) sur 8 semaines de traitement chez des patients atteints de TDM ayant partiellement répondu aux ISRS en monothérapie. Des patients âgés de 18 à 65 ans avec un score MADRS total (échelle d’évaluation de la dépression de Montgomery-Åsberg) ≥ 24 ont été recrutés (figure 1). L’objectif principal était l’amélioration des symptômes dépressifs, évaluée par la variation du score total MADRS entre l’inclusion et la semaine 8. Les critères d’évaluation secondaires incluaient la variation entre l’inclusion et la semaine 8 des scores du test d’impression clinique globale de sévérité (CGI-S), du test court d’évaluation du fonctionnement (FAST) et du questionnaire de qualité de vie lié au plaisir et à la satisfaction (Q-LES-Q).
Résultats : Un total de 603 patients dont l’âge moyen (ET) était de 43,2 (12,8) ans et un score total MADRS moyen à l’inclusion de 30,7 (3,8) ont été traités. Les patients présentaient une pathologie modérée à sévère avec des difficultés de fonctionnement (tableau 1). Variation entre l’inclusion et la semaine 8 de traitement :
- la vortioxétine était non-inférieure à la desvenlafaxine avec une variation du score total MADRS de -13,61 (ET : 0,51 ; n=295) pour la vortioxetine et -13,14 (ET : 0,52 ; n=286) pour la desvenlafaxine, avec une différence de traitement de -0,47 en faveur de la vortioxétine (figure 2),
- significativement plus de patients traités par vortioxétine vs desvenlafaxine ont atteint la rémission (CGI-S ≤2) (33% vs 25%, p=0,034),
- amélioration significative de l’autonomie et de la sphère relationnelle mesurées par le FAST chez les patients traités par vortioxétine vs desvenlafaxine (p=0,009 et p=0,045) (figure 3),
- les patients étaient significativement plus satisfaits du traitement par vortioxétine par rapport au traitement par desvenlafaxine (Q-LES-Q) (+27% vs +24%, p=0,044) (figure 4).
Les évènements indésirables les plus fréquents dans les deux groupes de traitement étaient les nausées et les maux de tête (tableau 2).
Conclusion: La vortioxétine a démontré sa non-infériorité par rapport à la desvenlafaxine sur les symptômes liés à l’humeur. La vortioxétine a également démontré des améliorations numériquement significatives sur le taux de rémission, le fonctionnement quotidien et social chez les patients atteints de TDM.
 Figure 1 : Schéma de l’étude
 Tableau 1 : Caractéristiques des patients à l’inclusion
 Figure 2 : Différence entre la vortioxetine et la desvenlafaxine à la semaine 8 par rapport à l’inclusion sur le score MADRS total (FAS, MMRM)
 Figure 3 : Variation du score FAST total et de ses sous domaines entre la semaine 8 et l’inclusion
 Figure 4 et tableau 2 |
p038 regulation emotionnelle perinatale mediateur de la relation entre attachement et symptomes depressifs auteurs toleon c 1 deborde a 1 ahmad s 1 etablissement 1 universite paris 8 saint denis france presentateur toleon camille |
P038 - Régulation émotionnelle périnatale : médiateur de la relation entre attachement et symptômes dépressifs
Thème: 03 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : Toleon C. (1), Deborde A. (1), Ahmad S. (1)
Présentateur : Toleon Camille
Etablissement : (1) Université Paris 8, Saint-Denis, FRANCE
INTRODUCTION : La régulation émotionnelle est un élément central dans la transition à la maternité du point de vue de la santé mentale de la mère, de qualité de la relation mère-enfant et du développement. Selon la littérature, l'attachement est l'un des déterminants des capacités de régulation émotionnelle chez l'adulte. De plus, l'attachement et la régulation émotionnelle sont deux prédicteurs de la santé mentale maternelle. En effet, l'attachement insécure aurait des effets sur les troubles affectifs chez les mères.
Des études antérieures montrent un lien entre les représentations de l'attachement et les capacités de régulation émotionnelle, mais les contributions des différentes figures d'attachement restent floues.
OBJECTIF : Explorer le rôle de la régulation émotionnelle dans la relation entre l'attachement et la symptomatologie dépressive maternelle au cours de la période périnatale, afin de mieux comprendre les dimensions de la régulation émotionnelle impliquées dans cette relation.
MÉTHODE : Les représentations de l'attachement ont été évaluées à l'aide de l'Attachment Multiple Model Interview (AMMI). La régulation des émotions a été évaluée à l'aide de l'échelle des difficultés de régulation des émotions (DERS). Le "Beck Depression Inventory-2nd version" a été administré pour évaluer les symptômes et les attitudes dépressifs pendant la grossesse. Enfin, la symptomatologie dépressive post-partum a été évaluée à l'aide de l'Edinburgh Postnatal Depression. Dans cette étude longitudinale, 46 participantes ont été recrutées en fin de grossesse (M=7,69 mois) (T0), et suivies en post-partum immédiat (T1: un mois après l'accouchement), et en milieu de post-partum (T2 : entre le troisième et le quatrième mois de vie du nouveau-né).
CONCLUSIONS: Comme présenté dans la figure, l'analyse de modélisation PLS-PM a montré que tout au long du pré et du post-partum, la régulation émotionnelle médie le lien entre les représentations de l'attachement au partenaire et la symptomatologie dépressive maternelle. Ces résultats soulignent l'importance de la qualité de l'attachement au conjoint dans la symptomatologie dépressive que les mères vont présenter pendant la période périnatale. Les résultats offrent également un aperçu des dimensions de la régulation émotionnelle impliquées dans la relation entre l'attachement au partenaire et les symptômes dépressifs.
 Figure. Rôle médiateur des difficultés de régulation émotionnelle
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p040 apport de l approche integrative dans la rehabilitation orale dune patiente bipolaire auteurs bidgoli j 1 etablissement 1 uclouvain bruxelles belgique presentateur bidgoli julia |
P040 - Apport de l'approche intégrative dans la réhabilitation orale d’une patiente bipolaire
Thème: 03 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : Bidgoli J. (1)
Présentateur : Bidgoli Julia
Etablissement : (1) UCLouvain, Bruxelles, BELGIQUE
Introduction : Paradoxalement à l’association pathologies systémiques/maladies carieuses et parodontales qui est communément admise par la communauté scientifique et médicale, la sensibilisation des praticiens « somaticiens » aux maladies mentales ainsi qu’à leurs enjeux sur la sphère oro-faciale fait encore défaut.
Objectifs: Le but de ce rapport de cas clinique est de conscientiser le personnel médical à la pertinence d’une prise en charge adaptée aux patients atteints de maladies mentales sévères dans le cadre de la pratique odontologique.
Méthode: Illustration d’une prise en charge intégrative à travers la description du parcours thérapeutique bucco-dentaire d’une patiente âgée de 63 ans souffrant d’un trouble bipolaire diagnostiqué depuis 20 ans, ayant consulté en mai 2020 aux Cliniques Universitaires Saint-Luc (Bruxelles, Belgique) pour une mobilité indolore des incisives centrales inférieures, et dont le diagnostic objectiva 20 lésions carieuses avancées ainsi qu’une parodontite sévère chronique. Malgré le suivi thérapeutique rigoureux et régulier dont la patiente a bénéficié dès lors, une forte dégradation de sa santé bucco-dentaire a pu être constatée, caractérisée par un phénomène carieux récidivant (caries « rampantes ») et un échec de stabilisation de la parodontite.
Résultats: La revue de la littérature a démontré la bipolarité comme facteur d’exposition et d’aggravation de la maladie carieuse et parodontale ; la maladie mentale elle-même et les effets secondaires des traitements médicamenteux agissant en synergie vers une détérioration de la santé bucco-dentaire. Suite aux résultats obtenus après recherche étiologique, la prise en charge de cette patiente s’est poursuivie conformément aux diverses recommandations proposées par la littérature. Une stabilisation de son état bucco-dentaire a alors été constatée lors des contrôles à 3-6-9-12 mois, sans apparition de nouvelle lésion.
Conclusion: Le bénéfice thérapeutique obtenu sur la santé buccale de cette patiente suite à la mise en place de mesures spécifiques aux patients atteints de troubles bipolaires ouvre la réflexion sur la pertinence de la planification de diverses stratégies à adopter dans le cadre de la prise en charge intégrative de patients atteints de maladies mentales sévères.
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p044 combiner plusieurs techniques de neurostimulation en psychiatrie quels effets auteurs moulier v 1 2 isaac c 2 4 rotharmel m 1 3 etablissement 1 service hospitalo universitaire de psychiatrie centre d excellence therapeutique institut de psychiatrie centre hospitalier du rouvray sotteville les rouen france 2 unite de recherche clinique eps ville evrard neuilly sur marne france 3 inserm umr s 1237 phind presage team gip cyceron caen france 4 laboratoire psychopathologie et processus de changement universite paris 8 saint denis france presentateur moulier virginie |
P044 - Combiner plusieurs techniques de neurostimulation en psychiatrie: quels effets?
Thème: 03 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : Moulier V. (1,2), Isaac C. (2,4), Rothärmel M. (1,3)
Présentateur : Moulier Virginie
Etablissement : (1) Service Hospitalo-Universitaire de Psychiatrie, Centre d'Excellence Thérapeutique, Institut de Psychiatrie, Centre Hospitalier du Rouvray, , SOTTEVILLE-Lès-ROUEN , FRANCE; (2) Unité de Recherche Clinique, EPS Ville Evrard, Neuilly-sur-Marne, FRANCE; (3) Inserm UMR-S 1237 PhIND, Presage team, GIP Cyceron, Caen, FRANCE; (4) Laboratoire Psychopathologie et Processus de Changement, Université Paris 8, Saint-Denis, FRANCE
Introduction : la neurostimulation a démontré son efficacité dans plusieurs pathologies, ou symptômes, résistants au traitement médicamenteux tels que la dépression ou les hallucinations acoustico-verbales. Cependant, la réponse clinique est souvent partielle et variable d’un patient à l’autre. Combiner les techniques de neurostimulation pourrait permettre d’améliorer la réponse clinique, de réduire son délai d’apparition ou encore de diminuer les effets indésirables. Notre objectif était de réaliser une revue de la littérature des effets de la combinaison de plusieurs techniques de neurostimulation chez les patients souffrant de troubles psychiatriques. Méthode : nous avons conduit une revue systématique en suivant les recommandations PRISMA (protocole soumis au registre PROSPERO le 14/02/22, 310754). Les études ont été recherchées dans 3 bases de données (PubMed/Medline, ScienceDirect, PsycINFO) en utilisant les 45 combinaisons possibles deux-à-deux des mots-clés : "repetitive transcranial magnetic stimulation" (rTMS); "transcranial direct current stimulation" (tDCS); "transcranial alternating current stimulation" (tACS); "transcranial random noise stimulation" (tRNS); "transcranial pulsed current stimulation" (tPCS); "deep transcranial magnetic stimulation" (deep TMS); "vagus nerve stimulation" (VNS); "deep brain stimulation" (DBS); "electroconvulsive therapy" (ECT) et "magnetic seizure therapy" (MST). Les études étaient évaluées avec l’échelle de qualité QualSyst et l’outil d’évaluation des risques de biais de Cochrane. Résultats : au total, 23 articles ont été inclus, dont 6 essais cliniques randomisés, 3 études pilotes ouvertes, 4 séries de cas et 10 cas cliniques de patients. La technique la plus souvent combinée avec une autre était l’ECT (91,3%), suivie de la rTMS (52,2%), la tDCS (21,7%), la VNS (21,7%) et la DBS (13,0%). Les indications de la neurostimulation étaient : trouble dépressif majeur (87,0%), schizophrénie avec catatonie (4,3%), trouble schizo-affectif (4,3%) et symptômes amotivationnels (4,3%). Parmi les 5 essais randomisés combinant ECT et rTMS, les études montrant un effet significatif de la potentialisation (baisse de la charge en ECT et/ou amélioration clinique) stimulaient le cortex préfrontal dorsolatéral gauche à haute fréquence. Cet effet ne se retrouvait pas dans les études stimulant par rTMS à basse fréquence le cortex préfrontal dorsolatéral droit. Le seul essai randomisé combinant tDCS et ECT ne montrait aucune différence entre le groupe ayant reçu des séances de tDCS actives quelques minutes avant ECT et le groupe tDCS placebo. Les différentes combinaisons n’ont induit aucun effet cognitif délétère. Conclusion : combiner les techniques de stimulation cérébrale ouvre de nouvelles perspectives cliniques prometteuses mais des travaux supplémentaires sont nécessaires pour déterminer quels sont les paramètres optimaux.
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p045 evaluation des difficultes attentionnelles executives dans la depression unipolaire majeure auteurs raysseguier c 1 vancappel a 2 suarez s 3 el hage w 1 etablissement 1 umr1253 ibrain universite de tours inserm tours france 2 e1901 qualipsy universite de tours tours france 3 it s brain mindpulse saint aubin france presentateur raysseguier camille |
P045 - Evaluation des difficultés attentionnelles / exécutives dans la dépression unipolaire majeure
Thème: 03 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : Raysséguier C. (1), Vancappel A. (2), Suarez S. (3), El Hage W. (1)
Présentateur : Raysséguier Camille
Etablissement : (1) UMR1253 iBrain, Université de Tours, Inserm, Tours, FRANCE; (2) E1901 Qualipsy, Université de Tours, Tours, FRANCE; (3) It's Brain - Mindpulse, Saint-Aubin, FRANCE
Le trouble dépressif majeur se caractérise par une dysrégulation émotionnelle accompagnée d’une humeur triste, vide ou irritable et de modifications somatiques et cognitives. Les fonctions exécutives y apparaissent généralement altérées (Polosan et al., 2016 ; Keller et al., 2019). La littérature reste toutefois imprécise quant aux composantes exécutives spécifiquement impactées dans la dépression. L’utilisation d’outils plus sensibles et précis semble nécessaire afin de mieux prendre en charge la dépression (Snyder, 2013). En ce sens, le MindPulse (Suarez et al., 2021) est un test neuropsychologique informatisé permettant une mesure fine des fonctions attentionnelles et exécutives. Il offre plusieurs indices notamment un taux de Drift, lequel semble ralentir chez les sujets dépressifs traduisant une prise de décision ralentie (Pitliya et al., 2022). L’objectif de cette étude est d’évaluer les déficits exécutifs et attentionnels dans la dépression unipolaire majeure grâce au MindPulse et de valider cet outil dans une population avec dépression unipolaire majeure. 44 participants (M=38 ans), diagnostiqués avec une dépression unipolaire majeure ont été recrutés. Les résultats du MindPulse ont été comparés à 44 témoins appariés en âge et sexe. Les participants ont réalisé une évaluation exécutive à l’aide de MindPulse, du Stroop Grefex (inhibition), du D2-R (attention) et Finger Tapping Test. La symptomatologie anxiodépressive a été évaluée à l’aide de la MADRS (Montgomery-Asberg Depression Rating Scale), le STAI (State-Trait Anxiety Inventory), l’ISI (Index de Sévérité de l’Insomnie), la T2S (Transdiagnostic Skill Scale) et l’ETE (Échelle Transdiagnostique d’Évaluation). Les résultats du MindPulse ont été complétés par une analyse utilisant le Modèle de Diffusion de la Décision (DDM) avec une optimisation par une méthode d’Intelligence Artificielle. Des corrélations entre les variables cognitives et cliniques ont été réalisés et mettent en évidence un effet de la dépression avec un ralentissement de la vitesse exécutive au MindPulse (p=0.94%, t=2.72) et une modification de la perception de la difficulté avec un sur-ralentissement du temps de réponse (TR). Le DDM est significativement plus lent chez les déprimés dans les 2 tests de Go/NoGo du MindPulse (Drift B p=2,47% t=2,33 ; Drift C p=3,55% t=-2,17). La symptomatologie cognitivo-affective corrèle positivement avec le TR simple (r=0,338, p=0,05), et négativement avec l’identification des émotions à la T2S (r=-0,303, p=0,05). Une altération exécutive marquée dans le MindPulse est observée dans notre population avec un ralentissement exécutif et un déficit de l’attention sélective. De plus, seul le Mindpulse a objectivé une atteinte exécutive et attentionnelle en lien avec la symptomatologie, mettant en évidence une sensibilité accrue en comparaison aux outils habituels.
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p048 comorbidite toc et schizophrenie amelioration sous amisulpride cas clinique et breve revue de litterature auteurs tbatou a 1 ouhamou m 1 laaraj h 1 el oumary o 1 el abbani m 1 salehddine z 1 rammouz i 1 etablissement 1 chu souss massa agadir maroc presentateur tbatou amine |
P048 - Comorbidité TOC et schizophrénie, Amélioration sous Amisulpride ? Cas clinique et brève revue de littérature.
Thème: 04 - Troubles anxieux
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Auteurs : TBATOU A. (1), OUHAMOU M. (1), LAARAJ H. (1), EL OUMARY O. (1), EL ABBANI M. (1), SALEHDDINE Z. (1), RAMMOUZ I. (1)
Présentateur : TBATOU Amine
Etablissement : (1) CHU SOUSS MASSA, AGADIR, MAROC
Résumé du cas clinique :
Les données épidémiologiques estiment la prévalence de la schizophrénie aux alentours de 1% de la population générale, cette prévalence s’élève à 2 à 3 % pour les patients diagnostiqués d’un trouble obsessionnel compulsif (TOC) de la population générale, toutefois une portion considérable des schizophrènes souffrent également d’un trouble obsessionnel compulsif, cela témoigne d’une relation étroite entre les deux affections, ce qui engendre parfois une difficulté de différentier entre les deux diagnostics, compliquée par le fait que plusieurs schizophrènes peuvent souffrir d’une symptomatologie obsessive et/ou compulsive similaire au TOC.
Nous rapportons le cas d’un jeune de 22 ans, avec antécédent de suivi en ambulatoire pour symptomatologie obsessionnelles, qui s’est présenté dans notre formation dans un tableau d’isolement social, mutisme et d’une incurie depuis 4 mois de son admission, le diagnostic d’une schizophrénie indifférenciée a été posé et le patient a été mis sous Amisulpride 200 mg/ jour. Durant son séjour hospitalier, les entretiens répétés avaient objectivé une symptomatologie obsessionnelle critiquée par le patient, nous avions évalué le patient avec l’échelle de Yale Brown à J6 de son admission, qui avait objectivé un score de 19, confirmant la présence d’un trouble obsessionnel. Le diagnostic de sortie retenu était la schizophrénie indifférenciée associée à un TOC et le patient avaient exprimé qu’il sentait une amélioration des symptômes relatives obsessionnelle de son hospitalisation.
L’amélioration de la symptomatologie obsessionnelle reste la particularité de ce cas, une brève revue de littérature a été réalisée concernant la fréquence d’association de la schizophrénie - TOC et les traitements proposés, qui a montré une comorbidité fréquente et quelques rares cas d’amélioration sous antipsychotique atypique.
Ce cas clinique remet en question l’utilisation des antipsychotiques atypiques pour traiter les patients souffrants de TOC/SOC, cela peut constituer une piste de recherche, pour le choix de la dose et de l’antipsychotique qui a la moindre probabilité de déclencher une complication voire même d’améliorer la symptomatologie.
Mots clés : Schizophrénie, TOC, SOC, comorbidités, Amisulpride, antipsychotique
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p049 la dimension anxieuse chez les patients hospitalises en cardiologie auteurs mansouri w 1 salim j 1 benallel 1 gartoum m 1 benjelloun r 2 kadiri m 1 etablissement 1 hopital militaire dinstruction mohammed v universite mohammed v rabat maroc 2 hopital universitaire international cheikh khalifa universite mohammed iv des sciences de la sante casablanca maroc presentateur gartoum mohamed |
P049 - La dimension anxieuse chez les patients hospitalisés en cardiologie
Thème: 04 - Troubles anxieux
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Auteurs : MANSOURI W. (1), SALIM J. (1), BENALLEL . (1), GARTOUM M. (1), BENJELLOUN R. (2), KADIRI M. (1)
Présentateur : GARTOUM Mohamed
Etablissement : (1) Hôpital Militaire d’Instruction Mohammed V . Université Mohammed V, RABAT, MAROC; (2) Hôpital Universitaire International Cheikh Khalifa. Université Mohammed IV des Sciences de la Santé, CASABLANCA, MAROC
Introduction : L’anxiété, bien que couramment rencontrée dans les populations médicales, est fréquemment sous-diagnostiqués et insuffisamment traitée chez les patients atteints de maladies cardiovasculaires (MCV). Les études s’intéressant à l’anxiété chez ces patients sont peu fréquentes notamment au Maroc. Cependant, l’évaluation de cette dimension psychologique est une démarche importante pour améliorer les soins au profit de ces patients et pour réduire la charge sociale et économique de cette pathologie chronique et invalidante.
Objectifs : Notre travail vise à estimer la prévalence de l’anxiété chez les patients hospitalisés en cardiologie et d’en déterminer les facteurs associés.
Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude observationnelle transversale, réalisée au service de cardiologie et s’étalant sur une durée de deux mois. Un questionnaire a été élaboré pour recueillir les caractéristiques sociodémographiques et cliniques des patients et l’échelle HAD pour dépister l’anxiété. L’étude statistique de nos données a été faite grâce à l’application JAMOVI.
Résultats : 60 participants ont été recrutés. La prévalence de l'anxiété a été estimée à 33,3 %. Les facteurs significativement associés à l'anxiété sont le niveau socio-économique (p = 0,038), le milieu d’habitat (p = 0,013), les antécédents psychiatriques (p <0,001) et la présence d’une dépression (p = 0,008).
Conclusion : la relation bidirectionnelle entre les MCV et la dimension anxiodépressive souligne l’importance du dépistage précoce d’une anxiété pathologique et de la prise en charge multidisciplinaire des patients hospitalisés porteurs de maladies graves chroniques et invalidantes afin de préserver leur qualité de vie en réduisant les réadmissions et améliorant le pronostic.
Mots clé : anxiété - maladie cardiovasculaire – échelle HAD
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p050 troubles anxio depressifs associes aux crises psychogenes auteurs souha m 1 omari betahi m 1 rahmouni c 1 aarab c 1 bout a 1 etablissement 1 chu hassan ii de fes fes maroc presentateur souha moukhlesse |
P050 - Troubles anxio-dépressifs associés aux crises psychogènes
Thème: 04 - Troubles anxieux
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Auteurs : Souha M. (1), Omari Betahi M. (1), Rahmouni C. (1), Aarab C. (1), Bout A. (1)
Présentateur : Souha Moukhlesse
Etablissement : (1) CHU HASSAN II de Fès , Fès, MAROC
Introduction :
Les crises psychogènes sont des manifestations paroxystiques répétitives évoquant de prime abord des crises épileptiques, mais en rapport avec des processus psychogènes inconscients et pas de décharge neuronale excessive.
Le but de notre travail est de décrire les caractéristiques cliniques des crises psychogènes non épileptiques, et rechercher les comorbidités psychiatriques, notamment les troubles anxieux et dépressifs.
Méthodologie :
Nous avons mené une étude transversale auprès des patients vus en consultation psychiatrique présentant des crises psychogènes. Le recueil des données était prospectif, portant sur une période d’un an, à partir de données recueillies dans le service de psychiatrie du CHU HASSAN II de Fès, à travers des fiches d’exploitation et des échelles d’évaluation, à savoir, l’inventaire de dépression de Beck, l’échelle d’anxiété d’Hamilton, l’échelle de maltraitance l’enfance et le M.I.N.I (Mini International Neuropsychiatric Interview).
Résultats :
Trente-deux patients ont répondu aux critères d’inclusion. L’âge moyen de nos patients est de 29,13 +/- 9,6ans. Le sexe ratio F/H est de 14,9. Plus de la moitié des patients ne travaillaient pas avec un pourcentage de 62,5%. 18,75% des patients ont des ATCD personnels psychiatriques.
40,6% des patients recrutés avaient un traumatisme pendant l’enfance. L’évaluation de la maltraitance à l’enfance selon le Chilhood Trauma Questionnaire (CTQ) a révélé un ATCD d’abus sexuel chez 18,5% de nos malades, une négligence chez 3,5% des patients, une maltraitance psychique chez 25% des malades et une maltraitance psychique chez 18,75% des malades.
68,8% des patients ont des comorbidités psychiatriques dont 46,9% ont une dépression. L’évaluation de la dépression selon l’inventaire de Beck a révélé une dépression sévère chez 31,6%, une dépression modérée chez 12,5%, et une dépression légère chez 3,12% des patients recrutés.
40,6 % ont un trouble anxieux, l’évaluation psychiatrique de l’anxiété selon le questionnaire de Hamilton a objectivé une anxiété légère chez 15,6% des patients, et une anxiété modérée chez 21,6%.
18,8% ont un PTSD et 18,8% ont un trouble de la personnalité.
L’évaluation psychopathologique par le MINI a révélé que le trouble dépressif majeur était le trouble psychiatrique le plus fréquent chez nos patients avec un pourcentage de 46,9%.
Trois variables peuvent être considérés comme des facteurs de survenue des comorbidités psychiatriques : la présence d’un facteur déclenchant (p=0,02), l’absence d’activité professionnelle (p=0,05) et la présence de traumatisme pendant l’enfance (p=0,01).
Conclusion :
La dépression est la pathologie psychiatrique comorbide la plus représentée chez les patients présentant des crises psychogènes, et a été reconnue comme un facteur pronostic significatif dans la détermination de la qualité de vie, la morbidité et la mortalité dans les crises psychogènes.
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p051 stress anxiete et regulation emotionnelle a l epreuve de la maternite auteurs potier e 1 toleon c 1 etablissement 1 universite paris 8 saint denis france presentateur potier elise |
P051 - Stress, anxiété et régulation émotionnelle à l'épreuve de la maternité
Thème: 04 - Troubles anxieux
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Auteurs : Potier E. (1), Toléon C. (1)
Présentateur : Potier Elise
Etablissement : (1) Université Paris 8, Saint Denis, FRANCE
Introduction : L’arrivée d’un premier enfant est un bouleversement dans la vie d’une femme mais des questions subsistent au-delà de cette période et avec l’agrandissement de la fratrie. Cette étude a eu pour objectif de documenter l’effet médiateur de la régulation émotionnelle dans la relation entre parité, anxiété et stress maternels en tenant compte de l’impact du soutien social.
Méthode : Afin de répondre à cette problématique, 603 participantes, âgées de 19 à 49 ans ont été recrutées et réparties en trois groupes selon leur parité : deux groupes d’étude (primipares, multipares) et un groupe contrôle (nullipares) (voir tableau 1). Le stress et l’anxiété maternels ont respectivement été évalués à l’aide de l’échelle de stress perçu PSS et l’échelle d’anxiété Etat-Trait STAI-Y. La régulation des émotions a, quant à elle, été évaluée à l’aide de la DERS-F et le soutien social à l’aide de l’échelle de provisions sociales EPS.
Résultats : Différents liens prédictifs ont été mis en évidence par les résultats (voir figures 1 et 2). En effet, la parité prédirait une part du stress et de l’anxiété-Trait maternels. Il existerait également un effet prédictif de la parité sur certaines dimensions de la régulation émotionnelle : l’accès limité à des stratégies de régulation chez les multipares, ainsi que le manque de conscience émotionnelle et d’engagement dans des comportements orientés vers des buts en présence d’émotions négatives chez les primipares et les multipares comparées aux nullipares. Les résultats ont mis en évidence que les liens entre parité et santé mentale maternelle (stress et anxiété-Trait) seraient médiés par certaines de ces dimensions émotionnelles. Bien que les analyses mettent en évidence des mécanismes émotionnels médiateurs différents chez les primipares et les multipares en comparaison aux nullipares, le nombre d’enfants ne serait pas un facteur d’influence significatif. La maternité serait donc le seul facteur impactant significativement les variables à l’étude.
Conclusion : Cette étude met en avant l’importance de prendre en compte l’état émotionnel des mères au-delà de la période périnatale en favorisant la détection précoce des signes de stress et d’anxiété. En documentant les mécanismes de régulation émotionnelle par lesquels la situation de maternité pourrait fragiliser la santé mentale, cette étude permet également de dégager des axes psychothérapeutiques ciblés mais également la mise en avant des personnes perçues comme ressources dans la prévention des risques de dépression ou de burn out. Ainsi, la prise en compte de cette régulation mais également des facteurs de stress et d’anxiété se doivent de devenir des enjeux de santé publique, les professionnels ayant un rôle majeur à jouer afin de favoriser la santé et le développement optimal des enfants via la prise en compte précoce des difficultés maternelles.
 Parité, régulation émotionnelle et stress
 Parité, régulation émotionnelle et anxiété-Trait
 Descriptif des participantes
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p053 hyper sensibilite chimique lapproche par psycho toxidrome auteurs drucker c 1 langrand j 1 laborde casterot h 1 etablissement 1 aphp centre antipoison de paris federation de toxicologie fetox hopital fernand widal ap hp nord universite paris cite paris france paris france presentateur drucker corinne |
P053 - hyper-sensibilité chimique : l’approche par psycho-toxidrome
Thème: 04 - Troubles anxieux
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Auteurs : drucker c. (1), langrand j. (1), laborde-casterot h. (1)
Présentateur : drucker corinne
Etablissement : (1) APHP Centre antipoison de Paris, Fédération de Toxicologie FeTox, Hôpital Fernand Widal, AP-HP Nord Université Paris Cité, Paris, France, paris, FRANCE
Introduction : Des individus présentent des tableaux cliniques polymorphes chroniques qu’ils attribuent à la toxicité présumée d’une exposition alléguée à une ou plusieurs substance(s) chimique(s). Ces situations peuvent être qualifiées d’intoxication chronique, d’intolérance environnementale ou encore de sensibilité chimique multiple (SCM). La controverse scientifique autour de l’organicité des troubles est prudemment entretenue. En 2021, L’Institut National de Santé Publique du Québec a conclu à l’absence d’association entre la SCM et la toxicité des produits chimiques, mettant en avant des mécanismes psychopathologiques. Se pose alors la question des traitements psychothérapeutiques qui pourraient être proposés à ces patients, dont la souffrance est souvent majeure. Cela nécessite au préalable de mieux caractériser les syndromes en élargissant le cadre habituel du toxidrome à la sphère psychique, d’où l’approche par psycho-toxidrome qui est présentée dans cette communication.
Méthodes : Synthèse narrative de l’expérience sur quatre années de la consultation de pathologie professionnelle et de l’environnement du Centre Antipoison de Paris, illustrée de cas cliniques : symptomatologie, mise en place d’une thérapie par EMDR
Résultats : La prise en charge vise à apporter une réponse sur le plan toxicologique, tout en appréhendant la situation dans sa globalité. L’utilisation d’une grille d’analyse symptômes/exposition/contexte permet de démembrer la grande diversité des psycho-toxidromes, d’identifier l’origine singulière du dysfonctionnement et aussi de mettre en parallèle psycho-toxidrome et ESPT. En effet, les chimicosensibles présentent une symptomatologie proche de l’état de stress post-traumatique : évitements, reviviscences, syndrôme anxio-dépressif, troubles neuro-végétatifs, troubles dissociatifs. Aussi une prise en charge par thérapie EMDR a-t-elle été proposée. Celle-ci a donné des résultats probants à la condition que le patient ne présente pas certains troubles de la personnalité qui ont ainsi pu être identifiés.
Conclusion : En l’absence de certains troubles, tels que la paranoïa, la schizotypie, la schizoïdie, l’EMDR permet d’apporter une réponse thérapeutique efficace à des patients présentant une hyper sensibilité chimique
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p055 la maladie de moya moya auteurs bounouh s 1 stati s 1 belbachir s 1 ouanas a 1 etablissement 1 hopital ar razi sale maroc presentateur bounouh safia |
P055 - La maladie de Moya-Moya
Thème: 05 - Troubles comportementaux d'origine organique
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Auteurs : Bounouh S. (1), Stati S. (1), Belbachir S. (1), Ouanas A. (1)
Présentateur : Bounouh Safia
Etablissement : (1) Hôpital Ar-Razi, Salé , MAROC
La maladie de Moya-Moya (MMM) est une entité rare. C’est une pathologie vasculaire cérébrale chronique caractérisée par la sténose et l’occlusion progressive de la terminaison des artères carotides internes intracrâniennes et de la partie proximale des artères du polygone de Willis. Elle est de pronostic réservé. Son diagnostic peut être évoqué sur le scanner et l’IRM mais repose essentiellement sur l’artériographie. Son traitement doit être précoce et consiste essentiellement en une chirurgie de revascularisation.
Nous rapportons le cas d’une patiente admis aux urgences psychiatriques pour prise en charge d’un trouble de comportement, mutisme et hallucination auditif et visuelle, une IRM cérébrale a été réalisé en urgence et le diagnostic de la maladie de Moya-Moya a été posé.
À travers cette observation et une revue de la littérature, nous discutons les caractéristiques de cette affection rare notamment la comorbidité psychiatrique
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p056 cas cliniques sur l hyponatremie auteurs chiboub i 1 etablissement 1 hopital ibn hassan fes fes maroc presentateur chiboub ismail |
P056 - cas cliniques sur l'hyponatrémie
Thème: 05 - Troubles comportementaux d'origine organique
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Auteurs : chiboub i. (1)
Présentateur : chiboub ismail
Etablissement : (1) hopital ibn hassan fès, FES, MAROC
introduction :
L’hyponatrémie est un problème fréquent chez les patients psychiatriques. Elle entraîne des conséquences sur leur bienêtre, tant sur les plans psychologique que médical. L’hyponatrémie est définie par des taux sériques de sodium inférieurs à 135 mmol/L.
le cas clinique suivant a pour intérêt une mise en garde contre les potentiels effets hyponatrémiants de certaines molécules antidépressives,notamment l’escitalopram.
méthode :
il s'agit d'un rapport de cas traitant comme sujet l'hyponatrémie,objectivé chez une patiente suivi dans notre formation
Résultats :
Il s’agit de Mme F F âgée de 50 ans ayant comme antécédent un diabète type II, suivie pour une colopathie fonctionnelle depuis plusieurs année
Lors de sa dernière consultation auprès de son gastro-entérologue, il a préconisé un suivi psychiatrique, vu la non amélioration de sa symptomatologie digestive
Mme F F, a consulté un psychiatre qui l’a mis sous escitalopram 10 mg à raison d’un comprimé par jour
Au bout de deux semaine de traitement notre patiente a reconsulté chez un autre psychiatre, mais cette fois pour une symptomatologie différente, à savoir l’installation brutale depuis quelque jours d’un trouble de la mémoire
L’imagerie cérébrale n’a pas objectivé d’anomalies
Les tests de laboratoire révèlent une natrémie basse à hauteur de 116 .80 mEq/L
Le bilan réalisé avant l’introduction de l’escitalopram objective une natrémie correcte à hauteur de 140 mEq/L
Dans ce cas, il convient en premier lieu de mieux établir la cause du trouble électrolytique par un spot urinaire (avec la mesure de l’osmolalité et du sodium urinaire)
L’hyponatrémie euvolémique avec osmolalité urinaire et natriurèse élevées évoquent un syndrome de sécrétion inappropriée d’hormone anti-diurétique (SIADH),le mécanisme incriminé étant l’augmentation de la production de l’ADH par l’hypothalamus causé par l’escitalopram.
La conduite à tenir fut la suivante :
Hospitalisation de la patiente
Mise en condition
Correction lente de sa natrémie:
Arrêt du traitement antidépresseur
Normalisation du bilan après 3 jours d’hospitalisation et disparition de l’amnésie
conclusion :
la prudence s'impose lors de la prescription des antidepresseurs,ces derniers peuvent provoquer des troubles électrolytiques difficile à suspecter, notamment à leur début lorsque les symptomes ne sont pas bruyants, pouvant être pris à tord pour des symptômes déficitaires de dépression.
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p058 linteret dune evaluation multidisciplinaire pour les patients psychiatriques presentant des atypies auteurs timmi a 1 morin a 2 wallon d 2 maltete d 2 guillin o 1 quesada p 1 etablissement 1 centre hospitalier du rouvray rouen france 2 chu de rouen rouen france presentateur timmi andrea |
P058 - L’intérêt d’une évaluation multidisciplinaire pour les patients psychiatriques présentant des atypies
Thème: 05 - Troubles comportementaux d'origine organique
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Auteurs : Timmi A. (1), Morin A. (2), Wallon D. (2), Maltête D. (2), Guillin O. (1), Quesada P. (1)
Présentateur : Timmi Andrea
Etablissement : (1) Centre Hospitalier du Rouvray, Rouen, FRANCE; (2) CHU de Rouen, Rouen, FRANCE
Introduction: Une symptomatologie psychiatrique peut représenter la manifestation inaugurale de plusieurs pathologies neurologiques sur base dégénérative, inflammatoire, vasculaire, génétique ou métabolique. Le dépistage de ces pathologies est complexe et nécessite un travail pluridisciplinaire, afin de réduire l’errance diagnostique, d’adapter la prise en charge et de ne pas méconnaitre une étiologie curable. Pour répondre à ce besoin, le Centre Hospitalier du Rouvray (CHR) a mis en place une activité de liaison de neurologie en milieu psychiatrique hospitalier depuis 2020.
Méthodes: Nous avons réalisé une étude rétrospective analysant les dossiers de tous les patients vus entre Mai 2020 et Janvier 2022 dans le cadre de cette activité de liaison.
L’objectif principal est d’évaluer l’impact de l’activité de liaison de neurologie sur la prise en charge des patients hospitalisés en psychiatrie.
Les critères d’inclusions sont : 1) un avis neurologique demandé et réalisé pendant une hospitalisation au CHR ; 2) demande motivée par une ou plusieurs atypies dans la présentation clinique, faisant suspecter une étiologie secondaire.
Pour chaque patient, nous avons recueilli des informations concernant le diagnostic psychiatrique, les atypies motivant la demande d’avis, la symptomatologie, les examens complémentaires. Un diagnostic neurologique est retenu s’il peut expliquer en tout ou en partie la symptomatologie du patient. Un suivi de 6 mois après la date de l’avis neurologique a été considéré pour chaque patient.
Les critères de jugement principaux sont la présence d’un diagnostic neurologique 6 mois après l’avis et la présence d’une recommandation d’adaptation thérapeutique.
Résultats: 58 sujets ont été inclus, présentant majoritairement des troubles de l’humeur (29/58, 50%) ou une schizophrénie (15/58, 26%).
Un diagnostic neurologique a été retenu à l’issue de 6 mois de suivi pour 18 patients sur 58 (31%, IC95% [20% ;44%]). Une modification du traitement a été proposée pour 20 sujets sur 58 (34%, IC95% [22% ;48%]). Les diagnostics étaient principalement des troubles neurocognitifs majeurs, sur base dégénérative (13/18, 72%), vasculaire ou mixte (4/18, 22%).
Les atypies le plus fréquentes étaient : troubles cognitifs; début atypique; apathie ou désinhibition; hallucinations visuelles; examen neurologique anormal; résistance ou intolérance au traitement psychotrope; confusion, catatonie ou fluctuations cliniques.
Conclusions: Une prise en charge multidisciplinaire des tableaux psychiatriques présentant des atypies permet de progresser rapidement dans la démarche diagnostique et de confirmer ou infirmer une étiologie secondaire.
Les atypies de la présentation clinique représentent l'élément clé permettant d’évoquer une hypothèse étiologique alternative et d’orienter les explorations complémentaires.
La création d’une cohorte prospective permettrait d’explorer davantage le domaine des pathologies à expression neuropsychiatrique et d’en améliorer le repérage.
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p061 analyse dune demarche diagnostique dune encephalite limbique auto immune auteurs coquillas c 1 bernard j 1 etablissement 1 universite de bordeaux bordeaux france presentateur coquillas charlotte |
P061 - Analyse d’une démarche diagnostique d’une encéphalite limbique auto-immune
Thème: 05 - Troubles comportementaux d'origine organique
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Auteurs : COQUILLAS C. (1), BERNARD J. (1)
Présentateur : COQUILLAS Charlotte
Etablissement : (1) Université de Bordeaux, Bordeaux, FRANCE
Les encéphalites limbiques auto-immunes (ELAI) sont des pathologies neuropsychiatriques émergentes du XXIème siècle. Environ 10% des patients ayant une ELAI présenteront des tableaux psychiatriques isolés, dont 60% d’entre eux auront des anticorps contre les récepteurs N-Méthyl-D-Aspartate (NMDAR). De nombreux patients sont ainsi orientés vers la psychiatrie. Les symptômes psychiatriques sont aspécifiques, bruyants, associés à des troubles du comportement. Les ELAI sont donc un diagnostic différentiel psychiatrique particulièrement difficile alors même que le pronostic dépend du délai thérapeutique. Et ceci dans un contexte où la neuropsychiatrie en tant que spécialité à part entière, a disparu.
Les objectifs de cette présentation étaient d’analyser et de proposer des pistes de réflexion sur la prise en charge diagnostique et thérapeutique d’une pathologie neuropsychiatrie : l’encéphalite limbique auto-immune, à travers un cas clinique rencontré en service de neurologie au CHU de Bordeaux.
Le cas clinique de Madame A. rapporte l’évolution classique d’une encéphalite anti-NMDAR avec symptomatologie psychiatrique prédominante. Aux urgences, en Janvier 2021, devant ce qui semble correspondre à un premier épisode psychotique avec symptomatologie thymique associée, la première hypothèse privilégiée est une origine psychiatrique. La prise en charge est alors celle d’une agitation simple. Le transfert en psychiatrie est interrompu devant l’apparition d’une fièvre faisant suspecter une encéphalite herpétique. Par la suite le diagnostic d’encéphalite anti-NMDAR est confirmé mais l’état de la patiente se dégrade du fait d’une résistance thérapeutique avec plusieurs séjours en réanimation. Madame A. bénéficie d’immunothérapie pendant plus de 18 mois et de rééducation pendant plus de 12 mois.
Les ELAI sont des maladies neuropsychiatriques rares, engageant le pronostic vital si le traitement n’est pas délivré rapidement. Il est donc important pour les psychiatres de savoir la suspecter. Tout comme pour la psychose auto-immune, le syndrome malin des neuroleptiques (SMN), la résistance aux psychotropes, la catatonie sont les arguments les plus discriminants. Chez notre patiente, il semble opportun de se questionner sur l’apparition d’un SMN à la phase initiale, et dans un second temps d’une catatonie, qui auraient pu favoriser la résistance aux différentes lignes d’immunothérapie, majorant ainsi l’impact fonctionnel de la patiente. Les recherches actuelles autour des ELAI, font espérer des traitements possibles pour des patients décrits actuellement comme chroniques ou résistants en psychiatrie. Ainsi, une équipe de coordination neuropsychiatrique semble indispensable pour favoriser la prise en charge des pathologies neuropsychiatriques, diminuer le délai diagnostique et limiter l’impact fonctionnel, par des analyses cliniques plus complètes et par une meilleure gestion des traitements symptomatiques et curatifs.
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p062 theorie de lesprit dans le trouble de la personnalite borderline auteurs himber b 1 bouvard a 1 etablissement 1 centre hospitalier charles perrens bordeaux france presentateur himber brume |
P062 - Théorie de l’esprit dans le trouble de la personnalité borderline
Thème: 06 - Troubles de la personnalité
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Auteurs : Himber B. (1), BOUVARD A. (1)
Présentateur : Himber Brume
Etablissement : (1) Centre Hospitalier Charles Perrens, BORDEAUX, FRANCE
Introduction : Le trouble de la personnalité borderline, est caractérisé par une instabilité chronique dans les relations interpersonnelles. La théorie de l’esprit correspond à la capacité de se représenter les états mentaux des autres. La théorie de l’esprit étant un aspect central de la cognition sociale, elle pourrait donc avoir un lien avec les difficultés interpersonnelles retrouvées dans le trouble de la personnalité borderline.
Méthode : Nous avions comme objectif principal d’étudier les capacités en théorie de l’esprit dans le trouble de la personnalité borderline en comparaison à des groupes témoins. Pour cela, nous avons effectué une revue systématique de la littérature des études portant sur les capacités en théorie de l’esprit chez des sujets ayant un diagnostic de trouble de la personnalité borderline.
Résultats : Au total, 33 études ont été incluses. Toutes tâches d’évaluations confondues, 22 études retrouvaient des capacités inférieures, 8 études retrouvaient des capacités identiques, et 3 études retrouvaient des capacités en théorie de l’esprit supérieures dans le groupe trouble de la personnalité borderline, en comparaison au groupe témoins. Concernant le Test de lecture de l’esprit dans les yeux, 5 études retrouvaient des résultats inférieurs, 7 études retrouvaient des résultats identiques et 4 études retrouvaient des résultats supérieurs dans le groupe trouble de personnalité borderline en comparaison au groupe témoins. Les 6 études qui ont utilisé le Faux Pas Test retrouvaient des résultats inférieurs dans le groupe trouble de personnalité borderline. Pour le Film d’évaluation de la cognition sociale 3 études retrouvaient des résultats identiques et 3 études retrouvaient des résultats inférieurs au groupe contrôle. Plusieurs éléments pourraient expliquer ces résultats divergents, tel que les autres variables qui pourraient jouer un rôle sur les capacités en théorie de l’esprit des sujets (les antécédents de traumatisme, les comorbidités, le niveau cognitif global, le fonctionnement exécutif, le niveau d’éducation, le style d’attachement, et leurs états émotionnels au moment de l’évaluation). Egalement, l’hypothèse d’une altération sélective de la théorie de l’esprit cognitive semble émerger, alors que la théorie de l’esprit affective parait globalement préservée. Enfin la diversité des taches d’évaluation de la théorie de l’esprit utilisées pourrait également permettre d’expliquer la divergence des résultats parmi les études.
Conclusion : La littérature existante paraît être plus en faveur de l’existence d’altération des capacités en théorie de l’esprit dans le trouble de la personnalité borderline. Mais des recherches complémentaires sont nécessaires pour évaluer des sous-types plus homogènes de la théorie de l’esprit, afin de pouvoir tirer des conclusions sur les éventuels déficits sélectifs de théorie de l’esprit dans le trouble de la personnalité borderline.
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p063 les facteurs associe aux tentatives de suicide chez une population de patients atteints de schizophrenie auteurs koubaa i 1 2 barrimi m 2 etablissement 1 etablissement public de sante de ville evrard saint denis france 2 chu mohamed vi oujda maroc presentateur koubaa ibtissam |
P063 - Les facteurs associé aux tentatives de suicide chez une population de patients atteints de schizophrénie
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : koubaa i. (1,2), Barrimi M. (2)
Présentateur : koubaa ibtissam
Etablissement : (1) Établissement public de santé de Ville-Evrard , Saint denis , FRANCE; (2) CHU MOHAMED VI , Oujda , MAROC
Introduction :
Les patients souffrant de schizophrénie ont une espérance de vie réduite de 10 à 20 ans par rapport à la population générale. Le suicide étant une cause fréquente de décès dans cette population, sa prévalence est estimé à 10-15 % au cours de la vie entière. Plus de 40 à 93 % des patients qui se sont suicidés avaient déjà tenté de se suicider. L'identification des facteurs associés aux tentatives de suicide est un enjeu fondamental pour le développement de stratégies préventives et thérapeutiques des comportements suicidaires chez les patiens atteints de schizophrénie.
Objectif :
Étudier la prévalence des tentatives de suicide dans une population de patients marocains atteints de schizophrénie et comparer les caractéristiques sociodémographiques, cliniques et thérapeutiques des patients avec et sans antécédent de tentative de suicide.
Matériels et méthodes :
Nous avons mené une étude transversale descriptive et analytique sur une période d'un an de février 2021 à février 2022 au service de santé mentale et maladies psychiatriques du Centre Hospitalier Universitaire Mohammed VI d'Oujda sur une population de patients atteints de schizophrénie selon les critères diagnostiques du DSM V.
Résultats :
Le nombre de patients inclus dans cette étude était de 304 et la majorité d'entre eux étaient des hommes avec un pourcentage de 77,6 %. Plusieurs variables ont été évaluées. La prévalence des tentatives de suicide chez les patients inclus dans notre étude est de 21,4 %. Parmi eux 33 sujets (50,8%) ont récidivé. Aucune différence n'a été marquée entre les deux groupes concernant les différentes variables sociodémographiques. De plus, les variables statistiquement significatives étaient l'existence d'antécédents familiaux de trouble bipolaire (p<0,0001), une comorbidité avec un trouble lié à l'usage de substances (p<0,0001), une durée de traitement plus courte (p<0,05), un score positif de symptômes de schizophrénie ( PANSS P) (p=0,0003), le score général des symptômes de la schizophrénie (PANSS G) (p<0,0001), le facteur de dépression au PANSS (G2, G3 et G6) (p<0,0001) et la mauvaise observance thérapeutique (p=0,05 ).
Conclusion :
La prévention de ces conduites passe par la prise en charge des comorbidités dépressives et addictives, principalement l'alcoolodépendance, la réduction des symptômes positifs par un traitement médical adapté et une amélioration de l'observance thérapeutique.
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p065 trouble spectre de la schizophrenie et trouble addictif auteurs rahoui e 1 larabi i 1 etablissement 1 service de psychiatrie chu tlemcen tlemcen algerie presentateur rahoui esma |
P065 - Trouble spectre de la schizophrénie et trouble addictif
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : rahoui e. (1), larabi i. (1)
Présentateur : rahoui esma
Etablissement : (1) service de psychiatrie CHU tlemcen, tlemcen, ALGERIE
Introduction :
La coexistence simultanée d'un trouble psychiatrique classique et d'un trouble addictif. Peut, être définie comme une « comorbidité » d'un point de vue clinique, il est très important de définir précisément les divers types de relation que l'on peut trouver entre ces deux pathologies.
Matériel et méthodes :
1-Type de l’étude :
Notre étude est une étude rétrospective, faite au CHU Tlemcen service de psychiatrie. Sur 30 cas de patients schizophrènes ayant rempli les critères d’abus ou de dépendance au substance selon les critères de DSM-V.
2-Recrutement des patients :
Le recrutement a eu lieu au niveau CHU de Tlemcen service de psychiatrie. On a ciblé tous les patients hospitalisés, chez qui on a posé le diagnostic de la schizophrénie selon les critères de la DSM V.
3 -Les critères d’inclusion :
Tous les patients ; hommes ou femmes âgés de 18 ans et plus ; répondant aux critères diagnostiques de la schizophrénie selon DSM V et répondant aux critères diagnostiques de l’abus et la dépendance selon DSM V ont inclus, L’addiction au tabagisme dans l’analyse statistique a été incluse.
. Résultats :
Dans notre étude, il apparaît de façon évidente que l’addiction touche préférentiellement les classes d’âge les plus jeunes, la moyenne d’âge étant 39.17±13.05 ans pour les schizophrènes consommateurs de substances.
La prévalence de cette tranche d’âge semble montrer l’importance du travail de prévention notamment chez les jeunes adolescents.
Dans notre étude il y a une sur représentation nette des sujets de sexe masculin chez les patients schizophrènes addictifs ;
L’âge au moment de la 1ère manifestation psychotique est significativement plus bas, chez les schizophrènes consommateurs de substances (22ans ±3.49 ans les hospitalisations antérieures sont plus fréquentes chez les schizophrènes consommateurs de substances avec une moyenne de 1,30± 1,26 fois .
La moyenne d’âge, au moment du premier contact avec la substance est de 16,53 ± 2,83 ans
Concernant les raisons de cette consommation, les résultats de notre étude suggèrent que les raisons alléguées par les patients, pour justifier leur prise de substances, sont essentiellement représentées par le fait d’être euphorique, se relaxer et se détendre, diminuer l’angoisse, oublier une situation difficile, dormir, être avec les amis.
Dans notre étude, la majorité des patients ont commencé la prise de toxique avant le début de trouble (66.7%).
(96.7%) des patients comorbides ont essayé d’arrêter la prise de substances après le trouble mais ils ont échoué.
La majorité des patients (80%) ont eu recours à une cure de servage en milieu hospitalier, malgré les difficultés ou l’absence de structures spécialisées dans la prise en charge de trouble addictif dans notre pays.
Conclusion :
La comorbidité schizophrénie-addiction, constitue une difficulté supplémentaire dans la prise en charge de ces patients, mais elle peut être considérée comme une opportunité à saisir, afin d’instaurer des protocoles de soins appropriés.
 Age de début d'usage de substances
 substances consommées par les schizophrènes
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p067 quantification en spectroscopie par resonance magnetique du proton du n acetylaspartate et du complexe glutamate glutamine hippocampique chez des patients souffrant de schizophrenie auteurs metivier l 1 briend f 3 trehout m 1 2 leroux e 1 dollfus s 1 2 etablissement 1 normandie univ unicaen phind umr s 1237 gip cyceron caen france 2 chu de caen normandie service de psychiatrie centre esquirol caen france 3 3 umr inserm u 1253 ibrain psychiatrie neuro fonctionelle equipe 1 tours france presentateur metivier lucie |
P067 - Quantification en spectroscopie par résonance magnétique du proton du N-acétylaspartate et du complexe glutamate-glutamine hippocampique chez des patients souffrant de schizophrénie
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : Metivier L. (1), Briend F. (3), Tréhout M. (1,2), Leroux E. (1), Dollfus S. (1,2)
Présentateur : Metivier Lucie
Etablissement : (1) Normandie Univ, UNICAEN, PhIND, UMR-S 1237, GIP CYCERON, CAEN, FRANCE; (2) CHU de CAEN Normandie, Service de Psychiatrie, Centre Esquirol, CAEN, FRANCE; (3) 3. UMR Inserm U 1253 – iBrain – Psychiatrie Neuro-Fonctionelle – Equipe 1, TOURS, FRANCE
Introduction : Une réduction du volume de l’hippocampe chez les patients souffrant de schizophrénie (SCZ) a été rapportée mais son étiologie reste à préciser. Elle pourrait être secondaire à une atrophie cérébrale, accompagnée d’une réduction des taux de N-acétyl aspartate (NAA) hippocampique. Une autre explication serait un processus neurodégénératif en lien avec une libération excessive, et neurotoxique, de glutamate (+ glutamine = Glx). La spectroscopie par résonance magnétique du proton (1H-MRS) est une technique d’imagerie qui permet la mesure de ces métabolites. Les résultats des études sur la comparaison de ces métabolites dans l’hippocampe chez les SCZ comparativement aux témoins volontaires sains (TVS) sont hétérogènes.
Objectif : L’objectif de cette étude est de mieux comprendre les mécanismes responsables de cette atrophie hippocampique. Nous faisons l’hypothèse d’une réduction des concentrations de NAA et d’une augmentation du Glx hippocampique ainsi qu’une diminution du volume hippocampique gauche chez les SCZ comparativement à des TVS. De plus, nous recherchons l’existence d’une corrélation entre ces deux marqueurs cérébraux avec le volume hippocampique. Cette étude est issue des données de l’étude PEPSY V@SI cofinancée par la fondation Pierre Deniker et l’Union européenne, la Région Normandie dans le cadre du programme opérationnel FEDER/FSE 2014-2020.
Méthode : 35 SCZ et 24 TVS ont bénéficié de séquences 1H-MRS positionnées sur l’hippocampe gauche et de séquences pondérées en T2 centrées sur l’hippocampe (IRM 3T). Les concentrations absolues de NAA et de Glx dans l’hippocampe gauche ont été obtenues après correction du volume partiel (Osprey). Après vérification des critères de qualité, les spectres de 23 SCZ et 18 TVS ont été analysés et leurs volumes totaux hippocampiques gauches ont été calculés (Automated Segmentation of Hippocampal Subfields). Une ANCOVA permettant de mettre en évidence un effet du diagnostic a été effectuée (logiciel R), avec en covariable le niveau d’éducation scolaire. Des corrélations de Spearman ont été réalisées entre les concentrations des différents métabolites cérébraux et les volumes hippocampiques gauches.
Résultats : Aucune différence concernant d’une part les concentrations de NAA (p=0,84), de Glx (p=0,17) au niveau de l’hippocampe gauche et d’autre part le volume hippocampique gauche (p=0,26) entre les groupes SCZ et TVS n’a été mise en évidence. Chez les TVS, une corrélation positive a été retrouvée entre la concentration de NAA et le volume hippocampique gauche (r=0,54 ; p=0,048). Cependant, cette corrélation n’a pas été mise en évidence chez les SCZ (rho=- 0,13 ; p=0,78).
Conclusion : L’absence de corrélation chez les patients entre la concentration de NAA et le volume hippocampique contrairement à celle observée chez les TVS suggère l’existence chez les patients d’un mécanisme autre que celui d’une perte de densité neuronale et pourrait être en lien avec un découplage neurone, gaine de myéline.
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p068 prevalence de lhyperprolactinemie sous antipsychotiques auteurs belalta r 1 soltani m 1 nedjari m 1 etablissement 1 ehs drid hocine kouba alger algerie alger algerie presentateur belalta rachida |
P068 - Prévalence de l’hyperprolactinémie sous Antipsychotiques
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : BELALTA R. (1), SOLTANI M. (1), NEDJARI M. (1)
Présentateur : BELALTA RACHIDA
Etablissement : (1) EHS DRID Hocine kouba Alger Algerie , Alger, ALGERIE
Introduction: L’hyperprolactinémie est un effet secondaire fréquent chez les patients traités par des antipsychotiques. Généralement sous-évaluée malgré sa fréquence, l’hyperprolactinémie liée aux antipsychotiques n’est pourtant pas dénuée de conséquences cliniques. Notre objectif est d’étudier la prévalence de l’hyperprolactinémie chez les patients sous antipsychotiques.
Méthodes : Il s’agit d’une étude observationnelle, établie de mai 2021 jusqu’à mai 2022, incluant les patients hospitalisés au service homme de l’EHS Drid Hocine avec comme principal critère d’inclusion la prise d’antipsychotiques pendant une période supérieure à 12 semaines, le critère d’exclusion est l’arrêt de plus de 3 semaines de l’antipsychotique. Les données ont étés recueillies auprès des patients à l’aide d’un questionnaire, comprenant les caractéristiques sociodémographiques, cliniques et thérapeutiques. La prolactinémie a été dosée avec des valeurs seuils maximales échelonnant de 20 à 25 ng/ml.
Résultats : Nous avons recrutés 85 patients tous de sexe masculin, La plupart des patients sont suivis pour schizophrénie et autres troubles psychotiques 77,7 %, 16,5 % sont bipolaires, 57,6% des patients sont sous neuroleptiques atypiques, 35,3 % sous neuroleptiques classiques et 7,1 % sous association des deux. L’hyperprolactinémie est retrouvée chez 55,3 % des patients, dans 72,3% des cas d’hyperprolactinémie, les valeurs de la prolactine se situaient entre 25 à 50 ng/ml, elles étaient supérieures à 50 ng/ml dans 27,7 % des cas.
Conclusion :Notre résultat concorde avec les données de la littérature, la prévalence de l’hyperprolactinémie est entre 30-70 % parmi les patients traités par un antipsychotique.
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p071 experience de temcen avec palmitate de paliperidone chez les patients atteints de schizophrenie suivis au niveau du service de psychiatrie chu tlemcen auteurs bouabdallah w 1 abdelalli y 1 boucif h 1 etablissement 1 chu tlemcen algerie tlemcen algerie presentateur boucif hassen |
P071 - Experience de Temcen avec Palmitate de paliperidone chez les patients atteints de schizophrénie suivis au niveau du service de psychiatrie CHU Tlemcen
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : Bouabdallah W. (1), Abdelalli Y. (1), boucif h. (1)
Présentateur : boucif hassen
Etablissement : (1) CHU Tlemcen Algerie, Tlemcen, ALGERIE
L’observance thérapeutique et le meilleur profil de tolérance des antipsychotiques atypiques injectables à libération prolongée font d’eux un atout intéressant pour le traitement de la schizophrénie mais qu’en est-il de leurs efficacités ?
L’objectif principal de notre étude est de comparer l’efficacité des antipsychotiques atypiques à action prolongée versus antipsychotiques atypiques oraux chez des patients schizophrènes observants en monothérapie suivis au niveau du service de psychiatrie durant 12 mois
Il s’agit d’une Etude interventionnelle avant après sur 12 mois, ont été inclus dans l’étude 32 patients répondants aux critères de schizophrénie selon les critères du DSM 5 suivis au niveau du service de psychiatrie CHU Tlemcen depuis au moins deux ans avec PANSS inferieur à 120, les patients etaient sous antipsychotiques atypiques en monothérapie par voie orale observant pendant une année puis relais par voie injectable à libération prolongée palmitate de palipéridone après une durée de 12 mois au minimum
critères de jugement principal :L'échelle PANSS est une échelle médicale qui sera utilisée pour mesurer la sévérité des symptômes . Ainsi que le taux de rechute et le délai avant rechute seront utilisés comme critères de jugement secondaires.
Une différence statiquement significative (-14points) 46% d’amélioration sous APO versus 67% sous APAP a été retrouvée entre les deux moyenne p= 0.0001 (test de WILCOXON
une diminution d’un risque relatif de 82% : 0,67 IC (0.020-3.932)
un délai avant rechute sous APO de 136 jours versus APAP 249 jours IC 95%
Notre étude démontre une augmentation significative du délai avant rechute comparativement à l’APO atypiques
LAI-PP réduit le taux de rechute au cours d’une année en comparaison avec l’APO atypiques, reflétant une diminution du risque relatif cliniquement significative de 82%.
LAI-PP a permis un meilleur contrôle de la symptomatologie (mesurer par le score PANSS totale) comparer à l’APO
le palmitate de paliperidone constitue par conséquent une option thérapeutique précieuse pour le traitement à long terme des patients diagnostiqués comme schizophrènes
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p075 loxapine solution orale ou intramusculaire tranquillisation rapide des crises psychotiques auteurs nuss p 6 7 corruble e 3 4 baloche e 5 garay r 1 llorca p 2 etablissement 1 cnrs paris france 2 departement de psychiatrie centre hospitalo universitaire clermont ferrand france 3 inserm cesp equipe moods universite paris saclay saclay france 4 departement de psychiatrie hopital bicetre faculte de medecine paris saclay le kremlin bicetre france 5 departement medical neurosciences eisai sas la defense france 6 departement de psychiatrie adulte et de psychologie medicale universite de la sorbonne hopital saint antoine paris france 7 inserm umr s938 centre de recherche saint antoine universite de la sorbonne paris france presentateur baloche emmanuelle |
P075 - Loxapine, solution orale ou intramusculaire. Tranquillisation rapide des crises psychotiques
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : Nuss P. (6,7), Corruble E. (3,4), Baloche E. (5), Garay R. (1), Llorca P. (2)
Présentateur : Baloche Emmanuelle
Etablissement : (1) CNRS, Paris, FRANCE; (2) Departement de Psychiatrie, Centre Hospitalo-Universitaire, Clermont-Ferrand, FRANCE; (3) INSERM CESP-Equipe 'Moods', Université Paris-Saclay , Saclay, FRANCE; (4) Département de Psychiatrie, Hôpital Bicêtre & Faculté de Médecine Paris-Saclay, Le Kremlin Bicêtre, FRANCE; (5) Département Médical Neurosciences, Eisai SAS, La Défense, FRANCE; (6) Département de Psychiatrie Adulte et de Psychologie Médicale, Université de la Sorbonne, Hôpital Saint-Antoine, Paris, FRANCE; (7) Inserm UMR-S938, Centre de Recherche Saint-Antoine, Université de la Sorbonne, Paris, FRANCE
Introduction. Les troubles psychotiques aigus nécessitent un traitement interventionnel immédiat en raison de la souffrance du patient, du risque d'aggravation de la maladie, ainsi que du préjudice potentiel pour soi ou pour autrui. Les manifestations aiguës de la psychose consistent en un mélange de symptômes psychotiques, cognitifs et affectifs, ainsi que de troubles moteurs et comportementaux. La sédation pure n'est pas la réponse appropriée pour traiter cette variété de symptômes et doit être remplacée par une attitude de désescalade dans le but de calmer et de permettre au patient de participer activement. Parallèlement aux procédures de désescalade, la loxapine est une option notamment en raison de ses différentes formes d’administration.
Méthodes. Nous avons réalisé une revue de littérature sur la loxapine, afin de mieux comprendre son profil thérapeutique, affiner son utilisation clinique et définir les objectifs des recherches futures.
Résultats. L'agitation, ainsi que d'autres symptômes moteurs et comportementaux des épisodes aigus de psychose, sont contrôlées en 2 à 6 heures avec la solution buvable de loxapine et en 1 heure ou moins avec la loxapine IM, avec un rapport efficacité/tolérance favorable (1). Des études sur des fibroblastes reprogrammés de patients atteints de schizophrénie suggèrent que les principales altérations cellulaires et moléculaires du phénotype de la schizophrénie peuvent être améliorés avec la loxapine (2).
Conclusions. La loxapine a un rapport efficacité/tolérance favorable pour un contrôle rapide des troubles psychotiques aigus. Les actions de la loxapine sur les principales altérations cellulaires et moléculaires du trouble schizophrène ouvrent de nouvelles pistes d'investigation pour de futures études fondamentales voire cliniques.
Références
1. Mouaffak et al. Expert Opin Pharmacother. 22 : 2507-2519 (2021).
2. Brennand et al. Nature. 473 : 221-225 (2011).
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p078 carbamazepine et dyskinesie de retrait auteurs javelot h 1 monnery m 2 tritschberger a 1 lach f 1 rousseau voisin a 1 etablissement 1 etablissement public de sante alsace nord brumath france 2 cabinet d activite liberale strasbourg france presentateur tritschberger aline |
P078 - Carbamazépine et dyskinésie de retrait
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : JAVELOT H. (1), MONNERY M. (2), TRITSCHBERGER A. (1), LACH F. (1), ROUSSEAU-VOISIN A. (1)
Présentateur : TRITSCHBERGER Aline
Etablissement : (1) Etablissement Public de Santé Alsace Nord, BRUMATH, FRANCE; (2) Cabinet d'activité libérale, Strasbourg, FRANCE
Les dykinésies de retrait sont connues pour être associées à la diminution ou l’arrêt des antipsychotiques. Néanmoins, leur émergence, reliée au mécanisme d’hypersensibilité de désuétude dopaminergique, semble imputable au retrait d’autres agents psychotropes.
Nous rapportons ci-après un cas de dyskinésie de retrait invalidante liée à une diminution de posologie sous carbamazépine.
Mr X un patient de 26 ans, souffrant de schizophrénie, est traité depuis deux ans par zuclopenthixol 30mg/j et carbamazépine 1000mg/j. En raison d’une asthénie vraisemblablement d’origine iatrogène des dosages plasmatiques des traitements en présence sont programmés, objectivant des taux dans la norme haute pour la carbamazépine et dans la norme basse pour le zuclopenthixol. Ce constat incite le clinicien à diminuer la posologie de la carbamazépine à 800mg/j. Dans les jours qui suivent, l’examen clinique objective une dyskinésie bucco-faciale, sans roue dentée, ne permettant plus au patient de s’alimenter convenablement et se voit associé à une perte de poids rapide dans les semaines suivantes. Une amélioration clinique minime est observée par le recours à la tropatépine. L’introduction d’une faible dose de quétiapine LP à 50mg/j, associé à de la vitamine E 1000mg/j, permet une régression progressive de la dyskinésie en 2-3 jours.
La situation de Mr X rappelle tout d’abord que les dyskinésies peuvent survenir en lien avec d’autres traitements que les seuls neuroleptiques, à l’image des antidépresseurs ou de la carbamazépine, parmi les thymorégulateurs. Ainsi, bien que l'action de la carbamazépine soit essentiellement attribuée à ces effets sur les canaux sodiques voltages dépendants (et sur d'autres cibles dont la neurotransmission GABAergique), une action de régulation dopaminergique est également envisagée et pourrait être à l'origine de ce type d'effets. En terme de stratégie correctrice, le recours à certains antipsychotiques comme la clozapine ou à défaut la quétiapine est décrit, tout comme d’autres traitements comme le clonazépam. L’émergence de la dyskinésie au décours de la seule diminution de posologie en carbamazépine, ainsi que l’amélioration ultérieure avec la quétiapine, en parallèle du maintien de la dose de zuclopenthixol, plaident clairement pour une dyskinésie de retrait en lien avec l’agent thymorégulateur.
A notre connaissance il s’agit du premier cas rapporté dans la littérature de dyskinésie de retrait induite par la carbamazépine.
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p080 schizophrenie et hetero agressivite auteurs chtibi m 1 zarouf h 1 belbachir s 1 ouanass a 1 etablissement 1 hopital arrazi de sale kenitra maroc presentateur chtibi mouna |
P080 - Schizophrénie et hétéro-agressivité
Thème: 07 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : CHTIBI M. (1), zarouf H. (1), Belbachir S. (1), Ouanass A. (1)
Présentateur : CHTIBI Mouna
Etablissement : (1) Hopital Arrazi de Salé, Kenitra, MAROC
Introduction : La schizophrénie est une maladie mentale sévère mais surtout importante en termes de retentissement pour le sujet. La stigmatisation de ces patients est majeure, entrainant une diminution significative de leur qualité de vie. Celle-ci est en partie due à la médiatisation des rares cas de passage à l’acte hétéro-agressif. L’agressivité des sujets schizophrènes reste mal connue et peu étudiée.
Selon la littérature, une supériorité des antipsychotiques de seconde génération dans la prévention de l’agressivité chez les sujets atteints de schizophrénie a été démontré. De plus, bien que les études s’accordent actuellement pour dire que l’agressivité des patients schizophrènes est souvent favorisée par les addictions, les symptômes positifs ou encore une mauvaise observance, elle reste une cause fréquente d’hospitalisation et de prise en charge difficile. La prévention de l’agressivité débuterait alors par une prise en charge des symptômes psychotiques, des troubles comorbides, ainsi qu’un travail sur l’observance et l’insight de ces patients. Cependant, la dimension agressive persiste chez certains d’entre eux.
Matériels et méthodes : Nous avons utilisé un questionnaire en anonymat se basant sur, en plus du statut et des conditions individuelles, un auto-questionnaire pour évaluer le degré d’agressivité (l’Agression Questionnaire de Buss et Perry (BPAQ)).
Les objectifs de notre étude est de déterminer si la prescription d’antipsychotiques de seconde génération est associée à des niveaux d’agressivité plus faibles que la prescription d’antipsychotiques de première génération et d’identifier les facteurs aggravants.
Résultats : Notre étude a démontré une supériorité des antipsychotiques de seconde génération dans la prévention de l’agressivité chez les sujets atteints de schizophrénie, ainsi qu’une association entre l’augmentation de l’agressivité et le faible insight, faible observance et un faible soutien social. De plus, un âge jeune, le sexe masculin et un bas niveau d’éducation étaient associés à une augmentation du niveau d’agressivité.
Conclusion: Les antipsychotiques de seconde génération sont indiqués en première intention dans la prise en charge de l’agressivité des patients schizophrènes. L’olanzapine en premier lieu, suivi de la clozapine qui se doit encore d’être réservée aux sujets les plus sévères, ayant résistés à deux lignes d’antipsychotiques biens conduits
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p085 mise en place dun parcours de soin dedie au chemsex dans le service des maladies infectieuses de lhopital saint louis auteurs aslan a 1 bichard i 1 loze b 1 laussat e 1 molina j 1 etablissement 1 hopital saint louis paris france presentateur aslan alexandre |
P085 - Mise en place d’un parcours de soin dédié au Chemsex dans le service des maladies infectieuses de l’hôpital Saint-Louis
Thème: 08 - Addictions
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Auteurs : ASLAN A. (1), BICHARD I. (1), LOZE B. (1), LAUSSAT E. (1), MOLINA J. (1)
Présentateur : ASLAN Alexandre
Etablissement : (1) Hôpital Saint-Louis, Paris, FRANCE
Introduction
Selon les études internationales, le Chemsex concerne entre 15% et 50% des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH, sous PrEP, ou séropositifs au VIH). Cette pratique correspond à la prise de substances psychoactives (GHB, amphétamines, cathinones) pour augmenter l’intensité et la durée des rapports sexuels.
Des consultations dédiées au Chemsex ont été mises en place en septembre 2019 dans notre service d’infectiologie pour intégrer un parcours de soins en santé sexuelle, transverse et disponible en un lieu unique pour faciliter le soin des patients.
Méthode
On estime à près d’un millier le nombre de patients pratiquant le Chemsex et suivis au sein du service des maladies infectieuses à Saint-Louis.
La pratique du Chemsex étant associée à un risque accru d’infections sexuellement transmissibles, de pathologies psychiatriques, et de dysfonctions sexuelles, les médecins du service ont été formés à l’identification et l’orientation des patients vers les consultations Chemsex. Des soignants spécialisés mènent des entretiens en RdR (réduction des risques), psychologie, psychiatrie et sexologie avec les patients Chemsexeurs souhaitant modifier leurs pratiques.
Entre septembre 2019 et septembre 2022, 830 consultations de RdR ont été réalisées dans le service pour 209 patients HSH. Une enquête a été proposée en décembre 2021 à notre file active de Chemsexeurs, 96 y ont répondu.
Résultats et conclusion
L’enquête a permis de mieux caractériser les produits consommés par les usagers, leur fréquence de consommation, la voie d’administration ainsi que les impacts psychiques, sexuels et sociaux de cette consommation. Nous avons également pu évaluer le nombre de personnes suivies par un professionnel de santé mentale et de patients ayant eu besoin de soins médicaux d’urgences suite à une consommation de produits.
L’organisation d’un soin transverse de RdR dédié aux patients pratiquant le Chemsex, incluant un aspect médico-addictologique, sexologique et psychologique nous parait indispensable devant les conséquences de cette pratique en augmentation exponentielle.
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p086 traitement de substitution aux opiaces premiere experience au niveau de lunite daddictologie de lehs cheraga auteurs roudesli s 1 benhadj b 1 messaoudi a 1 aizel f 1 etablissement 1 etablissement hospitalier specialise en sante mentale mahfoud boucepci cheraga alger algerie presentateur aizel feriane |
P086 - Traitement de substitution aux opiaces première expérience au niveau de l’unité d’addictologie de l’EHS Cheraga
Thème: 08 - Addictions
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Auteurs : roudesli s. (1), BENHADJ B. (1), MESSAOUDI A. (1), AIZEL F. (1)
Présentateur : AIZEL Feriane
Etablissement : (1) Etablissement hospitalier spécialisé en santé mentale Mahfoud Boucepci Cheraga , ALGER , ALGERIE
Les traitements de substitution aux opiacés(TSO) sont souvent utilisés dans la prise en charge de l’héroïnomanie dans plusieurs pays. Le Centre intermédiaire des soins en addictologie de l’hôpital (CISA) psychiatrique de Cheraga d’Alger accueille plus de 10171 consultants entre 2018 et 2022. La plupart sont dépendant aux opiacés et a la prégabaline à forte dose. Un traitement de substitution à la méthadone a été instauré récemment dans notre pays. Les patients dépendants a l’héroïne par voie injectable sont admis pour un sevrage au TSO sous contrat au CISA. La première cure à la méthadone débutait de mars 2021 au Mars 2022.
C’était une étude descriptive et quantitative sur 50 patients opiaces. L’objectif été basé sur une évaluation épidémiologique des aspects clinique, biologique et psychométrique. Les principaux paramètres utilisés étaient les caractéristiques sociodémographiques, la nature et le mode de consommation des toxiques, les facteurs influençant, leurs conséquences inhérentes, la comorbidité avec d’autres troubles psychiatrique ainsi que la surveillance clinique, l’utilisation du Test de Handelsman, le NARCO-TEST… Des entretiens psychologiques réguliers ont permis l’implication des mesures préventive (hépatites, HIV ; overdose) et de poursuivre le travail motivationnel. Le critère d’exclusion était l’utilisation des drogues en excès. L’intérêt de l’approche multidisciplinaire pour une réelle prise en charge des usagers car l’évaluation de la douleur chez les toxicomanes aux drogues dures reste complexe.
Résultat Les patient sont majoritaire masculin dont 91% sont polytoxicomane ; 10% sont associés à une pathologie psychiatrique ; L'âge moyen est de 32,65 ans; 72% sont célibataire; 64% sont sans emploi ni couverture sociale; 32% ont étés incarcérés par rapport aux produits toxique, 58% sont de niveau moyen; L'âge de début de la consommation est entre 17 et 25 ans ; 74% sont devenus abstinents aux opiaces contre 26% qui continuent à consommer d’autres toxiques, faible rechute (5cas observés).
Conclusion : Le TSO à la méthadone a une action très spécifique sur l’appétence opiacée. Son efficacité est liée à la motivation des patients de devenir abstinents. Les Perspectives d’action: ouverture d’autres structures de soins et de prévention en Algérie.
Mots-clés : addition ; opiaces; TSO; motivation ; prévention ; CISA CHERAGA
 répartition socio-familiale
 répartition selon le mode de consommation
 les comorbidités psychiatriques
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p087 evaluation du potentiel dabus de pitolisant compare a la phentermine et au placebo auteurs setnik b 2 collin i 1 schwartz j 1 etablissement 1 bioprojet pharma paris france 2 university of toronto adjunct professor department of pharmacology toxicology toronto canada presentateur collin irene |
P087 - Évaluation du potentiel d’abus de pitolisant comparé à la phentermine et au placebo
Thème: 08 - Addictions
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Auteurs : SETNIK B. (2), COLLIN I. (1), SCHWARTZ J. (1)
Présentateur : COLLIN IRENE
Etablissement : (1) bioprojet pharma, Paris, FRANCE; (2) University of Toronto-Adjunct Professor - Department of Pharmacology & Toxicology, TORONTO, CANADA
INTRODUCTION
Etude conduite pour évaluer le potentiel d’abus du pitolisant, premier antagoniste/agoniste inverse du récepteur H3 de l’Histamine autorisé dans le traitement de la narcolepsie avec et sans cataplexie et dans la somnolence associée au syndrome d’apnée obstructive du sommeil.
METHODES
Evaluation réalisée selon les guidelines de la FDA pour évaluer le potentiel d’abus de pitolisant chez des usagers de stimulants récréatifs sains non-dépendants.
Etude randomisée, double-aveugle, dose unique, placebo et actif contrôlée, simple placebo, 4-sequences, 4-way crossover pour évaluer le potentiel d’abus de pitolisant en dose unique de 36 mg (dose thérapeutique maximale autorisée) et de 216mg (6 fois la dose supra thérapeutique maximale) comparé à la phentermine 60mg et au placebo, chez 43 usagers de stimulants récréatifs sains non-dépendants ayant utilisé > 10 fois une drogue récréative dans l’année passée.
Le critère principal était l’effet maximum pour « Drug Liking » (EmaxDL). Les critères secondaires principaux étaient « Overall Drug Liking» (ODL), l’envie de reprendre de la drogue (TDA :Take Drug Again), les effets positifs ressentis (GDE : Good Drug Effect) et la tolérance.
RESULTATS
Le critère principal EmaxDL est significativement supérieur avec Phentermine versus placebo (p<0.0001), confirmant la validité de l’étude. Les sujets sous pitolisant aux 2 doses présentent un EmaxDL significativement inférieur celui observé avec phentermine. Les EmaxDL du pitolisant (2 doses) sont similaires à ceux du placebo. Les ODL et TDA du pitolisant sont significativement inferieurs à la phentermine (p<0.0001). Ces résultats prouvent que les sujets préférèrent donc la phentermine. Les ODL et TDA sont similaires entre pitolisant et placebo. Le sentiment d’effet positif (GDE) de la prise du traitement est supérieur avec phentermine que pitolisant.
Aucun effet indésirable grave ni sévère n’a été relevé durant l’étude. Le nombre de sujets ayant présentés des effets indésirables non sévères a été de 32 avec Phentermine, 29 avec Pitolisant 216mg, 20 avec placebo et 19 avec Pitolisant 36mg.
CONCLUSION
Cette étude indique un potentiel d’abus ou de mésusage de pitolisant (aux 2 dosages) similaire à celui du placebo et confirme son bon profil de tolérance.
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p088 la consultation daccompagnement aux soins addictologiques en cmp casa auteurs fontaine haik c 1 roussel f 1 porcheron a 1 giloux n 1 etablissement 1 cmp adultes villeurbanne centre hospitalier le vinatier villeurbanne france presentateur porcheron audrey |
P088 - La consultation d’accompagnement aux soins addictologiques en CMP (CASA)
Thème: 08 - Addictions
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Auteurs : Fontaine Haïk C. (1), Roussel F. (1), Porcheron A. (1), Giloux N. (1)
Présentateur : Porcheron Audrey
Etablissement : (1) CMP adultes Villeurbanne, Centre Hospitalier Le Vinatier, Villeurbanne, FRANCE
Introduction
Le CMP de Villeurbanne suit une population de 1600 patients adultes. Depuis septembre 2018 il propose, sur adressage des soignants du CMP, des Consultations d’Accès aux Soins Addictologiques (CASA). Il s’agit de plusieurs consultations infirmières suivi d’un entretien médico-infirmier final permettant une orientation spécialisée. Cela est destiné aux usagers ayant des comorbidités addictologiques non prises en charge. Nous proposons de faire un bilan de ce dispositif.
Méthode
Nous avons étudié de manière rétrospective les demandes de suivi entre septembre 2020 et aout 2022, période de recueil systématique de données.
Résultats
36 patients ont été adressés sur le dispositif CASA sur cette période. L’âge moyen est de 39 ans (20-71 ans) avec un sex ratio de 4.3.
Les principales pathologies rencontrées parmi ces patients sont : troubles psychotiques (66%), troubles bipolaires (12.5%), troubles anxiodépressifs (12.5%), troubles de la personnalité borderline (3%), troubles du spectre autistique (3%).
Parmi les troubles addictifs rencontrés, 19% des personnes sont concernées par une poly-addiction.
Les produits les plus fréquemment consommés sont les suivants : alcool (43%), tabac (34%), cannabis (31%), cathinones (3%), mésusage de benzodiazépines (3%). Parmi les addictions sans produit, on retrouve les jeux vidéos dans 3% des cas.
47% des suivis ont abouti à un entretien final médico-infirmier permettant des orientations vers des structures spécialisées en addictologie de proximité (SUAL (Service Universitaire d’Addictologie de Lyon), CSAPA, hôpital de jour « Addipsy », CDHS (Comité Départemental d’Hygiène Sociale)).
Conclusion
La consultation CASA est un dispositif original permettant dans un CMP de proposer des consultations infirmières centrées sur la problématique addictologiques afin de favoriser l’orientation spécialisée.
Le niveau d’acceptabilité de ces consultations reste faible et une réflexion d’équipe est en cours pour tenter d’atteindre davantage d’usagers.
Un travail d’évaluation de la satisfaction des usagers et de l’évolution de la problématique addictive à 2 mois du suivi vient de débuter afin d’étayer cette réflexion.
Cette consultation s’articule avec un groupe de travail pluridisciplinaire au CMP. Celui-ci vise à rencontrer régulièrement les partenaires du territoire pour ajuster les orientations et favoriser des échanges cliniques. Il a aussi pour objectif de sensibiliser l’équipe du CMP aux comorbidités addictives par des formations internes régulières proposées par les membres du groupe et par des experts extérieurs.
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p090 etude de limpact de la dependance au tabac sur les symptomes positifs et negatifs ainsi que sur les capacites visuo constructives et mnesiques des patients atteints de schizophrenie auteurs aboubacar a 1 moussa ahmadou t 1 belbachir s 2 khalid b 3 ahmed omar touhami a 1 etablissement 1 laboratoire de biologie et sante unite de neurosciences cognitives et comportementales et de sante nutritionnelle faculte des sciences universite ibn tofail kenitra maroc kenitra maroc maroc 2 faculte de medecine et de pharmacie rabat universite mohammed v rabat maroc 3 phd nutrition dietetique chuis rabat ministere de la sante maroc rabat maroc presentateur aboubacar abderemane |
P090 - Étude de l’impact de la dépendance au tabac sur les symptômes positifs et négatifs, ainsi que sur les capacités visuo-constructives, et mnésiques des patients atteints de schizophrénie.
Thème: 08 - Addictions
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Auteurs : Aboubacar A. (1), Moussa Ahmadou T. (1), Belbachir s. (2), Khalid B. (3), Ahmed Omar Touhami A. (1)
Présentateur : Aboubacar Abderemane
Etablissement : (1) Laboratoire de Biologie et Santé : Unité de neurosciences cognitives et comportementales et de santé nutritionnelle, Faculté des sciences, Université Ibn Tofail, Kenitra, Maroc., Kénitra (Maroc), MAROC; (2) Faculté de médecine et de pharmacie Rabat, Université Mohammed V. , Rabat, MAROC; (3) PhD, Nutrition-diététique CHUIS-Rabat, Ministère de la Santé Maroc., Rabat, MAROC
Introduction : Parmi les troubles psychiatriques où l’on retrouve la plus forte proportion de fumeurs, la schizophrénie reste au premier plan. Plusieurs hypothèses ont été avancées pour expliquer ce phénomène, et celle qui revient le plus souvent est celle d'automédication, qui consiste à atténuer certains symptômes de la maladie, à savoir les symptômes négatifs, les déficits cognitifs, ou encore pour pallier les effets indésirables des traitements médicamenteux à travers le tabac. En effet, l'objectif principal de notre étude consiste à étudier l’impact de la dépendance au tabac sur les symptômes positifs et négatifs ainsi que sur les capacités perceptives et mnésiques des patients hospitalisés pour rechute schizophrénique.
Méthodes : Il s’agit d’une étude descriptive de type transversale portée sur 131 patients hospitalisés pour rechute schizophrénique au sein de l’hôpital psychiatrique Ar-Razi de Salé au Maroc. La collecte des données sociodémographiques, les critères évolutifs et pronostiques de la maladie ainsi que caractéristiques liées à l’usage du tabac ont été réalisés suivant un questionnaire comportant ces quatre grands axes cités précédemment. Tout patient consommateur de tabac a été soumis au (Fagerström test for nicotine dépendance (FTND) afin d’évaluer leur degré de dépendance à la nicotine. Puis concernant l’évaluation de la sévérité des symptômes de la schizophrénie, nous avons utilisé l’échelle PANSS (the Positive and Negative Syndrome Scale) et pour ce qui est l'évaluation des fonctions exécutives telles les capacités visuo-spatiales et visuo-constructives, ainsi que la mémoire de travail nous avons utilisé la version numérique de la figure complexe de Rey.
Résultats : L’échantillon comporte 131 patients atteints de schizophrénie dont 74,8% (n=98) sont des consommateurs de tabac et que 63% des fumeurs manifestent une dépendance moyenne ou forte à la nicotine selon les scores obtenus sur l’échelle de Fagerstöm. En effet, l'analyse de la variance à un critère de classification montre qu’il y a une différence statistiquement significative entre les scores moyens du PANSS négatif entre les non-consommateurs (15,79±1,41), les consommateurs avec une faible dépendance (10,91±0,65) et les consommateurs avec une dépendance moyenne ou forte (9,97±0,42) à la nicotine (P<0,000). De plus le score de l’échelle PANSS négatif est corrélé négativement au score de la cotation numérique de la figure complexe de Rey (phase copie (r=-0,27 ; P<0,002) et phase reproduction (r=-0,24 ; P<0,006)).
Conclusion : Le tabagisme est hautement répandu chez les personnes atteintes de schizophrénie et constitue un problème de santé publique assez important. Les résultats de cette étude rapport que les patients consommateurs de tabac (dépendant ou non dépendent) avaient moins de symptôme négatif par rapport aux non consommateurs. De plus, les symptômes négatifs se sont montrés corrélés négativement avec les habiletés visuo-constructives, et mnésiques.
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p091 dependance a lethanol en tunisie profil socio demographique et troubles anxio depressifs auteurs jaballah f 1 mannaii faiez j 1 marzougui l 2 hannechi h 2 romdhane i 1 ferhi m 1 boudrigua m 1 etablissement 1 universite de sousse chu ibn il jazzar service de psychiatrie adulte kairouan tunisie 2 universite de sousse chu ibn il jazzar service de medecine preventive et communautaire kairouan tunisie presentateur mannaii faiez jihenne |
P091 - Dépendance à l’éthanol en Tunisie : Profil socio-démographique et troubles anxio-dépressifs
Thème: 08 - Addictions
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Auteurs : Jaballah F. (1), Mannaii Faiez J. (1), Marzougui L. (2), Hannechi H. (2), Romdhane I. (1), Ferhi M. (1), Boudrigua M. (1)
Présentateur : Mannaii Faiez Jihènne
Etablissement : (1) Université de Sousse, CHU ibn Il Jazzar, service de psychiatrie adulte, Kairouan, TUNISIE; (2) Université de Sousse, CHU ibn Il Jazzar, service de médecine Préventive et Communautaire, Kairouan, TUNISIE
Introduction :
La consommation des substances psychoactives (SPA) présente de nos jours une priorité dans le domaine de recherche en psychiatrie ; qui peuvent induire plusieurs troubles psychiatriques notamment des troubles anxio-dépressifs. En effet, l’apparition de nouvelles habitudes comme la consommation de l’eau parfum à base d’éthanol, se présente comme une problématique pour la santé publique en Tunisie.
Cette étude avait comme objectif d’étudier le profil sociodémographique et de déterminer la prévalence de l’anxiété et la dépression chez une population de consommateurs d’éthanol.
Méthodologies :
Il s'agit d'une étude transversale descriptive et analytique qui a été menée auprès des patients ayant présenté une intoxication aigue collective à l’eau de parfum à base d’éthanol durant le mois de Mai 2020. Nous avons recruté 43 patients qui ont consulté les urgences du CHU Ibn El Jazzar de Kairouan. Nous avons eu recours à différents échelles validés pour évaluer le degré de consommation des SPA et l’évaluation du retentissement psychiatrique, à savoir : AUDIT: alcohol use disorders test, CAST : cannabis abuse screening test, DAST 10: drugs abuse screening test, HAD : hospital anxiety and depression scale.
Résultats :
L’intérêt de ce travail réside dans la présence d’un nombre réduit et limité d’informations et d’études en Tunisie et dans le monde, qui traitent le sujet de la consommation d’éthanol.
Concernant le taux de dépression pour notre échantillon, les résultats ont montré que 79% avaient une symptomatologie dépressive certaine. D’autre part, notre étude a mis en évidence que parmi les 43 patients, 83,7% avaient une symptomatologie certaine d’anxiété.
Nous avons trouvé une association statistiquement significative entre la symptomatologie anxieuse certaine et alcoolo-dépendance (p=0,032), ainsi qu’une symptomatologie dépressive certaine et d’addiction à un médicament ou à une drogue (p=0,017).
Conclusion :
Au terme de ce travail, nous avons constaté que les 43 participants sont de sexe masculin et que la majorité ont vécu un syndrome anxio-dépressif précédant leurs consommation. Pour cette raison, il est primordial de démarrer des stratégies de prévention de la consommation des SPA afin d'éviter les conséquences néfastes qui peuvent en découler sur tous les plans aussi bien social, médical que psychologique.
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p092 le tramadol focus sur le nouvel antidepresseur des jeunes auteurs kherraf a 1 chaouche y 1 houti l 2 dahdouh a 1 etablissement 1 etablissement hospitalier specialise en psychiatrie sidi chami oran oran algerie 2 universite d oran 1 ahmed ben bella oran algerie presentateur kherraf amel |
P092 - Le tramadol : focus sur le nouvel antidépresseur des jeunes
Thème: 08 - Addictions
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Auteurs : Kherraf A. (1), Chaouche Y. (1), Houti L. (2), Dahdouh A. (1)
Présentateur : Kherraf Amel
Etablissement : (1) Etablissement hospitalier spécialisé en psychiatrie Sidi Chami Oran, ORAN, ALGERIE; (2) Université d'Oran 1 Ahmed Ben Bella, ORAN, ALGERIE
Introduction :
Le tramadol est un analgésique d’action centrale appartenant au palier 2 (opioïdes faibles) de l'échelle du traitement de la douleur proposée par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
C’est un agoniste opioïdergique et agit aussi comme un inhibiteur de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline. Il possède donc un mécanisme d'action similaire à celui des antidépresseurs tricycliques ou de la venlafaxine (1). Des études de l’OMS ont montré que consommé quotidiennement, pendant plusieurs semaines, le tramadol pouvait entraîner une véritable addiction (1). En Afrique de l’ouest et du centre, ce phénomène a pris une ampleur considérable. En effet, au cours de la période 2015-2019, les quantités de tramadol saisies qui ont été signalées représentaient 86 % du total mondial (2).
Méthode :
Dans l'étude présentée ci-dessous, nous nous sommes intéressés à la relation entre le trouble lié à l’usage du tramadol et le trouble dépressif caractérisé.
Les patients ont été identifiés du 01/01/2019 au 31/12/2021 au niveau du service d’addictologie à l’établissement hospitalier spécialisé en psychiatrie Sidi Chahmi Oran. Le principal objectif de cette étude est de voir s’il existe un lien direct entre le trouble lié à l’usage du tramadol et le trouble dépressif caratérisé. Les diagnostics cliniques ont été établis par le DSM 5 et le questionnaire ASSIST (Alcohol, Smoking and Substance Involvement Screening Test) V3, OMS.
Résultats :
Un total de 711 patients a été identifié : 18,98% ont un trouble lié à l’usage du tramadol avec une prédominance masculine, un âge moyen de 20 ans et une quantité moyenne consommée de 300 mg/jour. 49.35% ont un trouble dépressif caractérisé et 14.87% ont un trouble lié à l’usage du tramadol associé à un trouble dépressif.
Conclusion :
En conclusion, il existe une relation positive entre les deux troubles d’où la nécessité de dépister les troubles dépressifs et les traiter à temps afin d’éviter l’automédication et de stopper ce fléau.
Références bibliographiques :
(1)Justin Barber University of South Carolina Beaufort. Examining the use of tramadol hydrochloride as an antidepressant, Exp Clin Psychopharmacol. 2011 Apr;19(2):123-30. doi:
10.1037/a0022721.
(2)https://www.unodc.org/westandcentralafrica/fr/2021-06-26communiqu-de-presse-wdd2021.html?testme.
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p093 addictions chez le sujet age auteurs fathi c 1 belfquih o 1 bout a 1 aarab c 1 etablissement 1 chu hassan ii de fes fes maroc presentateur fathi chaimae |
P093 - Addictions chez le sujet âgé
Thème: 08 - Addictions
Auteurs : Fathi C. (1), Belfquih o. (1), Bout A. (1), Aarab c. (1)
Présentateur : Fathi Chaimae
Etablissement : (1) CHU Hassan II de Fès, Fès, MAROC
Introduction : L’addiction chez le sujet âgé est particulière par son caractère épidémiologique qui peut refléter une association psychopathologique avec d’autres comorbidités psychiatriques, un « vide » épidémiologique chez les seniors et la nécessité d’une prise en charge adaptée (identification précoce des troubles, évaluation de chaque situation, définition d’un projet de soins).
Objectif : Dans notre étude nous avons souhaité de s’intéresser au sujet des addictions chez le sujet âgé pour déterminer le caractère épidémiologique, les différentes comorbidités associées et la particularité de la prise en charge de cette tranche d’âge selon le contexte psychoculturel.
Méthodologie : C’est une étude rétrospective sur une durant de 3 ans (mars 2015 – septembre 2018) au service d’addictologie CHU Hassan II de FES qui recrute des patients en hospitalier dont l’âge est supérieur à 60 ans avec exploitation des dossiers.
Résultats : 14 patients hommes ont été hospitalisés, la moyenne d'âge des patients était de 64 ans (60-67), la durée de séjour en moyenne est de 44 jours (min 30j – max 60j).
Cette tranche d’âge ne représente que 4% de l’ensemble des admissions au service pour sevrage.
Les substances psycho-actives consommées : 14% cannabis, 29% benzodiazépines, 7% tabac et 50% alcool.
La consommation moyenne d’alcool est de 0,8 l/j,
La dépendance a l’alcool est associée dans 28,5% des cas au cannabis et dans 14% des cas au tabac.
Les comorbidités psychiatriques associées sont à 7% troubles de personnalité, 7% trouble anxieux, 7% trouble bipolaire, 50% de dépression et 21% sans comorbidités psychiatriques.
Pour les complications, les patients n’ont présenté aucune complication au cours de l’hospitalisation sauf des bilans hépatiques légèrement perturbés.
Les rechutes sont fréquentes chez les patients avec des comorbidités psychiatriques, avec un taux de re-hospitalisation de 25%.
Conclusion :
L’addiction du sujet âgé présente un impact au terme d’autonomie, de qualité de vie et de santé avec plusieurs problèmes de comorbidités psychiatriques et somatiques qui rend la prise de charge de ces patients difficile et pluridisciplinaire.
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p095 addiction et comorbidites psychiatrique quel changement depuis la pandemie etude descriptive retrospective a oran auteurs chaouche y 1 dahdouh a 1 houti l 2 etablissement 1 etablissement hospitalier specialise en psychiatrie sid chami oran algerie oran algerie 2 ehs oncologie emir abdelkader oran algerie presentateur chaouche yasmine nacima |
P095 - Addiction et comorbidités psychiatrique : quel changement depuis la pandémie ? étude descriptive rétrospective à Oran
Thème: 08 - Addictions
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Auteurs : CHAOUCHE Y. (1), DAHDOUH A. (1), HOUTI L. (2)
Présentateur : CHAOUCHE Yasmine Nacima
Etablissement : (1) établissement hospitalier spécialisé en psychiatrie Sid Chami, Oran, ALGERIE, Oran, ALGERIE; (2) EHS Oncologie Emir Abdelkader, Oran, ALGERIE
Introduction:
Dès l’annonce en MARS 2020 de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) déclarant officiellement l’infection SARS-COV2 comme étant une pandémie, l’impact sur la santé mentale a été non négligeable, particulièrement chez les patients souffrant d’addiction (1,2).
Aussi, depuis la crise sanitaire du COVID-19 et l’instauration de la distanciation sociale, le marché noir numérique est de plus en plus en vogue ; en effet, les réseaux sociaux semblent faciliter les achats de drogues (3)
Plus récemment encore, selon European Monitoring Centre For Drugs ans Drug Addiction (EMCDDA) de 2022, Plus de 22 millions d’adultes européens ont déclaré en avoir consommé au cours de l’année passée, dont le cannabis qui reste la substance la plus consommée, plus de 22 millions d’adultes européens déclare en avoir consommé au cours de l’année écoulée. Les psychostimulants sont la deuxième catégorie la plus fréquemment retrouvée (4).
Matériel et méthode:
Cette étude descriptive, transversale, rétrospective portera sur 640 patients consultant au service d’addictologie d’Oran (ALGERIE) entre le 1er Janvier 2019 et le 31 Décembre 2021, le but étant de comparer l’usage de substances psychoactives avant et pendant la pandémie COVID 19, Cette étude a été mené en utilisant l’échelle d’évaluation OMS - ASSIST 3.0 version, les diagnostics ont été établi via le manuel diagnostique et statistique DSM V: Diagnostic des troubles liés à l’usage de substances et diagnostic des différents troubles psychiatriques répertoriés. Analyses statistiques: IBM SPSS statistics 22. Le seuil de signification P value fixée à 0,05 (5%)
Résultat :
Sur les 640 patients recrutés pour l’étude, l’âge moyen retrouvé était de 28ans, majoritairement de sexe masculin, célibataire et sans profession, nous n’avons pas noté de changement significative entre la période avant et pendant COVID 19
Aussi, Le tabac a connu une nette augmentation passant de 49.4% à 72.7% (Pvalue < 0.01)
La consommation des Opiacés est quant à elle passait de 14.5 % à 28.8 % (Pvalue < 0.01),
Enfin, le mésusage de la Prégabaline était de 58.7% avant Covid et est passé à 71.5 %(Pvalue 0.01) pendant la pandémie
Conclusion:
La prise en charge des addictions a été confrontée à un défi accru pendant la pandémie de COVID-19 pour fournir un niveau élevé de soins à une population vulnérable dans une période éprouvante pour tous les individus. Une attention particulière mériterait d’être portée aux jeunes, plus enclin à développer des problèmes d’addictions (5).
Bibliographie:
(1) Rubin R. Substance use disorder linked to higher COVID-19 risk. JAMA 2020;324 (16):1598.
(2) Tzu-Hsuan Chen D. The psychosocial impact of the COVID-19 pandemic on changes in
(3) European Drug Report 2022: Trends and Developments
(4) European Monitoring Centre For Drugs ans Drug Addiction (EMCDDA) 2022
(5) COVID-19 pandemic and addiction: Current problems and future concerns, Asian Journal of Psychiatry 51 (2020) 102064, elsevier.
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p096 dependance aux benzodiazepines auteurs djili n 1 amrandi a 2 namane l 3 benatmane m 1 etablissement 1 chu mustapha bacha alger algerie 2 eps barthelemy durand ile de france etampes france 3 ehs frantz fanon blida algerie presentateur amrandi amina |
P096 - Dépendance aux benzodiazépines
Thème: 08 - Addictions
Auteurs : Djili N. (1), Amrandi A. (2), Namane L. (3), Benatmane M. (1)
Présentateur : Amrandi Amina
Etablissement : (1) Chu Mustapha bacha , Alger, ALGERIE; (2) EPS Barthélemy Durand, Ile de France, Etampes, FRANCE; (3) EHS Frantz Fanon. , Blida , ALGERIE
Introduction : Les benzodiazépines (BZD) sont des médicaments psychotropes, Ils étaient en effet perçues comme plus sécuritaires à doses thérapeutiques et très peu toxiques lorsque comparées aux autres hypnotiques et sédatifs.
Sujets et méthodes : Etude descriptive quantitative portant sur un échantillon de 471 patients suivis en consultation de psychiatrie, tous les patients sont âgés de plus de 18ans : 167 F ,304 H.
Résultats : 14,43% des patients ont une dépendance aux BZD, 6,46% des patients psychotiques sont dépendants aux BZD, 33,33% des patients non psychotiques sont dépendants aux BZD 29,41% des patients dépendants aux BZD ont un âge supérieur à 60 ans .
Discussion : À travers l'analyse des résultats de notre enquête, nous remarquons que 14% des patients ont consommé des benzodiazépines pendant plus d’une année. La prescription initiale d’une benzodiazépine conduit, dans environ un tiers des cas, à une consommation qui se prolonge. Presque 30% des patients dépendant aux BZD ont un âge supérieur ou égale à 60ans, avec une prédominance féminine.
Conclusion : Les médecins auraient tendance à considérer la consommation à long terme comme un phénomène banal et sans gravité. Le médecin prescripteur doit évoquer la possibilité d’une dépendance en cas de prise prolongée.
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p097 dependance a lexercice physique et orthorexie nerveuse etude comparative auteurs hanras e 1 dorard g 1 boujut e 1 etablissement 1 universite paris cite laboratoire de psychopathologie et processus de sante boulogne billancourt france presentateur hanras eva |
P097 - Dépendance à l’exercice physique et orthorexie nerveuse : étude comparative
Thème: 08 - Addictions
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Auteurs : Hanras E. (1), Dorard G. (1), Boujut E. (1)
Présentateur : Hanras Eva
Etablissement : (1) Université Paris Cité, Laboratoire de Psychopathologie et Processus de Santé, Boulogne-Billancourt, FRANCE
Introduction Afin de prévenir l’émergence de maladies chroniques, il est recommandé de pratiquer régulièrement une activité physique d’intensité modérée à soutenue (OMS, 2021). Cependant, cette pratique peut prendre un caractère pathologique chez 3 à 7% des individus (Marques et al., 2019), avec l’émergence de symptômes addictifs, qu’ils soient primaires ou secondaires à un trouble des conduites alimentaires (Hausenblas & Symons Downs, 2002). La dépendance à l’exercice physique semble aussi être associée à l’orthorexie nerveuse (i.e., obsessions pathologiques portées sur la qualité de l’alimentation en vue d’atteindre un état de santé optimale ; Strahler et al., 2021), mais les relations entre ces deux conduites ont peu été explorées. L’objectif principal de cette étude était donc de comparer l’intensité de l’orthorexie nerveuse chez des individus atteints de dépendance à l’exercice physique comparativement à des non-dépendants. Afin de mieux comprendre l’association entre ces deux conduites, les motivations aux choix alimentaires et l’anxiété liée à la santé ont également été comparées.
Méthode Un total de 928 femmes pratiquant régulièrement de l’exercice physique (37,8 ans ; ET = 13,0) issues de la population générale ont participé à cette étude. Elles ont complété l’EDQ (Exercise Dependence Questionnaire ; Kern & Baudin, 2011), la TOS (Teruel Orthorexia Scale ; Maïano et al., 2022), le FCQ (Food Choice Questionnaire, Hanras et al., s.d) et le HAQ (Health Anxiety Questionnaire ; Bridou, 2012. En utilisant le cut-off de l’EDQ proposé par Bamber et al. (2003), 17,24% des participantes ont été identifiées comme à risque de présenter une dépendance à l’exercice.
Résultats Les participantes à risque de présenter une dépendance à l’exercice physique ont obtenu des scores d’orthorexie nerveuse et d’anxiété liée à la santé significativement supérieurs aux autres (Tableau). Elles ont déclaré être davantage motivées dans leurs choix alimentaires par le contenu naturel, de santé, de contrôle de poids, de régulation des émotions désagréables ainsi que par la familiarité des aliments. Par ailleurs, la motivation à réaliser de l’exercice physique dans le but de perdre du poids était modérément associée à l’orthorexie nerveuse et à l’anxiété liée à la santé (r = 0,39, p < ,001 et r = 0,20, p < ,001).
Conclusion Les femmes qui présentent une dépendance à l’exercice physique peuvent être sujettes à des obsessions liées à la qualité de l’alimentation avec l’installation de rituels autour de la vérification des aliments et de leur préparation. Ces obsessions alimentaires et la pratique excessive d’exercices physiques semblent toutes deux s’apparenter à une tentative de réguler des émotions négatives notamment liées à la santé. Une attention particulière doit être portée aux individus qui augmentent la fréquence et l’intensité des exercices physiques ainsi qu’à ceux qui développent des rituels autour de l’alimentation afin de prévenir l’émergence de difficultés.
 Comparaisons des scores aux échelles cliniques entre les participants à risque de présenter une dépendance à l’exercice physique et ceux sans risque de la présenter
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p098 etat des lieux de la consommation des opiaces chez les patients pris en charge au certa de tizi ouzou auteurs ziri a 1 zeggane s 1 ait mohand a 1 seklaoui s 1 etablissement 1 chu tizi ouzou tizi ouzou algerie presentateur zeggane soufiane |
P098 - Etat des lieux de la consommation des opiacés chez les patients pris en charge au CERTA de Tizi Ouzou
Thème: 08 - Addictions
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Auteurs : ZIRI A. (1), Zeggane s. (1), Ait Mohand A. (1), SEKLAOUI S. (1)
Présentateur : Zeggane soufiane
Etablissement : (1) Chu Tizi ouzou , Tizi ouzou , ALGERIE
1. Introduction
La problématique des addictions est un phénomène mondial et un problème de santé publique.L’Algérie qui était un pays de transit des drogues et devenu un pays de consommation.
Si les drogues classiques comme le cannabis et l’alcool sont bien connues dans notre pays, nous constatons l’émergence et le foisonnement des autres drogues comme les opiacés, la cocaïne et autres nouvelles drogues de synthèse.
Nous avons effectué une étude observationnelle au niveau du centre d’étude de recherche et de traitement des addictions rattaché au service de psychiatrie du CHU de Tizi Ouzou,en Algérie, s’intéressant à la population des usagers des opiacés.
2. Méthode.
Il s’agit d’une étude transversale observationnelle traitant du profil clinique et épidémiologique des usagers d’opiacés pris en charge dans l’unité d’addictologie du service de psychiatrie du CHU de Tizi Ouzou en Algérie.
Le recueil des données est effectué sur la base d’un hétéro-questionnaire anonyme renseigné par l’équipe médicale du service à l’occasion des évaluations des patients.
L’analyse des données est faite par le logiciel SPSS 22.
3. Résultats.
Notre série statistique est composée de 50 patients.
- La majorité des cas qui présente une addiction aux opiacés se situe dans la tranche d’âge de 25 à 30 ans avec des extrêmes de 20 ans et de 50 ans.
- 48% des patients ont un niveau d’instruction de collégien suivi en deuxième position par un niveau d’instruction de lycéen avec 28%, les universitaires représentent 18% des consommateurs d’opiacés, suivis en dernier par ceux du niveau primaire avec 6%.
- 60% des patients sont célibataires, 36% sont mariés et 4% sont divorcés.
- On ne retrouve pas d’antécédents psychiatrique chez la plus part des patients 76%.
- 32% des patients ont des traits de personnalité pathologique de nature antisociale, 20% ont une personnalité borderline et 12% ont une personnalité évitante .
- On note que 10% de nos patients ont été contaminés par le virus de l’hépatite c.
- La majorité des patients consomment outre des opiacés, des benzodiazépines (58%), et du tabac (54%), de l’alcool (44%), de la prégabaline (40%), du cannabis (38%), et une minorité consomme de la cocaïne (16%).
- (78%) des questionnés n’ont pas d’antécédents judiciaires , certains ont eu des problèmes judiciaires liés à la drogue (8%), d’autres sans lien avec la drogue (14%).
- La plupart des patients ont commencé la consommation d’opiacés entre 15 ans et 20 ans (40%).
4. Conclusion,
La consommation des opiacés est un fléau social qui prend des proportions alarmantes dans la société algérienne.
Il ya nécessité de réaliser de la recherche scientifique à l’effet de de cerner ce problème de santé publique et d’asseoir une politique préventive et curative efficientes.
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p099 les lesions destructrices de la ligne mediane induites par la cocaine cimdl a propos dun cas auteurs hallab b 1 el yazaji m 1 etablissement 1 universite hassan 2 casablanca casa maroc presentateur hallab bouchra |
P099 - Les lésions destructrices de la ligne médiane induites par la cocaïne (CIMDL)?: A propos d’un cas
Thème: 08 - Addictions
Auteurs : hallab b. (1), EL YAZAJI M. (1)
Présentateur : hallab bouchra
Etablissement : (1) université hassan 2 casablanca, CASA, MAROC
We report the case of a 52-year-old man with a history of severe and chronic cocaine addiction (up to 2g/d) for more than 25 years, who was referred by the ENT department for detoxification. The patient complained of repetitive epistaxis, nasal regurgitation of solids and liquids with recurrent sinus infections, and chronic facial pain. On clinical examination, he showed necrosis of the septum complicated by a palatal perforation and presented a strong positivity for ANCA tests with a p-ANCA pattern. The CIMDL was retained after eliminating other etiological diagnoses.
The approach in the management of CIMDL is multidisciplinary, including dental professionals, maxillofacial surgeons, and psychologists.
The patient received initially conservative treatment with a palatal obturator prosthesis, but restarted cocaine intake 12 weeks after. There was progressing of the perforation with significant impact on the patient's quality of life.
In the present study, we review the available literature to discuss the diagnosis, the prognosis and the therapeutics options in CIMDL , underlining the importance of abstinence as an absolute requirement that patients must fulfill, to consider surgical reconstruction.
nécrose importante de la cloison septale compliquée d’une perforation palatine ( palais dur et mous).
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p104 comorbidites psychiatriques et pathologies associees chez les enfants atteints de schizophrenie tres precoce auteurs bouabdallah w 1 boucif h 1 etablissement 1 chu tlemcen algerie tlemcen algerie presentateur bouabdallah wassila |
P104 - Comorbidités Psychiatriques et pathologies associées Chez les enfants Atteints de Schizophrénie très précoce
Thème: 09 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : Bouabdallah W. (1), boucif h. (1)
Présentateur : Bouabdallah Wassila
Etablissement : (1) CHU Tlemcen Algerie, Tlemcen, ALGERIE
La schizophrénie très précoce (STP) est une forme rare (0.04%),grave et neurodéveloppementale de schizophrénie ,débutant avant l’âge de 13 ans. Les comorbidités et atteintes associées spécifiques des STP étant peu étudiées, l’objectif de notre étude a été de les évaluer sur le plan psychiatrique, neurodéveloppemental et somatique (enfants suivis au niveau du service de psychiatrie CHU TLEMCEN )
Méthode:
Il s’agit d’une étude descriptive retrospective. Un entretien psychiatrique standardisé (DSM5) et des bilans neuropsychologiques ont été effectués chez les patients atteints de STP ainsi qu’une anamnèse concernant la grossesse, la périnatalité, le développement et les antécédents médicaux et psychiatriques, personnels et familiaux.
Résultats:
9 sujets ont été inclus. Les enfants avaient un âge moyen de 13,12 ans (+/- 2,85 ans ) L’âge moyen de début du trouble était de 11,12 ans (+/- 1,8 ans). 88.88% des patients de l’échantillon présentaient au moins un diagnostic comorbide associé.
77% avaient un seul diagnostic comorbide associé
23% avaient au moins deux diagnostics comorbides associés
Les comorbidités psychiatriques les plus fréquemment retrouvées étaient la déficience intellectuelle, le Trouble Déficitaire de l'Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH), les troubles anxieux, et les TSA. La Déficience intellectuelle était le trouble comorbide le plus fréquent, présente chez 55% des patients évalués ;22% TSA,11% TDAH ,11 % trouble anxieux (anxiété social).
Les comorbidités somatiques (interrogatoire) étaient retrouvées chez 7 enfants sur 9
Enfin, l’affection somatique principale associée était l’épilepsie (5/9 patients).
Discussion :
Nous avons mis en évidence chez nos patients atteints de STP une fréquence élevée de comorbidités dont au moins un trouble psychiatrique systématique.
En pratique clinique, il apparaît nécessaire de rechercher systématiquement ces comorbidités et de les prendre en charge pour améliorer la qualité globale des soins.
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p105 etre mere avant lheure prevention et accompagnement des grossesses chez les adolescentes auteurs maatouk h 1 etablissement 1 service pedopsychiatrie centre hospitalier verdun saint michel verdun france presentateur maatouk hend |
P105 - Être mère avant l’heure ! : prévention et accompagnement des grossesses chez les adolescentes
Thème: 09 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : MAATOUK H. (1)
Présentateur : MAATOUK Hend
Etablissement : (1) service pédopsychiatrie Centre Hospitalier Verdun Saint Michel, Verdun, FRANCE
Introduction :
Les grossesses chez les adolescentes constituent un problème mondial. Ces grossesses précoces peuvent avoir de graves conséquences sur la santé physique et psychique des mères adolescentes et de leurs enfants.
Objectif :
Poser la problématique et réfléchir sur les moyens de prévention et de prise en charges de grossesses chez les adolescentes.
Méthodologie :
Il s’agit d’un travail rétrospectif et comparatif sur les cas cliniques de grossesses chez les adolescentes rencontrées lors de leur suivie en unité de psy-périnatale du centre hospitalier de Verdun- Saint Mihiel entre janvier 2022 et Aout 2022 et d’une revue de la littérature des articles récemment publiés.
Résultats et discussion :
Madame L.A primipare, âgée de 17 ans consulte au 2ème trimestre pour crises d’angoisses et labilité des affects. Placée à 10 ans à l’ASE. Déscolarisée à 16 ans. Grossesse désirée, le papa âgé de 16 ans placé aussi. Couple séparé pendant la grossesse. Après l’accouchement elle a montré des affects dépressifs,des crises d’angoisses massives, grande impulsivité. Une hospitalisation en unité mère-bébé a été tentée mais non possible. Le placement du bébé a été évoqué, puis une tentative d’accueil au centre maternel avec suivi intensif en unité psy périnatale et changement de traitement. Bonne évolution, passage par le juge des enfants pour droit de visites du père, a repris ses études pour se former et bébé va à la crèche.
Madame M.F âgée de 15 ans. Il s’agit de sa 2ème grossesse, la première à l’âge de 13 ans. Elle était déjà déscolarisée à l’âge de 13 ans, placée en FA à la découverte de la grossesse. Le premier enfant est placé en FA. 2ème Grossesse désirée avec le même père âgé de 20 ans, mais couple séparé. Découverte de la maladie de crohn après l’accouchement. Développe également un trouble des conduites alimentaires. Accueillie en centre maternel avec son 2ème enfant dans un appartement au centre. Prise en charge en unité psy périnatale avec suivi en psychothérapie et psychomotricité.
Plusieurs facteurs de vulnérabilité similaires : Un vécu abandonnique, Un environnement psychosocial fragile, un isolement social, déscolarisation. Ces adolescentes traversent une double crise maturative : crise de l’adolescence et crise de la maternité. Quant au désir de grossesse il s’agit dans les 2 cas de désir de remplir le vide, le manque d’affection qu’elles n’ont pas eu jusque-là. Une prévention primaire doit s’appuyer sur l’éducation et le soutien psycho-social de la population à risque.
Conclusion :
Il faut souligner l’importance des mesures d’aide tant sociale, que psychologique. Une prise en charge multidisciplinaire qui implique la PMI, les service socio-éducatifs, les unités de soins psy périnatales, les réseaux associatifs. Il est primordial de rompre l’isolement de ces adolescentes, reprendre rapidement la scolarité ou un projet de formation professionnel, réserver des places au centres maternels, et des places prioritaires en crèche.
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p106 trouble de conversion chez les enfants et les adolescents a propos d une etude menee au service de pedopsychiatrie de casablanca auteurs faiki a 1 el allam m 1 bannit w 1 rachidi l 1 housbane s 2 benjelloun g 1 etablissement 1 service de pedopsychiatrie hopital abderrahim harouchi chu ibn rochd casablanca casablanca maroc 2 laboratoire d informatique medicale fmpc casablanca casablanca maroc presentateur faiki asmaa |
P106 - Trouble de conversion chez les enfants et les adolescents : à propos d'une étude menée au service de pedopsychiatrie de CASABLANCA
Thème: 09 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : FAIKI A. (1), El allam M. (1), Bannit W. (1), Rachidi L. (1), Housbane S. (2), Benjelloun G. (1)
Présentateur : FAIKI Asmaa
Etablissement : (1) Service de pedopsychiatrie Hopital ABDERRAHIM HAROUCHI CHU IBN ROCHD CASABLANCA , CASABLANCA , MAROC; (2) Laboratoire d'informatique medicale , FMPC , CASABLANCA , CASABLANCA , MAROC
Introduction:
Les troubles de conversions ont été longtemps une préoccupation commune des neurologues et psychiatres, aussi appelé somatisation ou trouble neurologique fonctionnel, diagnostic encore meconnu, mais pourtant bien present dans notre pratique.
Methodologie:
Etude retrospective descriptive evaluant le profil epidemiologique et clinique des patients presentant un trouble de conversion au service de pedopsychiatrie à Casablanca etale sur 2 ans allant de Mars 2019 à juillet 2021.
Population cible: enfants et adolescents agés entre 10 et 18 ans suivi en consultation ou hospitalisé au service de pedopsychiatrie.
Critere d'inclusion : eliminer toute cause organique et psychiatrique autre que trouble de conversion + age entre 10 et 18 ans
Critere d'exclusion : dossier non complet
Resultat:
le nombre total de cette etude est de 52, le groupe etait constitué pour les deux tiers de filles, avec un age moyen de debut de la symptomatologie de 12.8 ans, un evenement traumatique a été trouvé chez 76.1%des patients, il s'agit d'un evenement traumatique psychologique dans 65% des cas.
les symptomes les plus souvent presentés par les patients etaient des toubles moteurs/sensitive ainsi que des crises convulsive et troubles cognitifs.
Plus que 50% de ces enfants et adolescents ont presenté une bonne evolution.
Conclusion:
Les troubles de conversion constituent un probleme de santé publique auquel nous sommes confrontes dans notre pratique quotidienne, malheureusement ces derniers restent encore trop peu connus et sont source de handicap, d'absenteisme aux ecoles, de recours repetes aux soins et aux examens complementaires et representent ainsi un cout de santé publique majeur.
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p108 parcours pedopsychiatriques des patients accueillis dans un centre dintervention precoce auteurs nemorin h 1 charre m 1 krebs m 1 etablissement 1 ghu paris psychiatrie et neurosciences paris france presentateur nemorin harmony |
P108 - Parcours pédopsychiatriques des patients accueillis dans un centre d’intervention précoce
Thème: 09 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : NEMORIN H. (1), CHARRE M. (1), KREBS M. (1)
Présentateur : NEMORIN Harmony
Etablissement : (1) GHU Paris psychiatrie et neurosciences, Paris, FRANCE
Introduction: Les centres d’intervention précoce prennent en charge des patients présentant des troubles psychiques émergents entre l’adolescence et le début de l’âge adulte. Ces âges correspondent à une période à risque de ruptures dans le parcours de soins, qui est la transition de la pédopsychiatrie à la psychiatrie adulte. L’objectif principal de cette étude était d’analyser le parcours de soins pédopsychiatrique des patients adressés à un centre d’intervention précoce. Les objectifs secondaires étaient de rechercher s’il existait des discontinuités de suivi et la place du centre d’intervention précoce dans la transition entre la pédopsychiatrie et la psychiatrie adulte.
Matériel et Méthode: Il s’agit d’une étude rétrospective observationnelle descriptive. Les patients inclus étaient les nouveaux patients adressés au C’JAAD (centre d’évaluation pour jeunes adultes et adolescents) du GHU Paris sur l’année 2021. Les données étaient recueillies dans les entretiens médicaux initiaux qui se faisaient de manière standardisée via une trame unique. Chaque patient ne s’était pas opposé à l’utilisation anonyme de leurs données médicales dans le cadre de la recherche.
Résultats: 194 patients adressés sur l’année 2021 ont été inclus. L’âge moyen étaient de 19.74 ans. 32.47% des patients étaient mineurs. Parmi eux, 66.12% avaient un suivi pédopsychiatrique en cours lors de l’entretien médicale initial. Parmi les 194 patients, 50% ont bénéficié d’un suivi pédopsychiatrique et 45.36% n’ont présenté aucun contact avec la pédopsychiatrie alors que, 71.59% présentaient des symptômes psychiatriques entre 0 et 18 ans. Parmi les patients symptomatiques, 23.80% n’ont pas bénéficié d’un suivi psychologique entre 0 et 18 ans et 17.46% n’ont eu aucun contact avec un psychologue, un orthophoniste, un psychomotricien ou un ergothérapeute.
Parmi les patients ayant bénéficié d’un suivi pédopsychiatrique, 22% étaient en rupture de suivi. L’âge moyen du début du suivi pédopsychiatrique était de 13.27 ans et l’âge moyen de fin de 15.61 ans. La durée moyenne du suivi pédopsychiatrique était de 40.42 mois. L’âge moyen du début de suivi au C’JAAD était de 20 ans. Le délai moyen entre la fin du suivi pédopsychiatrique et le début du suivi au centre d’intervention précoce était de 4.75 ans. Parmi eux, 33.33% présentaient entre 0 et 18 ans des troubles dépressifs, 23.80% des troubles anxieux, 9.52% des troubles bipolaires et 4.76% des symptômes psychotiques.
Conclusion: Près de la moitié des patients adressés dans notre centre d’intervention précoce n’ont eu aucun contact avec la pédopsychiatrie. Le service a permis la réintégration dans un parcours de soins psychiatrique de 21 patients en rupture de soins depuis près de 5 ans. De ce fait, le centre d’intervention précoce se positionne comme un acteur majeur dans l’accès aux soins des adolescents et jeunes adultes et joue un rôle important dans la transition entre la pédopsychiatrie et la psychiatrie adulte.
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p112 symptomes obsessionnel compulsifs dans la schizophrenie precoce et tres precoce auteurs othmani f 1 khaloui g 1 daoufi h 1 ibourk h 1 rachidi l 1 benjelloun g 1 etablissement 1 service de pedopsychiatrie hopital mere enfant abderrahim el harouchi casablanca maroc presentateur othmani fatimazahra |
P112 - Symptomes obsessionnel compulsifs dans la schizophrénie précoce et trés précoce
Thème: 09 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
Auteurs : othmani F. (1), Khaloui G. (1), Daoufi H. (1), Ibourk H. (1), Rachidi L. (1), Benjelloun G. (1)
Présentateur : othmani Fatimazahra
Etablissement : (1) Service de pédopsychiatrie Hopital mère enfant Abderrahim El Harouchi, Casablanca, MAROC
Introduction :
Près de 30% des patients atteints de schizophrénie présentent un symptome obsessionnel compulsif (SOC) , et trois principaux contextes d’émergence peuvent être possibles :
- Les SOC prodromiques de schizophrénie
- Les SOC co-occurents avec la schizophrénie
- Les SOC induits par les antipsychotiques
Des études cliniques récentes montrent que la comorbidité entre les deux troubles, surtout à un âge jeune, exposent à un risque plus élevé de suicide et à une altération du fonctionnement social.
Méthodes :
C’est une étude descriptive rétrospective qui a duré 2 ans du 1er Janvier 2020 au 1er Janvier 2022. Ciblant tout patient âgée de moins de 18 ans admis au service ou suivie en consultation diagnostiqué pour schizophrénie précoce ou très précoce avec ou sans syndrome obsessionnel compulsifs (SOC).
La collecte des données a eu lieu à l’aide d’une fiche d’exploitation permettant de recueillir les données figurant dans les dossiers médicaux des patients.
Elle comportait plusieurs chapitres :
-Données sociodémographiques des patients et des parents.
-Profil Clinique, évolutif et thérapeutique des patients.
L’analyse des données est réalisée par le logiciel d’analyse statistique SPSS
Résultats :
102 dossiers de patients ont été exploités, 58% étaient de sexe masculin et 42% de sexe féminin, l’âge varié de 8ans et 18 ans avec une moyenne d’âge de 14 ans et demie.
85% habitaient en zone urbaine alors que 15% en zone rurale. 82% de nos patients avaient une couverture sanitaire alors que 18% n’en avaient pas.
On note la présence dans 63.7% des cas d’antécédents psychiatriques familiaux.
32.4% de nos patients avaient un antécédent d’hospitalisation.14.7% de nos patient avaientt un antécédent de prise de toxique, et 9 soit 8.82% un antécédent psychiatrique. Avec 5 patients ayant des antécédents de dépression, 2 un handicap intellectuel, un trouble de conduite et un état de stress post traumatique. 41.1% avaient un antécédent de pathologie somatique. 67.6% des cas de schizophrénie précoce et 32.4% schizophrénie trés précoce.
41.2% des cas avaient un SOC associé et chez 14.7% d'entre eux il était secondaire à la prise de traitement, plusieurs molécules ont été incriminées rispéridone était la plus fréquente.dans 53.3%.
Conclusion:
Cette étude décrit le profil épidémiologique, clinique, thérapeutique et évolutif des SOC chez les grands enfants et adolescents atteints de schizophrénie précoce ou très précoce suivis en ambulatoire au service de pédopsychiatrie, au Centre Hospitalier Universitaire Ibn Rochd de Casablanca.
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p119 comment mieux soutenir les jeunes et futurs parents autistes auteurs dubreucq m 1 dubreucq j 2 etablissement 1 gcsms rehacoor 42 saint etienne france 2 chu de saint etienne saint etienne france presentateur dubreucq marine |
P119 - Comment (mieux) soutenir les jeunes et futurs parents autistes ?
Thème: 10 - Troubles neurodéveloppementaux
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Auteurs : Dubreucq M. (1), Dubreucq J. (2)
Présentateur : Dubreucq Marine
Etablissement : (1) GCSMS REHACOOR 42, Saint Etienne, FRANCE; (2) CHU de Saint Etienne, Saint Etienne, FRANCE
Introduction: A l’instar des parents non-autistes, les parents autistes décrivent le fait de devenir parent comme une expérience riche et pleine de sens, pouvant contribuer à leur épanouissement personnel et à leur bien-être. Toutefois, certaines personnes autistes indiquent redouter cette expérience, décrite comme un facteur de stress majeur et un défi supplémentaire pouvant altérer leur équilibre de vie et les isoler socialement, voire contribuer à l’apparition de problèmes de santé mentale.
Méthode: Il s’agit d’une étude qualitative (n=10 entretiens individuels, arrêt à l’obtention de la saturation des données), dont l’objectif était de recueillir les expériences, pensées, émotions, besoins et attentes des jeunes et futurs parents autistes en période périnatale. Ces entretiens, enregistrés avec l’accord des participants et intégralement retranscrits de façon anonyme, ont fait l’objet d’une analyse thématique inductive (méthode de Braun & Clarke).
Résultats: L’analyse a fait émerger des besoins distincts en fonction du moment de la période périnatale: interrogations en pré-conceptionnel (par ex, craintes concernant les conséquences de l’anxiété sur la grossesse et sur l’enfant), besoin d’anticiper en anténatal (par ex, déroulement du suivi et des examens), questions en postpartum (allaitement; lien parent-enfant; côté multitâches de la parentalité; gestion simultanée des sollicitations du nouveau-né et des aînés pour des activités et des besoins différents) ou concernant des enfants plus âgés (divulgation de l’autisme et explications selon l’âge des enfants). Si la majorité de ces besoins sont communs aux parents autistes et aux parents non-autistes, certains semblent plus spécifiques aux parents autistes. En particulier, ceux-ci décrivent une communication difficile avec les professionnels de santé et de la petite enfance (par ex, sur la douleur ressentie, la crainte d’une réaction négative en cas de divulgation) et un besoin de sensibilisation / formation de ceux-ci afin de lutter contre la stigmatisation et mieux répondre aux besoins des jeunes et futurs parents autistes.
Conclusion: Cette étude qualitative a permis de mieux caractériser les expériences, pensées et émotions des jeunes et futurs parents autistes, afin de dégager des pistes pour la construction d’une offre de soins et services dédiée pendant les 1000 premiers jours
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p120 trouble du spectre autistique sur un terrain de sclerose tubereuse de bourneville a propos dun cas auteurs el mekkaoui m 1 larouss a 1 manoudi f 1 etablissement 1 hopital ibn nafiss chu med vi marrakech maroc presentateur larouss aicha |
P120 - Trouble du spectre autistique sur un terrain de sclérose tubéreuse de Bourneville : à propos d’un cas
Thème: 10 - Troubles neurodéveloppementaux
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Auteurs : El Mekkaoui M. (1), Larouss A. (1), Manoudi F. (1)
Présentateur : Larouss Aicha
Etablissement : (1) Hopital Ibn Nafiss, CHU Med VI , MARRAKECH, MAROC
Introduction: La sclérose tubéreuse de Bourneville (STB) est un syndrome neurocutané qui se produit chez 1 enfant sur 6000; c’est une maladie génétique de transmission dominante responsable de tumeurs au niveau de multiples organes. Les nourrissons présentant des lésions du système nerveux central peuvent présenter des spasmes infantiles. L'enfant atteint peut également développer d'autres types de convulsions, une déficience intellectuelle, un trouble du spectre autistique, des troubles de l'apprentissage
Objectif de l’étude: Discuter les manifestations cliniques, le bilan approprié, le pronostic et le traitement à travers l’observation d’un cas
Cas clinique: Il s’agit de la fille Salma âgé de 13 ans, issu d’un mariage apparenté 1er degré, dernière d’une fratrie de trois. Fille avec ATCD pathologiques de crises épileptiques depuis l'âge de 4 mois sans notion d'asphyxie périnatale, mais avec notion de retard de langage manifeste, absence de pointage et de gestes sociaux, troubles de la motricité fine, mouvements stéréotypés, intolérance aux changements, hypersensibilité aux bruits et une autonomie non satisfaisante sur le plan alimentaire, hygiénique et vestimentaire. En outre la fille présente des lésions cutanées et un trouble de vision. L’entretien pédopsychiatrique a noté un regard fuyant de Salma, une mimique figée des mouvements stéréotypés de va et vient avec absence de gestes sociaux et refus de jeu.
Cette fille a bénéficié d'une TDM cérébrale qui a objectivé des nodules calcifiés non épendymaires associés à des hypodensités corticales faisant évoquer des tubers entrant dans le cadre de sclérose tubéreuse de Bourneville. Un EEG en faveur d'encéphalopathie. Un PEA dans les normes, échocoeur et échographie abdominale sans anomalies, une consultation ophtalmologique a été demandée.
Le diagnostic retenu est un TSA sur un terrain de STB.
La prise en charge a reposé sur un suivi en neuropédiatrie, en pédopsychiatrie et un conseil génétique, avec mise en place d'une rééuducation psychomotrice, orthophoniques et une scolarisation adaptée au niveau de l'handicap.
Discussion: Les autres manifestations qu’il faut surveiller: des rhabdomyomes cardiaques, la maladie polykystique des reins. La lymphangioléiomyomatose. Les phacomes et les hamartomes rétiniens.36% des personnes atteintes de STB signalent au moins un problème de comportement se manifestant par une hyperactivité, des troubles
de l’humeur ou de l’anxiété.Le diagnostic se base sur l’identification des lésions cutanées, l’imagerie des organes atteints et l'identification de la mutation pathogène TSC1 ou TSC2 par des tests de génétique moléculaire. Le pronostic dépend de la gravité des symptômes. Les nourrissons dont l'atteinte est légère évoluent généralement de façon favorable, avec une espérance de vie normale; alors que ceux dont l'atteinte est sévère peuvent être lourdement handicapés.
Conclusion: La prise en charge doit être multidisciplinaire entre neuropédiatre, pédopsychiatre et généticien.
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p121 comment mieux prendre en soin la sante mentale des personnes ayant un tdah et des comorbidites associees grace a la compassion auteurs vagneron j 1 riebel m 2 etablissement 1 diu tdah universite lyon lille strasbourg collonges sous saleve france 2 universite de strasbourg strasbourg france presentateur vagneron justine |
P121 - Comment mieux prendre en soin la santé mentale des personnes ayant un TDAH et des comorbidités associées, grâce à la compassion
Thème: 10 - Troubles neurodéveloppementaux
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Auteurs : VAGNERON J. (1), RIEBEL M. (2)
Présentateur : VAGNERON Justine
Etablissement : (1) DIU TDAH (Université LYON/LILLE/STRASBOURG), Collonges-sous-salève, FRANCE; (2) Université de strasbourg, Strasbourg, FRANCE
Introduction : Le TDAH, Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité, est un trouble du neurodéveloppement. La prévalence chez l’adulte est de 4 à 5%. Il comprend une triade clinique de symptômes : hyperactivité, impulsivité et trouble attentionnel et souvent associé à une/des comorbidités. Les interactions sociales, la régulation émotionnelle, l’estime de soi, l’autocritique, la stigmatisation, sont de nombreuses difficultés de ce trouble ou des comorbidités associées. Il existe des approches médicamenteuses, des approches non médicamenteuses (TCC, remédiation cognitive) et des approches plus émotionnelles (TCC 3ème vague : e.g.Thérapie fondée sur la compassion). Aucune des thérapies citées n’est «spécifique» à la prise en soin des personnes ayant un TDAH. A notre connaissance, il n’existe aucune revue systématique concernant le TDAH et les thérapeutiques sur la compassion. Notre objectif est d’investiguer les preuves dans la littérature existante du modèle théorique suivant : une augmentation de l’autocompassion peut induire une diminution de l’autocritique et ainsi permettre une meilleure image de soi, moins d’émotions douloureuses et intenses, de meilleures interactions sociales et une meilleure santé mentale des adultes ayant un TDAH avec des comorbidités.
Méthode : Une revue systématique de la littérature effectuée sur 4 différentes bases de données depuis les années 2000 jusqu’à aujourd’hui. Les mots clés qui ont été utilisés pour conduire cette recherche sont les suivants : «ADHD» et «compassion». La méthode PRISMA a été respectée pour élaborer cette étude.
Résultats : 9 articles ont été sélectionnés (des essais randomisés contrôlés, une étude pilote, une étude de cohorte). Ils sont classés en 4 catégories de protocoles différents : MBCT, My Mind, CFT et des études non interventionnelles. L’analyse de ces différentes études mettent évidence la compassion comme médiateur, elle permet une amélioration du fonctionnement global et de la santé mentale des adultes avec TDAH. Cette analyse systématique soutient le modèle théorique proposé. Par ailleurs, les études sélectionnées révèlent une influence de la compassion sur la symptomatologie du TDAH, résultats que nous n'attendions pas.
Discussion : Nos résultats soutiennent le modèle théorique proposé, soit : une amélioration de l’auto-compassion par le biais d’une thérapie semble réduire l’auto-critique des adultes ayant un TDAH et des comorbidités associées et ainsi améliorer leur santé mentale. La prise en soin transdiagnostique a du sens avec le TDAH pour qui la/les comorbidités sont plus la règle que l’exception, le développement de l’autocompassion devient le point central dans la prise en soin. Une étude contrôlée randomisée de la thérapie fondée sur la compassion pour des adultes ayant un TDAH serait nécessaire pour investiguer avec plus de rigueur méthodologique l’intérêt de la compassion pour la prise en soin du TDAH et de ses comorbidités à l’âge adulte.
 Modèle théorique de prise en soin de la santé mentale des personnes ayant un TDAH et des comorbidités associées, grâce à la compassion.
 Diagramme de flux complété synthétisant les quatre étapes de la méthode PRISMA
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p122 le continuum clinique et genetique du tsa vers le tdah une etude de cas auteurs bouslah s 1 mougou s 2 guedria a 1 gaddour n 1 saad a 2 etablissement 1 unite de pedopsychiatrie chu fattouma bourguiba monastir tunisie 2 laboratoire de cytogenetique humaine genetique moleculaire et biologie de la reproduction chu farhat hached sousse tunisie presentateur bouslah sarra |
P122 - Le continuum clinique et génétique du TSA vers le TDAH : une étude de cas
Thème: 10 - Troubles neurodéveloppementaux
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Auteurs : BOUSLAH S. (1), MOUGOU S. (2), GUEDRIA A. (1), GADDOUR N. (1), SAAD A. (2)
Présentateur : BOUSLAH Sarra
Etablissement : (1) Unité de pédopsychiatrie, CHU Fattouma Bourguiba , Monastir, TUNISIE; (2) Laboratoire de cytogénétique humaine, génétique moléculaire et biologie de la reproduction, CHU Farhat Hached, Sousse, TUNISIE
Introduction : L’aspect dynamique de la relation entre le Trouble Déficit de l’Attention/ Hyperactivité (TDA/H) et le Trouble Spectre de l’Autisme (TSA) a été très peu abordé et l’hypothèse d’un continuum clinique et probablement génétique du TSA vers le TDA/H reste à démontrer. Notre travail a pour objectif de discuter cette hypothèse à travers une étude de cas cliniques. L’étude de type série de cas ne nous permettra pas de tirer des conclusions à forte preuve scientifique mais plutôt de décrire le phénomène clinique et introduire une discussion vers le terrain génétique sous-jacent.
Méthodes : Nous présentons six cas cliniques d’enfants pour qui le traçage de la trajectoire développementale a permis de révéler un TSA ayant abouti à l’installation progressive d’un tableau de TDAH. Le recueil des données clinques et psychométriques était rétrospectif à partir d’un dépouillement des dossiers médicaux. L’examen cytogénétique du cas numéro 3 était conduit par Hybridation Génomique Comparative sur puce à ADN (CGHarray).
Résultats : Dans cette étude, les six cas cliniques illustrent un tableau phénotypique caractérisé par une symptomatologie en faveur d’un TSA qui évolue vers celle d’un TDAH de la petite vers la grande enfance. Le profil clinique de ces cas était par conséquent dynamique suivant une trajectoire particulière avec un tableau de TSA puis de comorbidité TSA+TDA/H puis de TDA/H. Le CGHarray du cas numéro 3 est revenu sans anomalies (Formule : 46,xy,arr(a-22)x2,(x,y)x1 ).
Nos résultats pourraient être expliqués par une approche intégrative du model étiopathogénique notamment épigénétique d’un spectre des troubles neuro-développementaux (TND) en général. Le TSA et le TDAH seraient deux formes phénotypiques de ce spectre qui s’expriment indépendamment ou de façon concomitante à un moment ou un autre de la trajectoire développementale. Cette expression se fait en fonction des interactions des facteurs génétiques et environnementaux communs ou spécifiques à ces troubles. L’éventualité de l’évolution d’un tableau clinique vers l’autre serait ainsi possible.
Conclusion : Nos résultats restent limités au niveau méthodologique et la recherche clinique et génétique devrait tester d’avantages de tels modèles afin d'améliorer nos connaissances sur la pathogenèse du TSA, du TDAH et des TND en général.
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p123 duplication 16p13 11 dont le gene nde1 et trouble du spectre de l autisme auteurs moustakil s 1 guillaume p 1 letessier selvon a 1 etablissement 1 centre hospitalier des pyrenees pau france presentateur moustakil soumaya |
P123 - Duplication 16p13.11 dont le gène NDE1 et trouble du spectre de l'autisme
Thème: 10 - Troubles neurodéveloppementaux
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Auteurs : MOUSTAKIL S. (1), GUILLAUME P. (1), LETESSIER-SELVON A. (1)
Présentateur : MOUSTAKIL Soumaya
Etablissement : (1) Centre hospitalier des pyrénées, Pau, FRANCE
Introduction
Le trouble du spectre de l’autisme (TSA) est un trouble neurodéveloppemental caractérisé par des déficits de la communication et des interactions sociales ainsi que des intérêts et comportements restreints et répétitifs.
En plus de l'implication de la composante environnemental dans les TSA, il est bien établi actuellement la contribution significative des facteurs génétiques dont la duplication 16p13.11.
Nous rapportons le cas d'un patient porteur de cette anomalie chez lequel un TSA a été diagnostiqué, l’étude génétique des parents a objectivé la même anomalie chez le père cliniquement sain.
Méthode
Notre patient âgé de 4 ans et 10 mois présentait dès la naissance des particularités au niveau du développement. Les difficultés sont devenues plus évidentes avec le retard du langage oral, le déficit des interactions sociales et l’apparition de stéréotypies motrices ainsi que des spécificités sensorielles . Le diagnostic de TSA a été confirmé grâce à la passation de l’ADI et de l’ADOS.
Une exploration génétique plus poussée avec une demande de CGH-Array a été réalisée en raison d’un caryotype 46 XY normal. Elle a objectivé une duplication 16p13.11 comprenant 25 gènes dont NDE1. Le bilan a été complété par la recherche de malformations potentiellement associées notamment cardiaque et squelttique. Nous avons continué l’enquête familiale avec des prélèvements pour les parents et la fratrie retrouvant la même anomalie chez le père qui ne présente aucun phénotype particulier.
Résultats:
La duplication 16p13.11 est associée à un spectre clinique variable incluant les troubles du comportement y compris le trouble de déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), le TSA, le retard du langage, la déficience intellectuelle ainsi que des malformations cardiques et squelettiques et de l'épilepsie.
Huit gènes annotés sont présents dans cette région dont NDE1, le gène candidat pour le phénotype neurocognitif.
Cette microduplication peut être retrouvée dans la population normale, mais elle est de plus en plus décelée chez les patients atteints de TSA, de schizophrénie et de troubles cognitifs du fait d'une pénétrance incomplète.
Conclusion
Le lien entre la duplication 16p13.11 et le TSA est de plus en plus identifié dans la littérature. L’hétérogénéité de son expression clinique et surtout sa pénétrante incomplète rendent difficile le conseil génétique. La collaboration entre pédopsychiatres et généticiens demeure essentielle pour dépister, relier leur évaluation clinique et optimiser la prise en charge.
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p124 madame p la maladie a corps de lewy et le psychiatre auteurs zghal a 1 khlif h 1 kachouri r 1 lagarde v 1 charrier f 1 roussel c 1 etablissement 1 centre hospitalier annecy genevois annecy france presentateur zghal ahmed |
P124 - Madame p, la maladie à corps de lewy et le psychiatre
Thème: 11 - Psychiatrie du sujet âgé
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Auteurs : Zghal A. (1), Khlif H. (1), Kachouri R. (1), Lagarde V. (1), Charrier F. (1), Roussel C. (1)
Présentateur : Zghal Ahmed
Etablissement : (1) Centre hospitalier annecy genevois, annecy, FRANCE
A partir du cas clinique de madame P, nous avons étudier les spécificités de la dimension psychiatrique observée dans la maladie à corps de lewy.
L’histoire de la maladie de Madame P débute en 2017, elle est alors âgée de 65 ans. Elle a présenté un fléchissement thymique associé à une anxiété. L’évolution de son état sera marquée par une aggravation progressive et un changement significatif du tableau clinique, malgré sa mise sous antidépresseur et anxiolytique. Madame P est devenue mélancolique, et a commencé à verbaliser des idées suicidaires. Son état a alors nécessité son admission à l’hôpital et sa mise sous de nouveaux antidépresseurs. La patiente a rechuté un an plus tard, sous un mode différent, dans un tableau psychotique, avec des hallucinations visuelles. Une fluctuation de la vigilance est notée, ainsi que de discrets signes cognitifs. Elle est mise alors sous traitement antipsychotique. On a alors constaté une détérioration de son état, avec l’apparition d’une rigidité sans tremblements, avec un déclin cognitif et une résistance aux psychotropes.
En résumé, madame P est passée par trois phases sémiologiques : dépressive puis psychotique et enfin cognitive.
La patiente a été mise alors sous clozapine.
Cependant son état de santé n’a pas permis de pratiquer un bilan cognitif.
Les examens complémentaires radiologiques ont mis en évidence une atrophie cortico-sous corticale, un hypométabolisme diffus, tandis que le dat scan conclu à une étiologie iatrogène.
En nous référant aux critères diagnostiques du consortium international sur la maladie à corps de lewy, nous avons retenu le diagnostic probable de maladie à corps de lewy.
Ce cas clinique nous a interpelé sur les difficultés à poser le diagnostic de maladie à corps de lewy chez une patiente ayant un suivi psychiatrique. La présence de symptômes psychiatriques retarde souvent le diagnostic, complique la prise en charge et aggrave le pronostic. Il est étonnant de constater la richesse de la symptomatologie psychiatrique dans les critères positifs du consortium international à propos de la maladie à corps de Lewy. En plus des hallucinations visuelles qui sont considérés comme un indicateur majeur, nous trouvons dans le cadre des indicateurs de soutien : l’intolérance aux antipsychotiques, les hallucinations non visuelles, le délire, l’insomnie, la dépression, l’anxiété et l’apathie.
Ainsi, devant tout épisode dépressif sévère inaugural associé à des hallucinations visuelles après l’âge de 50 ans, il est important de discuter la maladie à corps de lewy d’une part, et d’autre part d’être très attentif lors de la prescription des antipsychotiques.
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p125 efficacite de lesketamine dans la depression resistante du sujet age un cas clinique auteurs romani s 1 jacquet b 1 laurent i 1 louchart de la chapelle s 1 etablissement 1 centre hospitalier princesse grace monaco monaco presentateur romani serena |
P125 - Efficacité de l’eskétamine dans la dépression résistante du sujet âgé : un cas clinique
Thème: 11 - Psychiatrie du sujet âgé
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Auteurs : ROMANI S. (1), JACQUET B. (1), LAURENT I. (1), LOUCHART DE LA CHAPELLE S. (1)
Présentateur : ROMANI Serena
Etablissement : (1) Centre Hospitalier Princesse Grace, Monaco, MONACO
Introduction :
Le syndrome dépressif du sujet âgé est une pathologie fréquente, sous-diagnostiquée du fait de particularités sémiologiques, et dont la prise en charge s’avère parfois difficile avec une efficacité moindre des traitements médicamenteux par rapport à un sujet jeune. Nous rapportons le cas d’une patiente en quatrième ligne thérapeutique d’antidépresseurs, dont le syndrome anxiodépressif a évolué favorablement après introduction d’eskétamine en pulvérisation intranasale.
Observation clinique :
Nous rapportons le cas d’une patiente de 84 ans, hospitalisée en unité cognitivo-comportementale pour acutisation d’un trouble anxiodépressif avec troubles du comportement. Elle présente un antécédent de trouble anxiodépressif associé à un trouble de personnalité narcissique et passif-dépendant. À l’entrée, la patiente est en troisième ligne thérapeutique antidépressive par clomipramine ; la présence d’un syndrome extrapyramidal justifie la suspension de ce traitement et le relais par venlafaxine. Le syndrome extrapyramidal s’amende mais le syndrome anxiodépressif avec anhédonie, ruminations anxieuses et aboulie persiste. Le bilan étiologique retrouve des troubles neurocognitifs sur une leucopathie vasculaire Fazekas III, le MMSE est évalué à 17/30 avec un rappel des trois mots à 0/3. La mini-GDS d’entrée est à 4/4. Le traitement par venlafaxine est ensuite associé à de l’eskétamine en pulvérisation intranasale à 28mg deux fois par semaine, puis 56 mg, avec une surveillance tensionnelle régulière. Après trois mois de traitement, l’anhédonie, l’aboulie et les ruminations anxieuses ont significativement diminué, le MMSE de contrôle est à 18/30 avec un rappel des trois mots à 2/3, la mini-GDS de contrôle est à 1/4. La bonne tolérance psychique et tensionnelle permet une poursuite du traitement au long cours à la dose de 56 mg une fois par semaine.
Discussion :
L’observation rapportée est la première dans la littérature ayant retrouvé une efficacité chez le sujet âgé d’un traitement par eskétamine en pulvérisation intranasale, associé à un IRSNA, chez une patiente présentant un trouble anxiodépressif vieilli avec trouble de personnalité et troubles neurocognitifs associés, en échec thérapeutique. L’eskétamine est l'énantiomère de la kétamine, une molécule antagoniste des récepteurs NMDA, son mécanisme d’action repose sur une dissociation thalamolimbique. Elle est étudiée dans les domaines de l’anesthésie, de l’algologie et récemment en psychiatrie. La similitude moléculaire de la kétamine avec la mémantine pourrait en faire une molécule de choix chez le sujet âgé qui présente des troubles neurocognitifs. Ce cas clinique nous encourage à poursuivre les recherches sur l’utilisation de la kétamine dans la dépression multirésistante du sujet âgé, en association avec un ISRS ou un IRSNA.
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p126 troubles cognitifs chez les sujets ages suivis pour un trouble bipolaire auteurs rouached m 1 homri w 1 rouached s 1 mokrani n 1 ben bechir m 1 lagha m 1 ben romdhane i 1 labbene r 1 etablissement 1 hopital razi de psychiatrie mannouba tunisie presentateur homri wided |
P126 - Troubles cognitifs chez les sujets âgés suivis pour un trouble bipolaire
Thème: 11 - Psychiatrie du sujet âgé
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Auteurs : Rouached M. (1), Homri W. (1), Rouached S. (1), Mokrani N. (1), Ben Bechir M. (1), Lagha M. (1), Ben Romdhane I. (1), Labbene R. (1)
Présentateur : Homri Wided
Etablissement : (1) Hôpital Razi de psychiatrie, mannouba, TUNISIE
Introduction :
Le trouble bipolaire (TB), est une affection psychiatrique chronique et sévère dont l’évolution est liée a de nombreuses complications. Le vieillissement croissant de la population et l’augmentation de l’espérance de vie, affectent la clinique le pronostic et la prise en charge thérapeutique du TB chez le sujet âgé
De nombreuses études se sont intéressées à la dépression chez les sujets âgés mais peu aux troubles bipolaires liés au grand âge .
La maladie bipolaire est considérée par certains auteurs comme une pathologie prédémentiel dont l'évolution ne correspond pas à celle des démences communes, faisant suspecter un tableau démentiel spécifique au trouble bipolaire.
Méthodes :
Il s’agissait d’une étude transversale, rétrospective et analytique réalisée par l’intermédiaire d’une fiche épidémiologique préétablie et remplie à partir des informations recueillies dans les dossiers d’observations des patients âgés de 65 ans et plus hospitalisés entre le premier janvier 2015 et le 31 décembre 2019 et portants le diagnostic de trouble bipolaire.
Résultats :
Des éléments démentiels ont été objectivés chez vingt-deux patients (44% de notre population).
Il s’agit essentiellement de troubles mnésiques (73%), de la concentration (68%), de l'apraxie (23%), et de l'aphasie (15%) .
Des associations significatives entre les patients bipolaires de plus de 65 ans atteints de démence et la mauvaise observance thérapeutique du TB (p=0,033) et la présence du caractère mélancolique lors des épisodes thymiques (p=0,009) ont été trouvées.
Nos résultats étaient confrontés aux données de la littérature, relativement pauvre concernant le sujet traité, et étaient en majorité concordant.
Conclusion :
Il est nécessaire de reconnaître l’ involution cognitive d’allure démentielle du trouble bipolaire chez les sujets âgés puisque cette entité clinique hétérogène peut être la cause d’une augmentation du risque suicidaire , du nombre d’hospitalisations et de dégradations fonctionnelles importantes .
 Eléments démentiels
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p127 les troubles du sommeil chez les sujets ages auteurs mokrani n 1 homri w 1 maalej e 1 rouached s 1 ben mustapha s 1 ben bechir m 1 lagha m 1 ben romdhane i 1 labbane r 1 etablissement 1 hopital razi tunisie mannouba tunisie presentateur homri wided |
P127 - Les troubles du sommeil chez les sujets âgés
Thème: 11 - Psychiatrie du sujet âgé
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Auteurs : Mokrani N. (1), Homri W. (1), Maalej E. (1), Rouached s. (1), ben mustapha s. (1), Ben bechir m. (1), Lagha M. (1), ben romdhane i. (1), Labbane R. (1)
Présentateur : Homri Wided
Etablissement : (1) Hôpital Razi Tunisie , Mannouba, TUNISIE
INTRODUCTION
Le sommeil est un état physiologique dont dépend une partie importante de la qualité de vie de l’être humain.
L’insomnie touche 20 à 50 % de la population adulte dans les pays occidentaux. Son incidence augmente avec l’âge, touchant près de la moitié des sujets de plus de 65 ans (40 à 60 %) et constitue ainsi un motif de consultation fréquent.
L’objectif de notre étude était d’évaluer la qualité du sommeil chez le sujet âgé, en vérifiant la corrélation entre la qualité du sommeil et différents déterminants (données sociodémographiques, antécédents et comorbidités).
METHODES
Il s’agit d’une étude transversale descriptive réalisée en consultation de médecine générale sur une période de trois semaines.
Nous avons utilisé :
-Une fiche analytique standardisée.
-L’analyse des données rapportées par les dossiers médicaux.
- L’évaluation de la qualité du sommeil au moyen de l’index de qualité du sommeil de Pittsburgh (PSQI).
RESULTATS
Nous avons inclus dans cette étude 50 personnes âgées de 65 ans et plus.
Le sex-ratio était de de 0,51
Soixante-six pourcent des sujets avaient un indice de masse corporelle supérieur à 25.
Une pathologie chronique était trouvée chez 90% de nos patients :
(cardio-vasculaires dans 70% des cas,pathologies douloureuses dans 62% des cas, des pathologies respiratoires dans 18% des cas)
Des antécédents psychiatriques trouvés dans 16% des cas (10% troubles de l’humeur et 6% troubles anxieux).
La moyenne d’heures de sommeil par nuit était de à 5,71 heures
L’heure habituelle du coucher était en moyenne à 21h et 15min
La moyenne du temps d’endormissement était de 72,54 minutes
La qualité globale du sommeil était jugée mauvaise ou très mauvaise par 34% des sujets.
L’efficacité du sommeil était inférieure à 65 % dans 24% des cas.
Quatorze pourcents des sujets âgés inclus dans notre étude ont eu recours à des hypnotiques.
Un retentissement diurne a été retrouvé chez 58% de nos sujets.
Soixante-six pourcent des personnes âgées de notre travail étaient considérées comme mauvais dormeurs (valeur seuil > 5) avec une moyenne de 9 (±4,85) du score global du PSQI.
Le score global du PSQI était statistiquement associé aux variables suivantes : l’existence d’une pathologie respiratoire, l’existence d’une pathologie douloureuse, l’indice de masse corporelle, la prise de médicaments pouvant altérer la qualité du sommeil.
CONCLUSION
Les sujets âgés sont souvent confrontés aux troubles du sommeil (66% dans notre étude) associés à de nombreuses pathologies somatiques méconnues.
Les médecins, doivent suspecter et identifier les différentes pathologies du sommeil, détecter d’éventuelles comorbidités notamment psychiatriques, afin d’améliorer la qualité de vie des sujets âgés et de promouvoir la santé du sommeil.
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p130 suicide et euthanasie les faux jumeaux auteurs patrick d 1 etablissement 1 clinique sans souci bruxelles bruxelles belgique presentateur patrick desaive |
P130 - suicide et euthanasie: les faux jumeaux
Thème: 12 - Urgences et psychiatrie de liaison
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Auteurs : patrick d. (1)
Présentateur : patrick desaive
Etablissement : (1) Clinique Sans-souci, Bruxelles, Bruxelles, BELGIQUE
L'euthansie est sujette à de vifs débat, tant les questions qu'elle soulève sur la liberté de choix et l'interdit de tuer sont parfois passionnées.
Dans cette présentation, l’orateur se propose d'aborder une grile de lecture systémique permettant de différencier l'euthanasie du processus suicidaire.
L’historique des concepts sera d’abord rappelé. Ensuite,le cadre légal qui régit la pratique de l’euthanasie en Belgique sera expliqué, ainsi que la loi sur les droits du patient.
La place du psychiatre dans le processus d’euthanasie sera ensuite décrite. Ce dernier peut intervenir à différents moments : analyse de la demande, lecture familiale de la demande, partage émotionnel avec la famille et l’équipe, suivi de deuil…seul ou en cointervention. Le système thérapeutique implique le patient, sa famille et l’équipe soignante.
Les aspects éthiques et philosophiques du libre-arbitre en fin de vie seront aussi discutés.
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p131 hospitalisations non volontaires en fonction du diagnostic psychiatrique a geneve auteurs donohue s 1 costanza a 2 aguglia a 3 wullschleger a 1 bondolfi g 1 ambrosetti j 1 etablissement 1 hopitaux universitaires de geneve geneve suisse 2 universite de geneve geneve suisse 3 universite de genoa genes italie presentateur donohue stephanie |
P131 - Hospitalisations non-volontaires en fonction du diagnostic psychiatrique à Genève
Thème: 12 - Urgences et psychiatrie de liaison
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Auteurs : Donohue S. (1), Costanza A. (2), Aguglia A. (3), Wullschleger A. (1), Bondolfi G. (1), Ambrosetti J. (1)
Présentateur : Donohue Stephanie
Etablissement : (1) Hopitaux Universitaires de Genève, Geneve, SUISSE; (2) Université de Genève, Geneve, SUISSE; (3) Université de Genoa, Gênes, ITALIE
Introduction
Les hospitalisations non volontaires, appelées, en Suisse, placement à des fins d’assistance (PAFA-med) sont associées à un stress important, un ressenti de stigmatisation, une difficulté à demander de l’aide successive et une compliance diminuée pour ce qui concerne la continuité des soins qui peuvent perdurer plusieurs années après la fin de l’hospitalisation. Malgré ces effets délétères, le recours à des hospitalisations non-volontaires est encore très répandu en Europe. Le but de cette étude est l’analyse des caractéristiques en lien avec le diagnostic psychiatrique principal retenu et les hospitalisations non-volontaires par rapport aux admissions volontaires, appelées admissions ordinaires (AO) en Suisse, au sein du Département de Psychiatrie (DP) des Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG). L’implication finale est la compréhension des phénomènes sous-jacents et éventuellement la mise en œuvre d’interventions spécifiques.
Méthode
Étude rétrospective d’une cohorte incluant les 6143 patients admis au sein du DP des HUG entre 2018 et 2019. Les données des patients qui ont attesté par le passé d’un refus de disposer de leurs données à des fins de recherche ont été exclues.
Résultats (tableau 1)
Le diagnostic principal le plus souvent retenu est un trouble psychotique (24.6 %), suivi par les troubles de l’humeur (troubles bipolaires et troubles dépressifs) qui représentent 18.1% des patients et les troubles névrotiques (11.4 %). Environ la moitié des patients (48.4%) hospitalisés dans le contexte d’un trouble psychotique et 46.2% des patients qui présentent un trouble bipolaire nécessite une mesure de PAFA. Une des explications à ces données pourrait être le besoin de soins ne pouvant être rendus en milieu ambulatoire qui peut accompagner les troubles psychotiques ou les décompensations d’un trouble bipolaire. En effet, la mise en œuvre d’un cadre hypostimulant ou la prise en charge de patients présentant des troubles du comportement peut nécessiter un milieu hospitalier.
Nous n’avions accès qu’au premier diagnostic retenu. Le diagnostic « Autre/Inconnu » regroupe, entre autres, les patients qui nécessitent une prise en charge hospitalière en raison de troubles mentaux organiques.
Conclusion
Nos résultats corroborent majoritairement les données de la littérature internationale (Curley, 2016 ; Feeney, 2019 ; Myklebust, 2011 ; Silva, 2021 ; Walker, 2019). La récolte de nos données est un précieux levier afin d’élaborer des stratégies de traitement et de prise en soins dès le processus d’admission au sein du DP des HUG et constitue un outil crucial afin de permettre l’élaboration d’alternatives moins coercitives centrées sur groupes ciblés et basées sur des stratégies pragmatiques.
 Tableau 1.. Répartition (%) des PAFA-med et des AO au DP des HUG de 2018 à 2019 en fonction du diagnostic principal CIM 10 retenu.
 Figure 1. Nombre de patients en AO ou en PAFA med, au DP des HUG, en 2018 et 2019, en fonction du diagnostic principal CIM 10 retenu.
 Figure 2. Répartition des patients en PAFA med (N total 2143), au DP des HUG, en 2018 et 2019, en fonction du diagnostic principal CIM 10 retenu.
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p132 stress aigu chez les femmes ayant accouchees par cesarienne auteurs elgartati g 1 lamgari g 1 bout a 1 aarab c 1 etablissement 1 hopital ibn alhassan chu de fes fes maroc presentateur elgartati ghizlane |
P132 - Stress aigu chez les femmes ayant accouchées par césarienne
Thème: 12 - Urgences et psychiatrie de liaison
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Auteurs : ELGARTATI G. (1), LAMGARI G. (1), BOUT A. (1), AARAB C. (1)
Présentateur : ELGARTATI GHIZLANE
Etablissement : (1) HOPITAL IBN ALHASSAN CHU DE FES, FES, MAROC
Introduction :
La césarienne est une incision chirurgicale de l’utérus gravide dans le but d’extraire le foetus et le placenta, quand l’accouchement est impossible par la voie basse.
Actuellement, il est connu qu’une proportion non négligeable des femmes vit la naissance de leur enfant comme une expérience négative, voir traumatique. Dans certains cas, elles vont développer un syndrome de stress post-traumatique, connu dans la sous le terme de post-traumatic stress disorder (PTSD).
L’objectif de l’étude était la comparaison de prévalence de survenue d’un PTSD chez les patientes ayant bénéficié d’une césarienne en urgence et celles ayant bénéficié d’une césarienne programmée.
Méthodes :
Il s’agit d’une étude observationnelle de type exposé (césarienne en urgence) / non-exposé (césarienne programmée), par utilisation d’un questionnaire d’évaluation du stress aigu, délivré aux patientes entre le deuxième et le cinquième jour du post-partum, dans la maternité de l'Hôpital PAGNON de Meknès. Le diagnostic du stress aigu était basé sur l’utilisation du SASRQ (Stanford Acute Stress Reaction Questionnaire).
Résultats :
100 patientes ont participé à l’étude. Les caractéristiques sociodémographiques ne diffèrent pas statistiquement entre les deux groupes de la population, sauf l’âge qui est plus élevé chez le groupe non exposé (p : 0,033), et la primiparité qui est plus importante chez le groupe exposé. Ces caractéristiques n’influencent pas sur l’apparition du stress.
Il n’existe pas de différence statistiquement significative en terme de présence de stress aigu entre le groupe des césariennes en urgence et le groupe des césariennes programmées.
Il n’apparait pas de différence vis à vis de la prise en charge par le personnel soignant en fonction du type de césarienne, mais il existe une association statistiquement significative entre la satisfaction de la prise en charge par le personnel soignant et le stress aigu.
Conclusion :
Les résultats de notre étude ne sont pas cohérents avec la littérature existante et montrent que le caractère urgent de la césarienne ne présente pas un facteur de risque de stress aigu post-traumatique.
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p133 un cas de thrombose veineuse centrale apres injection de zuclopenthixol auteurs rillon p 1 zdanowicz n 1 jacques d 1 dubois t 1 etablissement 1 chu ucl namur site godinne yvoir belgique presentateur rillon perle |
P133 - Un cas de thrombose veineuse centrale après injection de zuclopenthixol
Thème: 12 - Urgences et psychiatrie de liaison
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Auteurs : RILLON P. (1), ZDANOWICZ N. (1), JACQUES D. (1), DUBOIS T. (1)
Présentateur : RILLON Perle
Etablissement : (1) CHU UCL NAMUR SITE GODINNE, YVOIR, BELGIQUE
Introduction
En psychiatrie de liaison nous sommes fréquemment appelés pour trouver une solution à des troubles du comportements qui pèsent sur les services. La réponse de deuxième ligne est souvent basée sur l’utilisation des neuroleptiques. Ce cas clinique vient nous rappeler que la balance décisionnelle avant l’utilisation de tel traitement doit être précise alors que bien souvent les équipes nous pressent pour une réponse immédiate.
Présentation
Nous présentons le cas d’un homme de 64 ans admis aux urgences pour hallucinations visuelles et troubles du comportement. Il s’agit d’un patient fumeur qui vit seul et qui abuse de l’alcool de manière chronique depuis plus de 10 ans. Il est amené dans le service des urgences du CHU Namur site Godinne par sa famille qui rapporte un changement de comportement en aggravation depuis deux semaines. Les examens physiques reviennent normaux. Un CT cérébral est réalisé à l’admission et montre une atrophie cortico sous corticale banale pour l’âge.
L’équipe de psychiatrie de liaison est appelée pour un examen mental qui montre un patient bien orienté dans le temps et l’espace, calme et coopérant. Son discours est confus, empreint d’idées paranoïdes, il présente des confabulations et rapporte des hallucinations visuelles. Le patient est alors hospitalisé et présente rapidement des troubles du comportement : il entre dans les chambres des autres patients, hurle dans les couloirs, se montre agressif malgré la réassurance de l’équipe soignante. Au vu de l’agitation, l’utilisation d’une médication per os n’est pas possible. La décision est prise d’injecter du zuclopenthixol 50mg.
L’équipe de liaison est contactée quelques jours plus tard en raison du fait que le patient, depuis son injection, est toujours somnolent. Le zuclopenthixol est suspecté.
Jour 1: L’IRM est normale, aucun signe de démence de Korsakov. Jour 6: Score de Glasgow à 8/15. La ponction lombaire revient normale. Jour 10: L’EEG est anormal : pas d’identification du rythme de base, abondance d’onde lentes. Un CT cérébral montre une thrombose veineuse cérébrale.
Discussion
Les investigations n’ont révélé aucune cause organique qui auraient pu augmenter le risque thrombotique. La chronologie de l’imagerie nous amène naturellement à suspecter le zuclopenthixol. L’utilisation des antipsychotiques, typique ou atypiques, est associée à un risque thromboembolique connu. (1) Nous avons d’ailleurs retrouvé un autre exemple de thrombose du sinus longitudinal supérieur dans le décours de l’utilisation du zuclopenthixol.(2)
Nous sommes souvent sollicités, en tant que psychiatre, pour intervenir dans des cas de troubles du comportement. Ce cas doit nous amener à réfléchir, sur le positionnement des antipsychotiques pour la résolution de ces situations. Une balance précise des risques et des bénéfices doit s’engager avant toute action et ce malgré la pression qui peut émaner des équipes.
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p134 l immolation en psychiatrie de liaison enjeux et perspectives auteurs sipahimalani g 1 salome j 1 annette s 1 donat n 1 gignoux froment f 1 boussaud m 1 etablissement 1 hopital d instruction des armees percy clamart france presentateur sipahimalani gilles |
P134 - L'immolation en psychiatrie de liaison : enjeux et perspectives
Thème: 12 - Urgences et psychiatrie de liaison
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Auteurs : SIPAHIMALANI G. (1), SALOME J. (1), ANNETTE S. (1), DONAT N. (1), GIGNOUX-FROMENT F. (1), BOUSSAUD M. (1)
Présentateur : SIPAHIMALANI Gilles
Etablissement : (1) Hôpital d'Instruction des Armées Percy, Clamart , FRANCE
L’immolation peut être définie comme une tentative de suicide par brûlure auto-infligée. Au-delà de considérations historiques, politiques, socio-culturelles et religieuses de ce geste à haute portée symbolique, le psychiatre de liaison fait face à des présentations cliniques complexes marquées par des intrications somatiques et psychiques. Afin de mieux appréhender les problématiques présentées par le patient immolé, les pratiques actuelles et les enjeux soulevés par ces prises en charges, nous avons réalisé une étude descriptive sur les patients immolés au centre de traitement des brûlés (CTB) de l’HIA Percy.
Il s'agit d'une étude rétrospective observationnelle réalisée sur les patients hospitalisés au CTB entre 2011 et 2021, menée en ouvert dans les dossiers informatisés des sujets inclus. La prévalence des patients immolés parmi les patients hospitalisés constituait le critère de jugement principal. Les critères secondaires comprenaient les caractéristiques de la population, le contexte du passage à l'acte et l'évolution des patients.
L'étude retrouve une prévalence de 10.3% de patients immolés parmi la population de grands brûlés. Il s'agissait principalement d'hommes, d'âge moyen, présentant des antécédents psychiatriques et addictologiques, ayant tenté de se suicider dans un contexte de difficultés conjugales.
Les résultats obtenus sont cohérents avec la littérature et ont permis d'approfondir des réflexions concernant la prise en charge du delirium, l'évaluation du risque suicidaire et l'orientation des patients.
L’intervention du psychiatre de liaison pourrait être améliorée par une meilleure connaissance de la population immolée et nécessite une étroite coordination avec les équipes de soins somatiques.
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p137 regulation des emotions negatives chez les etudiants de maniere ludo pedagogique auteurs jacob l 1 addoum m 1 bourquin y 1 gros a 2 robert p 2 etablissement 1 isart digital paris france 2 universite cote d azur faculte de medecine laboratoire cobtek nice france presentateur addoum mael |
P137 - Régulation des émotions négatives chez les étudiants de manière Ludo-pédagogique
Thème: 13 - Innovation thérapeutique
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Auteurs : JACOB L. (1), ADDOUM M. (1), BOURQUIN Y. (1), GROS A. (2), ROBERT P. (2)
Présentateur : ADDOUM Maël
Etablissement : (1) Isart Digital, PARIS, FRANCE; (2) Université Côte d'Azur, Faculté de Médecine, Laboratoire CoBTeK, Nice, FRANCE
Introduction : La fréquence des symptômes dépressif et anxieux chez les étudiants a connu une
augmentation du fait de l’épidémie de COVID-19 (cours à distance, confinement et isolement etc.). De
plus, les méthodes de régulation émotionnelle ne sont pas ou peu l’objet d’apprentissage. Dans ce
contexte, l’application Ludo pédagogique, TeachMod RE, a pour objectif d’apprendre à réguler les
émotions négatives des étudiants.
Méthode : TeachMod RE, développée sous Unity3D, offre un environnement virtuel 3D où l’étudiant
incarne un avatar d’étudiant à la première personne pour augmenter l’immersion et l’implication
dans le jeu. Le scénario principal consiste à évaluer la pression engendrée par les examens avec
différentes mises en situations. Plusieurs questions à choix multiples sont affichées à l’étudiant dans
le but d’étudier ses stratégies de régulation émotionnelle (suppression émotionnelle ou réévaluation
cognitive). L’évolution des événements varie donc en fonction des choix précédents de l’utilisateur.
Au cours du jeu, l’étudiant doit se concentrer et rester motivé pour améliorer la jauge de « révision
effectuée ». Pour la gameplay, le joueur doit marteler l’écran avec son doigt pour une révision efficace
ou maintenir et relâcher son doigt pour réguler sa respiration et contrôler sa concentration (Fig. 1).
Des informations théoriques basées sur la régulation émotionnelle sont également fournies.
Résultats : L’application est disponible gratuitement sur IOS et ANDROID. Après quelques
observations, nous avons constaté que les éléments visuels et sonores incorporés dans le jeu ont
contribué à renforcer l’immersion. A l’instar, des sons de battement de coeur, les attitudes de l’avatar
(Fig.2a), les exigences de la famille (Fig.2b), l’heure sur l’horloge (Fig.2c), la réception du mail de
l’enseignant indiquant que la date de l’examen est avancée (Fig2d).
Comme pour l’application TeachMod, présentée à l’Encéphale 2022, l’application est expérimentée par plusieurs
promotions d'étudiants en Master 2 d’orthophonie et STAPS Design entre le 26 septembre et fin
octobre. L’objectif est, dans un premier temps, de vérifier si les méthodes de régulation émotionnelle
diffèrent selon les filières investiguées (santé ou non santé). Dans un second temps nous vérifierons si
l’application (en mode entraînement) permet une amélioration des capacités de régulation
émotionnelle des étudiants.
Conclusion : TeachMod RE est une application interactive et immersive permettant d'évaluer et
d'entraîner les stratégies de régulation émotionnelle chez les étudiants de manière dynamique avec
plusieurs scénarios et situations évoluant selon les choix réalisés par le joueur. Les résultats de l’étude
en cours seront disponibles en fin d’année 2022 et insérés dans la version finale de cet abstract.
Figure 1(a): Gameplay du jeu - Maintenir et relâcher le doigt pour réguler sa concentration
Figure 1(b): Gameplay du jeu - Marteler l'écran avec son doigt pour augmenter la révision
Figure 2(a) Elements du Game Design - Frottements des mains
Figure 2(b) Exigences des parents
Figures 2(c) L'heure sur l'horloge |
p138 interet de la pregabaline dans le hoquet persistant iatrogene auteurs beldico r 1 thirion b 1 madigand j 1 etablissement 1 fondation du bon sauveur de la manche cherbourg en cotentin france presentateur beldico remy |
P138 - Intérêt de la prégabaline dans le hoquet persistant iatrogène
Thème: 13 - Innovation thérapeutique
Auteurs : BELDICO R. (1), THIRION B. (1), MADIGAND J. (1)
Présentateur : BELDICO Rémy
Etablissement : (1) Fondation du Bon Sauveur de la Manche, Cherbourg-en-Cotentin, FRANCE
Introduction :
Le hoquet persistant est défini comme la présence d’un hoquet invalidant depuis plus de 48 heures (1). Il peut avoir des causes variées incluant des causes digestives, neurologiques centrales, métaboliques, psychogènes, médicamenteuses ou métaboliques (1). Nous proposons le cas d’un patient avec hoquet prolongé imputable à l’aripiprazole et sa résolution suite à l’introduction de prégabaline ainsi qu’un état des lieux actualisé de la littérature.
Présentation de cas :
Un patient âgé de 40 ans, suivi pour schizophrénie et en rupture de traitement depuis un an, est hospitalisé suite à des troubles du comportement avec recrudescence anxio-délirante et hallucinatoire. Ses antécédents retrouvent une mauvaise tolérance à rispéridone et olanzapine de type sédation excessive. Après 24 heures sous olanzapine 10 mg / j, diazépam 20 mg / j, loxapine 20 mg / j, un syndrome extrapyramidal est objectivé et un remplacement des traitements est réalisé pour aripiprazole 30 mg / j, diazepam 20 mg / j et cyamémazine 50 mg / j. Un hoquet apparaît dans les 24 heures suivantes et devient persistant. Un arrêt progressif de cyamémazine et diazépam (sédation) est réalisé avec ajout d’un inhibiteur de la pompe à protons pour éliminer un reflux gastro-oesophagien. Aucune cause métabolique n’est retrouvée et un décalage de l’administration d’aripiprazole au coucher est proposé. Au vu d’une mauvaise tolérance à d’autres antipsychotiques, du souhait d’un traitement retard, d’une anxiété majeure et d’une revue de la littérature retrouvant trois cas suggérant l’efficacité de la prégabaline dans ce contexte (2), 75 mg matin et soir sont instaurés. Après 7 jours de hoquet ininterrompu avec sommeil perturbé et sensation de stigmatisation, le hoquet s’amende dès le jour suivant, sans réapparition dans les mois suivants.
Discussion :
L’analyse de pharmacovigilance conclut à une forte probabilité d’imputabilité d’aripiprazole au vu de la chronologie et du mécanisme pharmacodynamique. L’arc réflexe du hoquet implique notamment des circuits dopaminergiques, sérotoninergiques et GABAergiques. L’aripiprazole est agoniste partiel D2, D3, et antagoniste des récepteurs 5-HT2A. La prégabaline a une action GABAergique (3). Enfin, La prévalence décrite entre 1/100 et 1/1000 d’un hoquet sous aripiprazole renforce cette imputabilité (4).
Le mécanisme de déclenchement du hoquet n’est pas encore complètement compris. Certains médicaments censés l’inhiber peuvent parfois le provoquer comme les benzodiazépines ou les antagonistes dopaminergiques, avec un grand nombre de médicaments potentiellement impliqués dans sa réduction. Le traitement de la cause est préférable à un traitement symptomatique (1).
Conclusion :
En cas de coexistence d’une anxiété majeure et d’un hoquet persistant d'origine médicamenteuse, la prégabaline pourrait être une option thérapeutique pertinente. D’autres études sont nécessaires pour permettre d'aboutir à des recommandations pour le traitement du hoquet persistant.
1) Woelk CJ. Prise en charge du hoquet. Can Fam Physician. 2011 Jun;57(6):e198–201. French. PMCID: PMC3114690.
2) Gianluca Serafini 1 , Giulia Piccinini, Samantha Visimberga, Alice Cervetti, Martino Belvederi Murri, Fiammetta Monacelli, Maurizio Pompili, Mario Amore Aripiprazole-induced persistent hiccup: a case report and review of the literature Psychiatr Danub
3) Carbone MG, Tagliarini C, Della Rocca F, Flamini W, Pagni G, Tripodi B, Marazziti D, Maremmani I. Protracted Hiccups Induced by Aripiprazole and Regressed after Administration of Gabapentin. Case Rep Psychiatry. 2021 Apr 22;2021:5567152. doi: 10.1155/2
4) RCP ABILIFY https://ec.europa.eu/health/documents/community-register/2017/20170803138619/anx_138619_fr.pdf
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p139 evaluation de lefficacite et de la tolerance a long terme de pitolisant un agoniste inverse des recepteurs a lhistamine h3 dans la narcolepsie auteurs dauvilliers y 2 causse c 1 collin i 1 szakacs z 3 etablissement 1 bioprojet pharma paris france 2 centre hospitalier universitaire montpellier neurologie trouble du sommeil et de l eveil montpellier france 3 state health center budapest hungary budapest hongrie presentateur causse christian |
P139 - Evaluation de l’efficacité et de la tolérance à long terme de pitolisant un agoniste inverse des récepteurs à l’Histamine H3 dans la narcolepsie
Thème: 13 - Innovation thérapeutique
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Auteurs : DAUVILLIERS Y. (2), CAUSSE C. (1), COLLIN I. (1), SZAKACS Z. (3)
Présentateur : CAUSSE Christian
Etablissement : (1) bioprojet pharma, Paris, FRANCE; (2) Centre Hospitalier Universitaire Montpellier,Neurologie Trouble du Sommeil et de l'Éveil, Montpellier, FRANCE; (3) State Health Center, Budapest, Hungary., BUDAPEST, HONGRIE
Introduction
Pitolisant, le premier antagoniste/agoniste inverse du récepteur à l’histamine H3 a démontré son efficacité sur 7-8 semaines en réduisant la Somnolence Diurne Excessive (Dauvilliers et al, Lancet Neurol 2013) et en réduisant les crises de Cataplexie (Szakacs et al, Lancet Neurol 2017) chez les patients adultes narcoleptiques avec ou sans cataplexies.
HARMONY III est une étude de phase III évaluant les effets à long terme de pitolisant chez les patients narcoleptiques avec ou sans cataplexies sur une période de 5 ans. Les résultats à 1 an sont présentés ici.
Méthode:
Etude à long terme, prospective, ouverte, naturaliste et multicentrique, évaluant l'efficacité et la tolérance du pitolisant à 12 mois, chez 102 patients adultes narcoleptiques avec ou sans cataplexies.
Les patients inclus avaient un score de somnolence d'Epworth (ESS) ≥12 à l’inclusion et étaient, soit des patients naïfs de pitolisant « patients de novo » (n=73), soit des patients ayant déjà reçu du pitolisant « patients exposés » (n=29).
Après une période de titration d'un mois (de 4,5 à 36 mg/j), les doses de pitolisant ont été régulièrement ajustées en fonction du rapport bénéfice/risque individuel.
Des comparaisons ont été faites entre patients de novo et exposés, entre répondeurs et non-répondeurs et entre patients traités par pitolisant seul ou associé à d'autres agents utilisés dans la narcolepsie.
Résultats:
104 patients inclus en France (79) et Hongrie (25), 102 traités par pitolisant et 68 patients ont terminé les 12 mois de traitement.
A l’inclusion, ESS à 17,6 ± 0,35 chez les patients de novo et 15,6 chez les exposés ; 73,5% des patients avaient des cataplexies.
A 1 an, 76,5% étaient à 36 mg/j de pitolisant dont 65,4% en monothérapie.
L’ESS fut réduite de - 4.6 ± 0.59 (−4.2 pour les patients déjà exposés au pitolisant et −4.9 pour les patients de novo) ; les cataplexies totales ont été réduites de -76%, les cataplexies partielles de -65% , les hallucinations de -54% et les paralysies du sommeil de - 63%.
44 patients (64,7%) étaient répondeurs (ESS final < 10 and/ou ΔESS > 3) dont 25 patients (35,8%) normalisés (ESS final < 10).
56,9% des patients (n=58) rapportèrent des effets indésirables essentiellement durant les 3 premiers mois : 11,8% céphalées, 8,8% insomnies, 7,8% gain de poids, 6,9% anxiété, 4,9% dépression et 4,9% nausées
La tolérance et l’efficacité semblent meilleures chez les patients recevant pitolisant seul.
Conclusion:
Cette étude confirme le maintien de la bonne tolérance et de l’efficacité à 1 an de pitolisant seul ou associé.
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p140 developpement d une application mobile de prevention du suicide hop ma liste auteurs godier e 1 le gal d 1 gohier b 1 etablissement 1 chu angers angers france presentateur godier edouard |
P140 - Développement d'une application mobile de prévention du suicide (Hop ma liste)
Thème: 13 - Innovation thérapeutique
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Auteurs : GODIER E. (1), LE GAL D. (1), GOHIER B. (1)
Présentateur : GODIER Edouard
Etablissement : (1) CHU Angers, Angers, FRANCE
Introduction. En psychiatrie, le risque suicidaire est particulièrement élevé dans les 90 jours suivant la sortie d’hospitalisation. Les TCC centrées sur la prévention du suicide pourraient permettre de réduire ce risque : elles ont montré une diminution de 50 à 60% des réitérations suicidaires.
Certaines de ces interventions, comme la réalisation d’un safety plan ou d’une hope box, peuvent être effectuées en un seul entretien avant la sortie. Elles peuvent être associée à l’écriture d’un journal de gratitude et à une psychoéducation sur les conduites suicidaires. Avec l’omniprésence des smartphones, certains auteurs ont proposé des applications de safety plan numériques ou de hope box virtuelles.
Cependant, aucune application en langue française ne réunissait l’ensemble des interventions citées. C’est dans cet objectif que l’application Hop ma liste a été développée au CHU d’Angers.
Description. Hop ma liste se compose de quatre modules principaux : la « liste de secours » (safety plan), la « boite personnelle » (hope box), le « journal » (journal de gratitude) et les « Ressources » (psychoéducation et références). Un bouton est disponible dans le menu d’accueil pour contacter le 3114.
Lors de la première utilisation, le patient est guidé pour la réalisation du safety plan. Il identifie ses signes d’alerte et renseigne ses stratégies de coping. En cas de besoin, des activités et des numéros d’urgence sont suggérés. Le safety plan peut être modifié et partagé avec des proches.
Les ressources disponibles dans le téléphone, telles que des numéros de téléphone, des musiques ou des photos peuvent être ajoutés après accord du patient. Ces éléments se retrouveront dans la hope box, qui contient également un rappel des pensées alternatives (coping cards).
Le journal de gratitude permet de noter chaque jour les évènements positifs et ainsi de les mettre en valeur. Du contenu de psychoéducation sur les conduites suicidaires, des exercices de relaxations et des conseils d’hygiène du sommeil sont disponibles dans les ressources.
Discussion. Hop ma liste vise une meilleure identification des ressources internes et externes du patient, dans le but de surmonter la crise ou d’encourager à demander de l’aide. L’utilisation d’applications similaires telles que BeyondNow en Australie ou MYPLAN au Danemark a montré des résultats positifs.
Hop ma liste est librement accessible, gratuite et anonyme. L’application suit les recommandations de l’American Psychiatric Association. En effet, son interface est simple d’utilisation, le contenu est mis à jour régulièrement et les données de l’utilisateur ne sont pas collectées. Disponible depuis le mois d’avril 2022, Hop ma liste a été téléchargée plus de 500 fois.
Conclusion. Hop ma liste est une application réunissant des stratégies issues des TCC centrées sur la prévention du suicide, ces dernières ayant montré une efficacité dans la diminution de la réitération suicidaire en sortie d’hospitalisation pour crise suicidaire.
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p141 reaction cutanee severe sous esketamine intranasale anaphylaxie ou histaminoliberation auteurs rolland p 1 drapier d 1 etablissement 1 centre hospitalier guillaume regnier rennes france presentateur rolland pauline |
P141 - Réaction cutanée sévère sous eskétamine intranasale : anaphylaxie ou histaminolibération ?
Thème: 13 - Innovation thérapeutique
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Auteurs : ROLLAND P. (1), DRAPIER D. (1)
Présentateur : ROLLAND Pauline
Etablissement : (1) Centre Hospitalier Guillaume Regnier, Rennes, FRANCE
Introduction
L’eskétamine est un S-énantiomère de la kétamine et un antagoniste non compétitif des récepteurs glutamatergiques N-méthyl-D-aspartate (NMDA). Cette molécule a été approuvée par la Food and Drug Administration (FDA) en 2019 en combinaison avec un antidépresseur par voie orale dans le traitement de la dépression pharmacorésistante. Quelques cas de rash cutanés ont été rapportés mais cet effet indésirable précis n’est pas mentionné dans le résumé des caractéristiques du produit.
Méthodes
Nous décrivons le cas d'une patiente ayant souffert d’une éruption cutanée d'aggravation progressive à chaque administration de esketamine intranasale. A notre connaissance, de très rares cas dans la littérature ont été décrits concernant un rash cutané après l’administration d’eskétamine.
Notre objectif est de fournir un éclairage supplémentaire sur ce type d’effet indésirable en décrivant les symptômes présentés par la patiente et les éléments de la littérature en rapport.
Cas clinique
Une jeune patiente de 20 ans a été hospitalisée pour dépression pharmacorésistante et idées suicidaires scénarisées associée dans le pôle universitaire de Psychiatrie adulte à Rennes. Elle ne présentait pas d'antécédents personnels d'allergie.
Le traitement par eskétamine intranasale a été initié à la dose de 56ug à J1 en utilisant deux dispositifs intranasaux (28ug chacun) en autoadministration, avec 5min d’intervalle entre chaque. 30 minutes après le premier spray nasal, la patiente a présenté de petites macules transitoires au niveau du cou et du décolleté, durant environ 2 minutes (Fig 1.1 et 1.2). A J4, les macules sont apparues en 15min et sur une zone plus étendue (Fig. 2.1 et 2.2.) . A J8, il a été observé une convergence de macules nettement plus étendues, 5 minutes seulement après la première administration d'eskétamine (Fig.3).
La patiente ne s’est pas plainte de prurit ou de symptômes généraux (nausées, vertiges, douleurs abdominales) mais présentait des effets indésirables à type de dissociation dus au traitement avec une altération sévère de sa perception sensorielle et une incapacité à savoir « où son corps commençait et se terminait ». Par ailleurs, son hémodynamique est restée stable, mais l’eskétamine aurait pu masquer une éventuelle hypotension.
L’apparition de plus en plus rapide et la majoration des effets indésirables à chaque exposition, ainsi l’arrêt rapide des manifestations cutanées à l’arrêt de l’administration sont en faveur d’une réaction d’origine allergique, bien que des explorations complémentaires n’ont pas pu être réalisées pour confirmer formellement cette hypothèse. Il a été recommandé par le service de Dermatologie du CHU de Rennes d'arrêter le protocole et de ne pas resoumettre la patiente à cette molécule.
Conclusion
Nous avons rapporté la première étude de cas décrivant une forte suspicion d’anaphylaxie après administration d’eskétamine intranasale dans le traitement d’un épisode dépressif pharmacorésistant.
 Fig1.1. Réaction cutanée à t30min de la première séance
 Fig1.2. Réaction cutanée à t30min de la première séance
 Fig2.1. Réaction cutanée à t15min de la deuxième séance
 Fig.2.2 Réaction cutanée à t15min de la deuxième séance
 Fig.3. Réaction cutanée à t2min de la troisième séance |
p143 elaboration de recommandations de bonnes pratiques de realisation de linjection intramusculaire en psychiatrie etude priimpsy auteurs legrand g 1 lopes e 1 guillot b 1 viennet h 1 reynaud d 1 traore o 6 guiget auclair c 2 bernard l 3 boisgard s 3 cardinaud z 1 fernandes j 1 debost legrand a 2 gregoire e 1 lanquetin j 4 morin n 5 etablissement 1 association hospitaliere sainte marie clermont ferrand france 2 universite clermont auvergne chu clermont ferrand cnrs institut pascal clermont ferrand france 3 cnrs sigma clermont iccf chu clermont ferrand universite clermont auvergne clermont ferrand france 4 groupe de recherche en soins infirmiers ch de saint cyr au mont d or rue jean baptiste perret saint cyr au mont d or france 5 institut de formation en soins infirmiers centre hospitalier universitaire de clermont ferrand clermont ferrand france 6 hygiene hospitaliere chu clermont ferrand clermont ferrand france presentateur legrand guillaume |
P143 - Elaboration de recommandations de bonnes pratiques de réalisation de l’injection intramusculaire en psychiatrie : Etude PrIIMPsy
Thème: 13 - Innovation thérapeutique
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Auteurs : Legrand G. (1), Lopes E. (1), Guillot B. (1), VIennet H. (1), Reynaud D. (1), Traoré O. (6), Guiget-Auclair C. (2), Bernard L. (3), Boisgard S. (3), Cardinaud Z. (1), Fernandes J. (1), Debost-Legrand A. (2), Grégoire E. (1), Lanquetin J. (4), Morin N. (5)
Présentateur : Legrand Guillaume
Etablissement : (1) Association Hospitalière Sainte Marie, Clermont-Ferrand, FRANCE; (2) Université Clermont Auvergne CHU Clermont-Ferrand, CNRS, Institut Pascal, Clermont Ferrand, FRANCE; (3) CNRS, SIGMA Clermont, ICCF, CHU Clermont-Ferrand, Université Clermont Auvergne , Clermont-Ferrand, FRANCE; (4) Groupe de Recherche en Soins Infirmiers, CH de Saint-Cyr-au-Mont-d'Or, rue Jean-Baptiste Perret, Saint-Cyr-au-Mont-d'Or, FRANCE; (5) Institut de Formation en Soins Infirmiers, Centre Hospitalier Universitaire de Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, FRANCE; (6) Hygiène Hospitalière, CHU Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, FRANCE
Introduction : l'injection intramusculaire est la principale voie d'administration des antipsychotiques d'action prolongée qui permettent d'améliorer sur le long terme le pronostic des troubles psychiatriques. Ce geste est également utilisé pour l'administration de traitements dits “sédatifs” chez des personnes concernées présentant des états d'agitation. Il n'existe pas, à l'heure actuelle, de recommandations professionnelles formalisées en langue française concernant l'injection intramusculaire en santé mentale. Par ailleurs, les recommandations existantes au niveau international doivent être mises à jour et ne concernent que l'aspect technique du geste.
Méthode : Nous avons réalisé des recommandations professionnelles par consensus formalisé au moyen d'une méthode Delphi.
Résultats: Un comité d'experts multidisciplinaire a extrait 96 recommandations au moyen d'une revue de la littérature. Ces recommandations ont été soumises à 49 infirmiers experts dans cinq établissements psychiatriques français. La méthode Delphi a été réalisée en 2 tours et chaque recommandation a été cotéesur une échelle de Likert en neuf points en fonction de son caractère adapté ou non et de son applicabilité en pratique clinique. Le comité d'experts a effectué une revue des recommandations après chaque tour et a validé les recommandations finales.
Conclusion : Au total, 79 recommandations de bonnes pratiques infirmières ont pu être ainsi validées et catégorisées en cinq domaines : aspects légaux et qualité –gestion des risques, relation soignant-soigné, hygiène, pharmacologie, et technique d'injection.
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p144 securisation du circuit des medicaments a risque mobilisation des professionnels auteurs belmonte b 1 bechenit a 1 coignard c 1 nguyen j 1 etablissement 1 eps roger prevot moisselles france presentateur belmonte berangere |
P144 - Sécurisation du circuit des médicaments à risque, mobilisation des professionnels
Thème: 13 - Innovation thérapeutique
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Auteurs : BELMONTE B. (1), BECHENIT A. (1), COIGNARD C. (1), NGUYEN J. (1)
Présentateur : BELMONTE BERANGERE
Etablissement : (1) EPS ROGER PREVOT, MOISSELLES, FRANCE
Introduits dans l’arrêté du 6 avril 2011, critère impératif pour la certification V2020, les médicaments à risque font l’objet d’une sécurisation accrue, afin que leur utilisation soit maîtrisée par les équipes.
Ainsi, la liste des médicaments à risque, élaborée à partir des retours d’expérience, des never events et des particularités inhérentes à la psychiatrie, a fait l’objet d’une affiche, d’un livret et d’une procédure détaillant, pour chaque médicament, sa classe, ses principaux risques et ses mesures préventives.
Afin de mobiliser les professionnels à ce sujet, une campagne de communication a été menée au sein des instances et lors de réunions.
En complément de la base de données intégrée au logiciel d’aide à la prescription (LAP), les posologies maximales, les modalités d’administration et de surveillance de ces médicaments ont été renseignées et sont visibles par les médecins et infirmiers.
En outre, l’analyse pharmaceutique a été renforcée, niveau 2 voire 3, selon la Société Française de Pharmacie Clinique (SFPC).
Des évaluations (audits et quiz) portant sur les pratiques de détention et stockage, l’affichage, la possession d’un livret et la connaissance des médicaments à risque se sont intensifiées.
Parallèlement, une procédure relative à l’utilisation de la Clozapine a été rédigée.
Toutes les ordonnances sont informatisées (LAP certifié) et analysées par un pharmacien. Entre le 1 janvier et le 31 août 2022, 227 interventions ont été émises sur des prescriptions de médicaments à risque : 44% portant sur les anticoagulants, 25% sur la Clozapine, 17% sur le Lithium, 8% sur le Valproate, 5% sur la Lévothyroxine, 1% sur la Carbamazépine. Les interventions sont classées selon les critères de la SFPC : 80% monitorages à suivre (dont les dosages sanguins des médicaments), 6% modalités d’administration inappropriées, 4% non conformités aux référentiels, 10% autres.
En 9 mois, 4 audits et 1 quiz ont été réalisés dans chaque unité de soins. Le taux de conformité de la définition d’un médicament à risque est passé de 0% à 50% entre 2021 et 2022. Quant à la capacité des infirmiers à nommer les médicaments à risque, le taux croît de 44% à 100%. L’affichage de la liste et la détention d’un livret sont à 100%. La connaissance de la signalétique identifiant les médicaments à risque dans les lieux de stockage est respectivement de 67% et 78% en 2021 et 2022. La conformité de l’étiquetage des tiroirs de ces médicaments dans les unités est passée de 11% à 78%.
La plupart des avis pharmaceutiques concernent le monitorage, et près de la moitié les anticoagulants. Ils sont, en majorité, justifiés et acceptés par les médecins. Les résultats des évaluations montrent, par ailleurs, une amélioration de la maîtrise de l’utilisation des médicaments à risque.
La diversité et la régularité des actions mises en œuvre pour l’ensemble des étapes du circuit permettent de consolider l’utilisation des médicaments à risque et de maintenir une dynamique auprès des professionnels.
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p145 intelligence artificielle et diffusion au service de levaluation cognitive auteurs suarez s 1 eynard b 1 etablissement 1 it s brain saint aubin france presentateur suarez sandra |
P145 - Intelligence artificielle et diffusion au service de l’évaluation cognitive
Thème: 13 - Innovation thérapeutique
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Auteurs : SUAREZ S. (1), Eynard B. (1)
Présentateur : SUAREZ Sandra
Etablissement : (1) IT'S BRAIN, Saint-Aubin, FRANCE
Le modèle de diffusion de décision (DDM) modélise l'accumulation stochastique de décisions en capturant la relation complexe entre le choix et les temps de Réaction (TR) et décompose ces données comportementales en indices des processus cognitifs sous-jacents au traitement de la décision (Ratcliff, 2008). L’objectif clinique est d’observer les variations pathologiques des indices, par exemple on observe un ralentissement du taux de dérive chez les patients déprimés accumulant plus de preuves pour prendre une décision (Pitliya, 2022). Le MindPulse est un test cognitif numérique permettant une mesure fine des fonctions attentionnelles et exécutives et la réaction à la difficulté. Il est composé de trois sous-tests de TR et Go/NoGo simple et complexe et produit une analyse permettant de dissocier le TR en trois facteurs indépendants, le temps perceptivo-moteur, le temps exécutif et la variation temporelle liée à la réaction à la difficulté (Suarez, 2021). Nous implémentons dans le MindPulse une méthode de DDM augmentée par de l’Intelligence Artificielle (IA).
Méthode : 721 sujets témoins âgés de 18 à 80 ans ont passé le MindPulse en présence d’un clinicien. 144 évènement sont relevés (TR au centième de seconde). Nous utilisons la librairie python “pyddm” (Fengler, 2022) pour implémenter les analyses du DDM et le fit par évolution différentielle avec estimateur Bayesien pour trouver une approximation des indices du DDM pour les Go/NoGo à un et deux choix. Nous affinons et estimons les intervalles de confiance par une méthode Monte-Carlo (IA). Au-delà du DDM, nous utilisons des méthodes d’IA, classificateurs et convoluteurs, pour créer des groupes de Profils d’Evolution de la Décision (DEP) de sujets, tenant compte de leur vitesse, leur précision, leur variabilité et de leur évolution au cours du test y compris les modification du comportement après une erreur.
Résultats : Nous montrons qu’une analyse en DDM améliorée par de l’IA est fiable sur les 2 phases Go/NoGo du test MindPulse (Drift.B reliability = 0.887 ; Drift.C: 0.900). Notre IA a créé 4 profils d’évolution pour chacun des subtests du MindPulse (cf figure) permettant de décrire le profil d’un individu comme une succession de 3 profils pour chacun des sous tests du MindPulse.
Conclusion : Le MindPulse permet d’une part de filtrer les composantes principales de l’équilibre TR-précision en identifiant les composantes principales sous-jacentes au TR (perceptivo-motrice, exécutive, variation de vitesse liée à la réaction à la difficulté de la tâche) permettant d’analyser en profondeur les caractéristiques attentionnelles et exécutives des sujets. D’autre part, en extrayant par IA des profils DEP chez les sujets normaux, nous pourrons ensuite observer la persistance d’un DEP pour un sujet et rechercher les DEP caractéristiques en conditions pathologiques. L’ambition de ces technologies est d’arriver à dégager des biomaqueurs de la cognition et des identifications de profils DEP pathologiques.
 Profil d'Evolution de la Decision (DEP) pour les 3 subtests MindPulse
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p147 support de lartherapie dans la prise en charge des bipolaires auteurs karaoud charrad a 1 khadhar g 1 etablissement 1 centre averroes de rehabilitation comportementale tunis tunisie presentateur karaoud charrad afef |
P147 - Support de l’arthérapie dans la prise en charge des bipolaires
Thème: 13 - Innovation thérapeutique
Auteurs : Karaoud Charrad A. (1), Khadhar G. (1)
Présentateur : Karaoud Charrad Afef
Etablissement : (1) Centre Averroès de Réhabilitation Comportementale, Tunis, TUNISIE
1.INTRODUCTION:
Dans la littérature des personnages célèbres atteints de troubles bipolaires ont marqué l’histoire par leur génie créateur. L’art-thérapie est une méthode qui utilise la créativité artistique à des fins psychothérapeutiques. Ce cas d’étude est une preuve qui relie le trouble bipolaire à la création artistique et surtout aide à la prise en charge de ces patients car cette pathologie devient très fréquente de nos jours.
2.MATÉRIEL ET MÉTHODE:
Il s’agit du suivi par l’art-thérapie à dominante plastique d’une patiente âgée de 22 ans atteinte de trouble bipolaire.
Au début du suivi, la patiente était très affaiblie, suite à une tentative de suicide, en phase dépressive.
Son traitement associait un thymorégulateur et un antidépresseur.
Des séances d’art-thérapie lui sont proposées à raison d’une fois par semaine au centre de réhabilitation comportementale.
Sachant que la patiente est internée à la demande de ses parents.
3.RÉSULTATS:
Accompagnée par l’art-thérapeute, elle peint sans interruption. Ses productions artistiques sont surprenantes : riches en couleurs, coulures et giclures. Sa technique picturale se rapproche de celle de l’artiste peintre américain Jackson Pollock nommé « the dripping ».
4.DISCUSSION:
Au début, l’accompagnement par l’art-thérapie, a permis à la patiente de conjurer ses souffrances. Puis, d’utiliser sa créativité pour agir sur son humeur. Et enfin, à créer une nouvelle technique créative pour gérer ses émotions sans s’y identifier. Après trois mois de suivi art-thérapeutique, en association avec le suivi psychiatrique, son humeur s’est stabilisée. Depuis, la patiente a un projet de vie professionnel et familial.
5.CONCLUSION:
L’art thérapie permet à une personne atteinte de trouble bipolaire dans sa phase dépressive ou maniaque de se forger une vision du monde plus optimiste, et de donner du sens à son questionnement existentiel.
Sommes nous sûr que le traitement par les psychotropes dans la prise en charge des bipolaires est suffisant?
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p149 reconstruire la cognition genealogique pour prevenir les violences sexuelles genfizz auteurs gabriel segard t 1 denis c 1 milliere m 1 gaudy e 1 massoubre c 1 etablissement 1 chu de saint etienne saint etienne france presentateur gabriel segard tristan |
P149 - Reconstruire la cognition généalogique pour prévenir les violences sexuelles – GenFizz’
Thème: 14 - Psychiatrie légale
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Auteurs : GABRIEL-SEGARD T. (1), DENIS C. (1), .MILLIERE M. (1), GAUDY E. (1), MASSOUBRE C. (1)
Présentateur : GABRIEL-SEGARD Tristan
Etablissement : (1) CHU de Saint Etienne, Saint Etienne, FRANCE
Introduction : La prévention de la transmission de comportement sexuels violents représente un enjeu de prévention. Au contact de la clinique des auteurs, il apparait une désorganisation des représentations des liens généalogiques. Quelle en est la fréquence dans les différentes catégories pénales ?
Méthodes : L’étude rétrospective CARG-AVS porte sur les données acquises au cours des soins de 50 auteurs de violences sexuelles masculins, suivis dans le service référentiel du CHU de St Etienne. Le recueil des données a été standardisé par un e-CRF et le recueil des données par une même personne. L’étude a fait l’objet d’une autorisation spécifique de la CNIL.
Résultats : 46% des sujets (n=23) ont une condamnation pour viol, 40% (n=20) pour agression sexuelle, et 44% (n=22) pour des violences sans contact (exhibition, pédopornographie, harcèlement sexuel, proposition sexuelle). Les victimes de viols sont intrafamiliales pour 65% des sujets (n=15), et sont des mineurs pour 80% (n=12). Les victimes d’agressions sexuelles sont pour 50% (n=10) des mineurs intrafamiliaux. 34% (n=8) des auteurs de viols et 30% (n=6) des auteurs d’agression décrivent un isolement relationnel, 59% (n=13) des auteurs de viols et 65% (n=13) des auteurs d’agression sexuelle décrivent des relations intrafamiliales conflictuelles. 61% (n=14) des auteurs de viols et 65% (n=13) des auteurs d’agression sexuelle ne connaissent pas les liens généalogiques entre les membres de leur famille, et seul 56% (n=13) des auteurs de viols et 50% (n=10) des auteurs d’agression sexuelles ont des représentations adaptées de leurs liens généalogiques.
Le programme thérapeutique Gen’Fizz est créé en réponse à ces résultats. Il est utilisé pour un groupe de 3 patients ayant été repérés pour une déficience dans les représentations à la construction d’un génogramme et reconnaissant des faits d’agression sexuel ou de viol. Divers outils sont utilisés : « Qui est où ? » : un arbre généalogique vierge et des cartes avec des dénominations variées des membres d’une famille. L’objectif est l’apprentissage du vocabulaire de la généalogie. « L’arc en ciel des familles » : jeu de 7 familles représentant des schémas familiaux variés non pathologiques. L’objectif est de repérer le rôle de chacun dans une famille, d’expliciter sa fonction et les liens entre les membres. « La famille a dit » : à partir d’expressions populaires sur la famille, les participants explicite le sens qu’ils leurs attribuent et font des liens avec leurs expériences. L’objectif est de confronter leurs représentations.
Conclusion : l’outil de thérapie Gen’Fizz est en cours d’évaluation sur son acceptabilité et sa pertinence clinique. Cet outil pourra bénéficier d’une évaluation à plus grande échelle comme outil de prévention primaire (chez des victimes) et secondaire (chez des auteurs) pour prévenir le risque de passage à l’acte sexuel criminel.
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p151 impact de la reforme juridique encadrant lisolement et la contention auteurs kivits p 1 cournut j 1 piccinin c 2 fraissenet j 1 etablissement 1 centre hospitalier sainte marie rodez olemps france 2 tribunal de rodez rodez france presentateur kivits pierre |
P151 - Impact de la réforme juridique encadrant l’isolement et la contention
Thème: 14 - Psychiatrie légale
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Auteurs : Kivits P. (1), Cournut J. (1), Piccinin C. (2), Fraissenet J. (1)
Présentateur : Kivits Pierre
Etablissement : (1) Centre Hospitalier Sainte-Marie, Rodez, Olemps, FRANCE; (2) Tribunal de Rodez, Rodez, FRANCE
Introduction
Les pratiques d’isolement et de contention constituent de nos jours une préoccupation majeure pour les équipes soignantes en psychiatrie. Depuis janvier 2021, et bien qu’ayant connu plusieurs versions résultant d’un processus parlementaire et juridique compliqué, la réforme législative impose un contrôle par le juge des libertés et de la détention au-delà des durées prévues par la loi. L’objectif de cette étude est de montrer l’impact chiffré de cette réforme au sein d’un hôpital psychiatrique et de recueillir l’avis des acteurs impliqués (juge des libertés, psychiatre, cadre de santé, représentant des usagers) sur l’évolution constatée.
Méthode
Notre hôpital comporte trois unités dans lesquelles des mesures d’isolement et de contention peuvent être décidées. Les chiffres de l’année 2021 issus du registre d’isolement et de contention sont comparés à ceux des années 2020, 2019 et 2018. L’avis de quatre acteurs institutionnels (juge des libertés, psychiatre, cadre de santé, représentant des usagers) est recueilli et synthétisé à partir d’une question ouverte : « Que pensez-vous de cette évolution des données concernant l’isolement et la contention depuis l’application du nouveau cadre juridique ? »
Résultats
Concernant l’isolement, si le nombre de mesures et le nombre de patients présentent le même ordre de grandeur d’une année à l’autre, la durée totale et la durée moyenne atteignent en 2021 des valeurs inférieures inédites (cf. tableau ; durée totale : 7098 heures ; durée moyenne : 46 heures). Cette évolution correspond, en pourcentages, à une baisse significative tant par rapport à l’année 2020 (respectivement -65% et -56%) que par rapport à la moyenne des 3 années précédentes (durée totale : -53% ; durée moyenne ; -65%). Le constat est similaire pour la contention : valeurs inférieures inédites en 2021 (durée totale : 513 heures ; durée moyenne : 7 heures), baisse significative par rapport à l’année 2020 (respectivement -77% et -72%) et par rapport à la moyenne des 3 années précédentes (durée totale : -72% ; durée moyenne ; -65%). Le point de vue des acteurs institutionnels sur cette évolution reflète les difficultés et les incompréhensions suscitées par le changement législatif, qui fut aussi radical que compliqué et incertain dans son application. L’ensemble des acteurs relève toutefois un aspect positif : le nouveau dispositif légal renforce l’évolution des pratiques alternatives visant à réduire l’utilisation des mesures d’isolement et de contention.
Conclusion
L’étude diachronique des données montre une diminution significative des durées totales et moyennes d’isolement et de contention. D’après l’appréciation des acteurs de terrain, la réforme législative a eu un impact considérable sur la pratique.
 Impact de la réforme sur les chifrfes d'isolement et de contention
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p152 creation d un plateau d appui psychiatrie violence auteurs bied c 1 renault f 1 etablissement 1 centre hospitalier le vinatier bron france presentateur bied clemence |
P152 - Création d'un Plateau d'Appui Psychiatrie Violence
Thème: 14 - Psychiatrie légale
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Auteurs : BIED C. (1), RENAULT F. (1)
Présentateur : BIED Clémence
Etablissement : (1) Centre Hospitalier Le Vinatier, BRON, FRANCE
Depuis janvier 2022, le pôle de Soins Intensifs et Sécurisés du CH Le Vinatier propose aux services de psychiatrie générale un accompagnement spécifique pour les patients à risque de violence et à risques associés. En effet, les équipes de secteur se retrouvent souvent débordées par ces profils à "comportement-problème", majorant pour les patients concernés l’usage des mesures d’isolement et ou de contention. Cet accompagnement par une équipe appelée « plateau d’appui psychiatrie violence » (PAPV) va de l’évaluation/ conseil à des soins ambulatoires adaptés sur un plateau dédié, en co-portage avec le secteur.
Les objectifs sont :
- Proposer des soins adaptés aux patients à « comportement problème »
- Garantir un parcours de prise en charge en continu, sans rupture de soins
- Proposer un cadre thérapeutique flexible (s’adaptant aux spécificités de ces patients) et sécurisant
- Prévenir les mesures d’isolement contention
Le PAPV propose 3 modalités d’intervention :
1/ Une mission Évaluation, Conseil et aide à l’Orientation à destination des services de Psychiatrie Générale (mission 1, avec la volonté d’étendre le périmètre de cette mission à la région AuRA),
2/ Des missions de soins ambulatoires en groupe ou en individuel à destination des patients du CHV, en co-portage avec le secteur (mission 2). Ces soins ambulatoires se font dans le cadre de consultations et/ ou d’hôpital de jour. La file active visée est de 90 à 120 patients.
3/ La mise en œuvre des bonnes pratiques d’isolement et contention et sa diffusion au sein de l’établissement.
Il s’agit du premier plateau ambulatoire national identifié dédié à la prise en charge de patients à risque de violences et risques associés qui propose des conseils et participe à leurs mises en œuvre. C'est un dispositif ambulatoire non sectorisé où sont accueillis l’ensemble des patients du Vinatier qui nécessitent un suivi répondant à des besoins spécifiques.
Le plateau de soins proposent des groupes thérapeutiques de profils de patients similaires à des temporalité différentes de leur parcours de soin (patients hospitalisés en service de secteur, patients hospitalisés en USIP, patients ambulatoires).
Les indicateurs d'évaluation proposés sont :
* Activité PAPV :
- nombre de situations prises en charge au titre de la mission 1 (Evaluation, Conseils Orientation) et origine des demandes
- file active (nombre, âge moyen, diagnostic principal) pour les prises en charge ambulatoires (mission 2) et nombre d’actes
- taux de ré-hospitalisation des patients suivis en mission 2
- satisfaction des patients ayant eu recours au PAPV (questionnaire satisfaction)
- satisfaction des services ayant eu recours au PAPV (questionnaire satisfaction)
* Impact pour l’établissement:
- nombre d’hospitalisations en soins fermés et sécurisés et durée d’hospitalisation
- nombre et durée des mesures d’isolement et ou de contention
- nombre d’événements indésirables liés à la violence dans les unités
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p153 l autopsie psychologique apport en medecine d expertise auteurs desaive p 1 etablissement 1 clinique sans souci bruxelles bruxelles belgique presentateur desaive patrick |
P153 - l'autopsie psychologique: apport en médecine d'expertise
Thème: 14 - Psychiatrie légale
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Auteurs : desaive p. (1)
Présentateur : desaive patrick
Etablissement : (1) Clinique Sans-souci, Bruxelles, Bruxelles, BELGIQUE
Dans toutes les branches du droit de la réparation ( accident de travail, droit civil, droit des assurances) le suicide est généralement une cause d'exclusion du droit à l'indemnisation.
Cependant, la jurisprudence belge ( et Anglo-saxonne) considèrent que le geste suicidaire, s'il a été commis de manière inconsciente ou involontaire, permet à la victime ou ses ayant-droits d'être indemnisé de leur dommage.
Afin d'éclairer les tribunaux, des protocoles d'autopsie psychologique ont été établi aux USA, protocoles repris tant par les juridictions civiles que militaires.
Au cours de la présentation, l'auteur reviendra sur les notions de suicide volontaire et involontaire. La méthodologie des autopsies psychologiques,ainsi que les critiques, seront décrites.
Enfin, l'application de ces protocoles en droit belge et français sera discutée dans le cadre de l'expertise judiciaire.
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p154 les trajectoires de vie des meres filicides auteurs silva de sousa m 1 eloir j 2 ducro c 2 pham t 1 nandrino j 2 etablissement 1 universite de mons mons belgique 2 universite de lille lille 59160 france presentateur silva de sousa maria amelia |
P154 - Les trajectoires de vie des mères filicides
Thème: 14 - Psychiatrie légale
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Auteurs : SILVA DE SOUSA M. (1), Eloir J. (2), Ducro C. (2), Pham T. (1), Nandrino J. (2)
Présentateur : SILVA DE SOUSA Maria Amélia
Etablissement : (1) Université de Mons, Mons, BELGIQUE; (2) Université de Lille, LILLE ( 59160 ), FRANCE
Les recherches sur les mères infanticides mettent en exergue plusieurs facteurs de risque, catégorisés en fonction de l’âge de la victime : traits de personnalité, précarité socio-culturelle et niveau intellectuel, isolement social, présence de troubles mentaux ou d’antécédents d’adversité (Friedman, Horwitz & Resnick, 2005 ; Fugère & Roy, 2014 ; Leigey & Reed, 2010 ; Poteyeva & Leigey, 2018). De plus, « The Maternal Filicide Theory Framework » (Mugavin, 2008) développe le lien entre les vécus d’expériences traumatisantes durant l’enfance et/ou adolescence et l’impact de ceux-ci sur la relation mère-enfant plus tard.
Cette présente recherche se veut exploratoire et s’inscrit dans une approche développementale. Elle vise à l'analyse de l'acte hétéro-agressif à travers l’observation des évènements de vie, de la personnalité, des troubles de l’humeur et du comportement, de la maladie mentale.
L’échantillon (N=16; M= 35.70 ans; EC= 7.04) se constitue de femmes auteures d’infanticides (80%) ou tentatives d’infanticides (20%) .
Un entretien semi-structuré basé sur la grille construite par Eloir, Ducro et Nandrino (2019) a été effectué auprès de chaque participante.
Les résultats indiquent que l’échantillon global a vécu un/des antécédents d’adversité et les participantes ont toutes fait face à une rupture dans leur trajectoire. 81% présentent des difficultés familiales. Les troubles du comportement sont également très présents (87.5%) et de nature différente (e.g. fugues, tentative de suicide, violences auto/hétéro-agressives). Pour 75%, la violence subie durant l’enfance continue à l’âge adulte avec des relations conjugales pouvant être conflictuelles et violentes. 50% sont victimes de violences conjugales. Les participantes auteures de violences hétéro-agressives envers leur(s) enfant(s) (19%) ne souffrent pas de troubles psychotiques et sont atteintes de troubles de l’humeur.
L’analyse plus fine des résultats fait ressortir deux groupes : un sous-groupe présentant des troubles psychotiques (50%) et un autre sous-groupe présentant majoritairement des troubles du comportement (50%).
Suite à l’émergence de ces deux axes, quatre sous-profils apparaissent en fonction de la nature de certains thèmes (e.g. apparition des troubles psychotiques, type de relations interpersonnelles, manifestation des troubles du comportement). Le profil 1 correspond à la “dimension psychotique continue”; le profil 2 à la “dimension psychotique uniquement au moment du passage à l’acte”; le profil 3 s’intitule “relations négatives avec le père et mère plutôt absente” et le profil 4 “Sphère relationnelle pauvre”.
Nos résultats convergent vers la littérature en identifiant des points de vulnérabilité dans les trajectoires de vie et des similitudes dans le fonctionnement des participantes permettant l’établissement des profils. Intégrer le passage à l’acte filicide dans une trajectoire de vie permet de lever le tabou autour de celui-ci, et de le prévenir.
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p155 profil sociodemographique et clinique des patients sous tutelle a monastir auteurs ajmi i 1 mhalla a 1 jabeur m 1 ben mohamed b 1 amamou b 1 gaha l 1 etablissement 1 eps fattouma bourguiba de monastir monastir tunisie presentateur jabeur miriam |
P155 - Profil sociodémographique et clinique des patients sous tutelle à Monastir
Thème: 14 - Psychiatrie légale
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Auteurs : Ajmi I. (1), Mhalla A. (1), Jabeur M. (1), Ben Mohamed B. (1), Amamou B. (1), Gaha l. (1)
Présentateur : Jabeur Miriam
Etablissement : (1) EPS Fattouma Bourguiba de Monastir, monastir, TUNISIE
Introduction :
En Tunisie, la capacité juridique de chaque individu pour les actes de la vie civile est la règle. Cependant, certaines personnes ne peuvent bénéficier de ce droit, sans s’exposer à des risques (lorsque sa capacité de discernement est altérée). L’objectif de ce travail est de décrire le profil sociodémographique et clinique des sujets mis sous tutelle.
Méthode :
Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée sur une période de 5ans entre janvier 2015 et décembre 2020 qui s’intéresse aux personnes examinées dans le cadre d’une expertise civile pour mise sous tutelle au service de psychiatrie de Monastir. Les données ont été recueillies à partir des rapports d’expertises à l’aide d’une fiche préétablie explorant les caractéristiques sociodémographiques, les comorbidités somatiques, les antécédents psychiatriques et les données relatives à l’expertise. La saisie des données et l’analyse statistique ont été effectuées en utilisant le logiciel SPSS 21 pour Windows.
Résultats :
Quatre-vingt personnes ont été inclues dans notre étude sur un total de 81 expertises pour demande de mise sous tutelle. L’âge moyen des sujets examinés était de 53,5 ans avec des extrêmes variant de 18 à 94 ans. La majorité de notre échantillon d’étude était de sexe masculin (61,3%), plus que la moitié des intéressés étaient analphabètes (52,5%). Huit (10%) seulement ont atteint un niveau universitaire. Les trois quart (76,3%) des sujets étaient au chômage au moment de l’expertise. La majorité de notre population (73,8%) avait un niveau socioéconomique moyen. Plus que la moitié de ces derniers étaient célibataires (57,5%). La majorité des personnes inclues dans notre étude n’avaient pas des antécédents psychiatriques (56,3%). Une affection somatique a été retrouvée chez 41,3% des patients. Dans aucun cas le médecin expert n’a demandé un examen complémentaire pour sa démarche diagnostique. Le retard mental (43,8%) et la démence (32,5%) étaient les principales indications de mise sous tutelle. La procédure de mise sous tutelle étaient initiée principalement par les collatéraux (32,5%), secondairement les descendants (27,6%) et enfin les ascendants (26,3%).
Conclusion:
L’étude de la mise sous tutelle révèle certains aspects nécessitant la révision de la législation tunisienne. Une révision des textes de loi parait nécessaires afin d’adapter les mesures de protection non seulement aux biens mais aussi à la personne.
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P156 - Particularités des auteurs d’agressions sexuelles commises sur des mineurs : à propos d’une série tunisienne
Thème: 14 - Psychiatrie légale
Voir le poster
Auteurs : CHAMSEDDINE A. (1), CHARFI N. (1), AJMI S. (1), BEN THABET J. (1), BOUALI MAALEJ M. (1), MAALEJ M. (1)
Présentateur : CHAMSEDDINE AMENI
Etablissement : (1) Service de Psychiatrie C du CHU Hedi Chaker SFAX, Sfax, TUNISIE
Introduction
Au cours des dernières années, l’opinion publique a été sensibilisée à la gravité potentielle des agressions sexuelles sur mineurs, avec une mobilisation des magistrats demandant de plus en plus une évaluation psychiatrique devant ce type d’infraction.
L’objectif de notre étude était de faire une approche comparative entre les agresseurs sexuels de victimes adultes et les agresseurs sexuels de mineurs.
Méthodes
Notre étude était de type rétrospectif, descriptive et analytique. Elle a porté sur les dossiers de 46 agresseurs sexuels examinés dans le cadre d’expertise en droit pénal au service de psychiatrie C du CHU Hedi Chaker Sfax sur une période de 11 ans. Nous les avons répartis deux sous-groupes d’agresseurs selon l’âge de la victime : victimes adultes (n= 20) et victimes mineurs (n=26).
Résultats
La moyenne d’âge des agresseurs sexuels des mineurs était de 40,35±13,10. Ils étaient mariés dans 42,3% et inactifs sur le plan professionnel dans 19,2% des cas. Un suivi antérieur en psychiatrie a été noté dans 38,5% des cas.
Le type d’agression était le viol dans 57,7% des cas dont 19,2% était de type incestueux.
Parmi ces agresseurs, 30,8% abusaient de leur autorité sur la victime qui était de sexe féminin dans 65,7% des cas.
Comparés aux agresseurs d’adultes, les agresseurs de mineurs avaient une situation familiale significativement plus stable (p=0,046). Ils avaient plus fréquemment commis des actes d’inceste (p=0,038). Ils abusaient plus fréquemment de leur autorité sur les victimes (30,8%), sans que la différence ne fût significative (p=0,089). La plainte provenait plus fréquemment de plusieurs victimes (p=0,048) et l’acte était commis plus fréquemment au domicile de l’agresseur (p=0,02). Les agresseurs de mineurs étaient plus susceptibles de nier les faits qui leurs étaient inculqués (p=0,017).
Conclusion
Comparativement aux agresseurs de victimes adultes, les agresseurs de mineurs étaient mieux insérés sur le plan socio-familial. Ils abusaient de leur autorité sur les victimes avec négation des faits devant les magistrats et même lors de l’expertise psychiatrique.
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P157 - Expertises de crédibilité : différences de pratique entre deux régions suisses
Thème: 14 - Psychiatrie légale
Voir le poster
Auteurs : Müller L. (1), Walter-Menzinger M. (1)
Présentateur : Müller Laure
Etablissement : (1) Centre Universitaire Romand de Médecine Légale, Genève, SUISSE
Introduction : Si la loi française du 17 juin 1998 relative à la prévention et à la répression des infractions sexuelles ainsi qu’à la protection des mineurs ne fait plus mention d’expertises dites de « crédibilité », la jurisprudence suisse autorise les magistrats à soumettre l’évaluation de la valeur des déclarations d’une victime à un spécialiste lorsque des doutes légitimes persistent concernant son témoignage et ainsi mandater une expertise de crédibilité. La méthode du Statement Validity Assessment (SVA) s’est imposée en Suisse romande pour mener à bien ces expertises car elle est analogue à celle préconisée dans une jurisprudence du Tribunal fédéral de 2002 (ATF 129 I 49). Or, des différences importantes dans son application persistent selon la région dans laquelle elle est employée. Ainsi, le but du travail de recherche était de comparer la pratique expertale entre deux cantons, de comprendre comment ces différences peuvent s’inscrire au sein de la loi Suisse et quels impacts elles peuvent avoir sur l’analyse du discours. Méthodologie : Premièrement, une revue du cadre légal suisse et des pratiques préconisées au regard de la loi ainsi qu’une revue de la littérature concernant la SVA ont été menées. Ensuite, une comparaison qualitative de la pratique expertale dans deux cantons romands a été faite sur la base des éléments suivants : l’interview d’un expert dans chaque canton, la comparaison entre les questions posées par le Tribunal de chaque canton et, la comparaison entre un rapport d’expertise de crédibilité de chaque canton. Résultats : Les pratiques expertales observées dans les deux cantons sont cohérentes avec les préconisations du législateur suisse. Les pratiques intercantonales sont similaires concernant : l’utilisation des deux premières parties de la SVA (analyse de l’audition et CBCA) ; l’attente concernant les connaissances et la formation des experts. Les pratiques diffèrent concernant : les questions posées par le Tribunal ; la possibilité de rencontrer l’enfant, la famille et les thérapeutes de l’enfant ; la possibilité de conclure à une non crédibilité du discours. Après analyse des résultats, nous concluons que la rencontre avec l’enfant, sa famille et ses thérapeutes est indiquée dans le cadre d’une expertise de crédibilité car elle amène des éléments de compréhension par rapport au contexte de la déclaration et de mieux articuler certains points de la troisième partie de la SVA (liste de pondération). Néanmoins, les précautions suivantes sont nécessaires : différencier la crédibilité du discours avec celle de la personne ; les éléments donnés doivent être articulés autour de la compréhension du témoignage uniquement ; les missions du mandat doivent être clairement définies et porter uniquement sur l’analyse du discours (écarter la possibilité d’une expertise familiale ou de victimologie). Des investigations supplémentaires sont nécessaires afin de mieux identifier l’impact des différentes applications de la SVA.
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